6 et 7 avril : le Parc national de Los Haïtises

6 et 7 avril : le Parc national de Los Haïtises

Loisirs

Nous passons deux jours extraordinaires dans le Parc national de Los Haïtises, au sud de la péninsule de Samana. Ce parc est un dédale de dômes calcaires recouverts de végétation où nichent des oiseaux (frégates, pélicans, aigrettes…) et nous naviguons dans à peine 2 mètres d’eau (parfois même 1 mètre, heureusement que l’Ovni a un faible tirant d’eau !) en serpentant entre ces îlots. Le paysage a des airs de la baie d’Halong (du moins l’idée que je m’en fais !). Nous sommes tout seuls (rejoints un peu plus tard par Tuva’u) et jetons l’ancre près de grottes autrefois fréquentées par les indiens Taïnos, premiers habitants de l’île. « Haïti » signifie « zone montagneuse » en langue taïno. Nous partons en annexe à travers la mangrove pour visiter une première grotte, la Cueva de la Linea, et admirer les peintures rupestres que les Taïnos ont laissées. Tels des explorateurs, nous éclairons les murs de la grotte avec notre lampe torche et observons avec émotion ces pictogrammes naïfs. Pour la deuxième grotte, la cueva de la Arena, c’est le ranger du parc qui nous guide : quelques peintures rupestres encore, mais aussi des gravures dans la pierre et beaucoup de chauve-souris. Maëlle voulait en voir, elle n’est pas déçue ! Ces grottes faites de stalactites sont splendides et il est facile d’imaginer que les indiens Taïnos venaient s’y recueillir ou pratiquer des rites. Ces grottes en bordure de parc en cachent des centaines d’autres, impénétrables. Daniel, je repense aux Secrets d’Escondida et j’ai l’impression d’être dans le paysage de ton roman : t’es-tu inspiré de cet endroit ? Après une nuit paisible, nous sommes réveillés par le chant des oiseaux. La mer est toute plate, d’un calme absolu ; quel sentiment de plénitude face à cette nature vierge ! On aimerait se baigner mais il y a des centaines de méduses… elles sont peut-être inoffensives, mais dans le doute, nous préférons nous abstenir. Nous partons en annexe découvrir le Cano Hondo : il faut environ 25 minutes à travers la mangrove, les oiseaux s’envolent sur notre passage, c’est féérique. Puis une petite promenade à pieds le long d’une rizière et de plantation de caféiers nous mène à un complexe hôtelier parfaitement intégré dans la nature. Le « paradiso de Cano Hondo » est fait de blocs de pierres empilées et entouré de petites piscines d’eau douce aménagées en cascades sur un cours d’eau, au milieu d’une végétation luxuriante. Un véritable bain de jouvence !Los Haïtises Los Haïtises

Los Haïtises
Des îlots partout !
Les peintures rupestres Taïno.
Les peintures rupestres Taïno.

LosHaitises_07

Los Haïtises
Cette aigrette a tenté de monter sur le bateau !
Visages sculptés dans la pierre.
Visages sculptés dans la pierre.
Certains blocs sont pas loin de se détacher...
Certains blocs sont pas loin de se détacher…
Los Haïtises
Les cascades de Cano Hondo.
Changement de paysage : une rizière.
Changement de paysage : une rizière.
Jeu de miroir.
Jeu de miroir.
Ballade dans la mangrove.
Ballade dans la mangrove.
Des centaines de chauve-souris nichent ici !
Des centaines de chauve-souris nichent ici !
Los Haïtises
Le resto surplombant les piscines.
Los Haïtises
Un spa naturel !
Direction la cascade !
Direction la cascade !
5 avril : la péninsule de Samana et Las Terrenas

5 avril : la péninsule de Samana et Las Terrenas

Loisirs, Voyage

Nous sommes à la Marina Puerto de Bahia et profitons du confort de ce complexe hôtelier très chic avec une belle piscine. Nous y retrouvons deux bateaux-copains : Tuva’u et Ourialys. Nous louons une voiture une journée pour aller de l’autre côté de la péninsule de Samana, à Las Terrenas. Sur la route, nous sommes sous le charme des paysages qui s’offrent à nous : des vallées verdoyantes, des centaines de cocotiers, des villages aux maisons colorées, des ranchs avec des chevaux… La plupart des dominicains roulent en deux roues, à trois sur la même monture, et sans casque. On entend de la musique à fond à tous les coins de rue et il n’est pas rare de voir des gens se mettre à danser ! J’avais une image préconçue de la République dominicaine, classée dans les îles sans grand intérêt dédiées au tourisme de masse… quelle erreur ! En dehors des grands hôtels, il règne une atmosphère particulière qui rend cette île très vite attachante. Les gens ont toujours le sourire et ont à cœur de nous faire découvrir les beautés de leur île. Les grandes plages de Las Terrenas sont superbes. La République dominicaine est vraiment grande comparée aux confettis des BVI que nous venons de quitter, et nous regrettons de ne pas avoir plus de temps pour découvrir cette île plus en profondeur.

