Nous remontons vers le nord de la Martinique jusqu’à Saint-Pierre. Il nous faudra plus de deux heures pour réussir à s’ancrer dans ce mouillage très fréquenté ! D’abord, il faut se frayer une place entre tous les bateaux, et puis il y a plus de 20 mètres de fond, ce qui fait que l’ancre a du mal à s’accrocher. Suite à notre première tentative ratée, l’ancre remonte avec elle un gros fil de pêche ; on coupe mais malheureusement le fil se prend dans l’hélice ! Décidément ! Rebelote, Sébastien doit se mettre à l’eau et décoincer le fil de l’hélice, non sans mal. Après 4 ou 5 autres essais infructueux à différents endroits de la baie, nous mouillons finalement à l’écart des autres bateaux, dans 12 mètres d’eau. Ouf, ça tient ! J’étais à deux doigts de quitter l’endroit et de partir directement en Dominique ! Durant toutes nos tentatives, il y a eu un tremblement de terre de force 5, mais en mer nous n’avons rien senti ! Nous sommes venus à Saint-Pierre essentiellement pour faire notre « check out » de la Martinique (les formalités douanières), mais nous avons plaisir à nous promener dans la ville. Nous étions déjà passés en voiture mais un peu rapidement… Cette fois-ci nous montons à bord du « Cyparis express », le petit train qui nous fait remonter dans le temps, avant la terrible éruption de la Pelée qui a soufflé la ville en quelques secondes le 8 mai 1902. Le guide est passionnant et intarissable, il n’en finit pas de nous conter anecdotes sur anecdotes, nous montre des photos anciennes, et nous fait revivre Saint-Pierre au temps de sa splendeur… C’était vraiment une ville rayonnante, prospère et avant-gardiste, qui possédait déjà l’électricité, le tramway et le téléphone à la fin du 19e siècle ! A la fin de la visite, nous ne manquons pas de faire une halte chez Raymond, tout content de nous revoir, pour boire un jus de fruit frais !



