Pas question de quitter Horta sans faire une peinture sur le quai de la marina ! C’est la tradition ici : chaque équipage laisse une trace de son passage. Ainsi, Horta est devenue une galerie à ciel ouvert, chargée d’émotions, porteuse de tant de rêves. Pontons, jetées, murs, bancs ou pavés : tous les supports sont bons pour accueillir une peinture. Ces œuvres sont éphémères, les peintures les plus anciennes se décolorent puis s’effacent sous l’effet de la pluie et des pas des promeneurs, et de nouvelles viennent les recouvrir. Je suis admirative de la diversité de ces fresques, des plus naïves aux plus sophistiquées. Chaque fois que nous passons sur un quai, notre regard se porte sur un dessin différent. Nous retrouvons avec grand plaisir les peintures de bateaux que nous connaissons : Griounou, Peer Gynt et même Yallingup ! Nous commençons par choisir notre emplacement, sur le quai principal, pas très loin du bateau. Pour le motif, je ne me pose pas trop de questions : ce sera celui du tampon de Maskali, créé par La Fabutineuse, reproduit ici à grande échelle (avec quelques problèmes de proportions !). Après avoir écumé tous les magasins de peinture du coin, impossible de trouver la couleur exacte « baie des Bermudes » ! Reste à trouver une éclaircie et peindre entre deux averses… mais en 2 jours c’est fini !
Horta, port mythique
La marina d’Horta n’est pas bien grande au regard des centaines de bateaux qui y font escale. Faute de place suffisante, les voiliers doivent se mettre à couple le long du quai d’accueil, c’est-à-dire amarrés les uns aux autres, en attendant une hypothétique place. Pour aller et venir à terre, il faut donc enjamber les bastingages et passer chez son voisin… Mais tout cela se fait dans la bonne humeur. On a eu de la chance, au bout de 3 jours le responsable de la marina nous a trouvé un emplacement sur un catway (grâce aux filles il faut le dire, les jeunes enfants étant prioritaires). On adore l’ambiance de ce port, on s’arrête tous les 10 mètres pour saluer quelqu’un, échanger sur la traversée, les réparations en cours, les prochains départs… Il y a dans l’air quelque chose de spécial, des regards complices et des sourires qui en disent long. Le souffle des gens heureux d’avoir accompli leur rêve, tout simplement.
Bye bye Gibraltar !
Dernier coucher de soleil sur la marina d’Alcaidesa. Demain nous mettons les voiles pour passer le détroit de Gibraltar ! Ensuite nous filons vers Madère, il faut compter 5 jours et 5 nuits de navigation. Donc silence radio pendant quelques temps ! Merci à tous pour vos commentaires sur le blog, j’adore vous lire ! Pour l’instant ma messagerie ne marche plus (grr…) donc je ne reçois pas de mails et ne peux pas vous écrire, heureusement que j’ai le blog pour garder le lien avec vous !
Le 14 août à la Marina del Este
Hier, escale au port d’Almerimar, sans grand intérêt, si ce n’est la plage. Aujourd’hui nous avons continué notre descente vers le sud. Des serres à perte de vue… Navigation au portant sous génois, mais de la houle. Ce soir nous sommes à la marina del Este. Ce port niché au creux des rochers, fraîchement peint en bleu et blanc, ne manque pas de charme. Sur la photo à la une Maskali se trouve à gauche, serré entre deux gros bateaux à moteur… mais nous sommes contents d’avoir trouvé une place après avoir été refoulés au port de Motril. Demain matin, nous reprenons notre route vers le port de Gibraltar.