République dominicaine
Barques à Las Terrenas.
République dominicaine
Une plage de carte postale.
République dominicaine
Encore des barques…
République dominicaine
Ce petit garçon me fait penser à Maëlle !
République dominicaine
Peintures naïves de style haïtien.
République dominicaine
Les maisons défilent… toutes mes photos prises depuis la voiture sont floues.
République dominicaine
La belle Marina Puerto de Bahia. On voit Maskali au fond à gauche.
République dominicaine
Un dernier plouf à la piscine au soleil couchant.

République dominicaine

2 au 4 avril : traversée des BVI à la République dominicaine

2 au 4 avril : traversée des BVI à la République dominicaine

Voile

C’est parti pour deux jours et deux nuits de navigation ! Les distances entre les îles s’allongent maintenant, cela faisait longtemps que nous n’avions plus navigué de nuit. Mais on retrouve vite nos habitudes ! Quelques heures après notre départ, ça mord, et c’est du lourd : un mahi-mahi ou daurade coryphène ! Ce poisson a une forme vraiment caractéristique avec son front bombé et sa longue nageoire dorsale, et surtout, il arbore des couleurs magnifiques sous l’eau : turquoise flashy et jaune d’or. Sébastien le tient en bout de ligne le long du bateau, tandis que je dois le harponner avec un crochet pour le remonter à bord. Je déteste ce rôle de bourreau, même si j’ai bien envie de la manger, cette daurade ! Elle est splendide et se débat fièrement. Je dois m’y reprendre à plusieurs fois, et plus Seb crie : «Vite, on va la perdre ! Tu croches et tu tires, c’est pas compliqué ! », plus je tremble ! Mais on finit par y arriver… Le spécimen mesure un bon mètre, c’est notre plus belle prise depuis que nous naviguons. Poséidon a fait un beau cadeau à Seb pour son anniversaire ! Les filles sont surexcitées et salivent déjà en pensant aux sushis ! J’ai le souvenir, enfant, d’avoir été moi-même éblouie par ce poisson pêché par mon père aux Antilles. Mais en quelques minutes, il perd ses jolies couleurs. C’est à Seb que revient la lourde tâche de le vider et le préparer : cinq grosses darnes et le reste en filets. De quoi faire plusieurs repas ! Pour le dîner nous préparons, comme à notre habitude, des sushis et makis. J’essaye également une recette de tartare à la mangue, délicieux ! Le lendemain, je fais cuire les darnes à la sauteuse avec des oignons et des tomates, accompagnées de coquillettes. Les derniers filets seront cuits au four à notre arrivée ! Après cette belle prise, nous rangeons les cannes à pêche car nous ne pourrions pas conserver plus de poisson dans le frigo. La traversée se passe bien, avec pas mal de moteur car il y a peu de vent. Lorsque nous arrivons dans la presqu’île de Samana, je scrute pour tenter d’apercevoir des baleines. En effet, cette baie est connue pour être le lieu de reproduction des baleines à bosse, de fin décembre à fin mars. Y aurait-il quelques retardataires ? Mais non, elles sont déjà reparties… Il y a tout de même trois dauphins qui viennent nous saluer, mais ils repartent assez vite. Je regrette vraiment d’avoir manqué une si belle occasion de voir des baleines (je n’avais pas lu le guide avant et j’ai découvert cette information juste avant la traversée), mais ça sera une excellente raison de revenir en République dominicaine !

mahi-mahi
Un mahi-mahi a mordu !
mahi-mahi
Dans le feu de l’action je n’ai pas pu prendre de photo, alors voici à quoi ça ressemble !
mahi-mahi
Une fois hors de l’eau, il perd très vite ses couleurs chatoyantes.
Seb souffle ses bougies au large de Puerto Rico.
Seb souffle ses bougies au large de Puerto Rico.
Maëlle au pays des rêves bleus...
Maëlle au pays des rêves bleus…
Arrivée en République dominicaine, dans la péninsule de Samana.
Arrivée en République dominicaine, dans la péninsule de Samana.