Concours photo

Concours photo

Loisirs

Un concours de photos a été lancé au sein du rallye ! Je vous montre les 3 photos que je vais proposer, prises au Cap-Vert… Nous avons tous pris des clichés de paysages magnifiques, alors j’ai misé sur des photos plus « humaines ». Laquelle a votre préférence ?

Cap-Vert - Santo Antao
Photo 1 : Surf sur la plage de Tarrafal à Santo Antao
Cap-Vert - Santiago
Photo 2 : Petit garçon prenant sa douche à Santiago
Cap-Vert - Fogo
Photo 3 : Portrait de femme à Fogo

 

Une journée à Santo Antao

Une journée à Santo Antao

Loisirs, Voyage

Nous sommes retournés à Santo Antao, en ferry cette fois-ci, pour faire un tour de l’île en mini-bus (et nous avons bien failli rater le dernier ferry au retour, c’était moins une !). Jacqueline et Jacques s’y trouvaient également : nous avons le plaisir de les retrouver ici au Cap-Vert. Ils sont venus en vacances pour nous voir larguer les amarres. Santo Antao est superbe avec ses montagnes si vertes et ses plantations de canne à sucre. Nous avons goûté du bon rhum au maracuja dans une distillerie et acheté des bananes vertes chez l’habitant (elles mûriront durant notre traversée). Nous sommes à J-2 du départ (le 9 novembre) et c’est l’effervescence ! Reste encore quelques points à régler sur le bateau et l’avitaillement à finir, ainsi que les évaluations du CNED… J’aurais aimé vous écrire individuellement mais je n’arrive pas à accéder à mes mails. Je souhaite un très joyeux anniversaire à tous les natifs de novembre : Sacha, maman, Nolhan, Aude, Sylvie, Thomas, Franck… Vous pourrez voir la position de Maskali en mer sur le site de Barbados 50, en cliquant sur le bouton rouge « Suivez les bateaux » à gauche. Il y a aussi régulièrement des infos et photos du rallye dans la rubrique « Dernières nouvelles de Barbados 50 » à droite. Nous devrions arriver à la Barbade début décembre. Gros bisous à tous.Cap-Vert - Santo Antao Cap-Vert - Santo Antao Cap-Vert - Santo Antao Cap-Vert - Santo Antao Cap-Vert - Santo Antao capvert2_santoantao_07

Les photos du Cap-Vert

Les photos du Cap-Vert

Voyage

J’ai fait plus de 600 photos alors autant vous dire que le tri est difficile !

Cap-Vert - Santiago
Jour de lessive à Santiago
Cap-Vert - Santo Antao
Bateau de pêche à Santo Antao
Cap-Vert - Santiago
Filets de pêche à Santiago
Cap-Vert - Sao Vicente
Un village de pêcheurs à Sao Vicente. J’adore le nom de la barque, « Paz e amor II » !
Cap-Vert - Sao Vicente
Les cultures à Sao Vicente
Cap-Vert - Santo Antao
La plage de Tarrafal à Santo Antao
Cap-Vert - Santo Antao
Première langouste à Santo Antao !
Jeux d'enfants sur une belle plage de sable noir à Santiago
Jeux d’enfants sur une belle plage de sable noir à Santiago
Cap-Vert - Santiago
La baie de Tarrafal à Santiago et sa ribambelle de barques
Fardeau de maïs sur l'île de Santiago
Fardeau de maïs sur l’île de Santiago
Cap-Vert - Fogo
Le pic du Fogo
Cap-Vert - Brava
Retour de pêche à Brava
Cap-Vert - Brava
Mouillage dans la baie de Faya do Agua sur l’île de Brava
L’archipel du Cap-Vert – Du 22 octobre au 3 novembre 2016

L’archipel du Cap-Vert – Du 22 octobre au 3 novembre 2016

Voile, Voyage

A notre arrivée à Mindelo sur l’île de Sao Vicente, il nous a fallu quelques jours pour nous acclimater. Le décalage horaire (3h de moins par rapport à la France), la chaleur et la moiteur (jusqu’à 75 % d’humidité dans l’air), la perte de nos repères habituels… Nouveaux visages, nouvelle culture (créole), nouvelle monnaie (l’escudo). Des paysages sublimes, un festival de couleurs, mais aussi la pauvreté : on prend tout cela en pleine face. Aux Canaries nous étions encore en Europe, au Cap-Vert nous avons l’impression d’être à l’autre bout du monde ! Anciennes colonies portugaises, ces îles sont le reflet d’un métissage entre l’Afrique, le Brésil et l’Europe. Les Capverdiens sont accueillants et souriants. Leur regard est parfois insondable, teinté de mélancolie et d’espérance, comme les chansons de Césaria Evora dont la présence flotte encore dans l’air. Ici, on lui voue un véritable culte !

En 12 jours, nous avons visité 5 îles sur les 10 qui constituent l’archipel. Des îles volcaniques, montagneuses, avec de magnifiques plages de sable blanc ou noir, des criques désertes, des barques multicolores, des vallées verdoyantes, sauvages ou cultivées. Nous avons traversé en mini-bus des dizaines de villages. La curiosité est des deux côtés, et les habitants ne sont pas avares de sourires et de signes de la main ! On sent que les touristes sont assez rares. Le long des routes, hommes et femmes vont à pied portant de lourds fardeaux sur leurs têtes : fagots de bois, maïs, grandes bassines remplies de bananes ou de poissons… D’autres restent dehors devant leur maison, attendant je ne sais quoi. Une certaine nonchalance règne des ces îles tranquilles.

A Santo Antao, nous avons mouillé à Tarrafal, juste en face d’un village de pêcheurs, et mangé notre première langouste (celle-ci est pour toi Jean-Jaques !). A Brava, la plus petite île habitée, nous avons jeté l’ancre dans la baie de Faja do Agua, abritant un joli village. Les habitants n’en revenaient pas de voir autant de voiliers au mouillage. Selon le chauffeur de bus local, il n’y avait pas eu autant d’affluence depuis 1979 ! D’habitude il y a paraît-il 6 voiliers au maximum dans la baie. C’est à Brava que nous avons connu nos premières pluies tropicales. Nous avons bien failli rester là-bas, car notre ancre et la chaîne étaient coincées sous des rochers ; impossible de la remonter ! Sébastien a dû plonger avec sa bouteille à plus de 20 mètres pour les dégager. Ce sont les aléas des mouillages : parfois l’ancre « décroche », d’autrefois elle se coince… A Fogo, nous étions amarrés à couple (c’est-à-dire contre un autre bateau) le long des docks et c’était très inconfortable et pas très sécurisant ! Mais l’île est superbe avec son volcan toujours en activité. La dernière éruption date de 2014 : elle a ravagé les habitations mais n’a pas fait de victimes. Les vignes poussent dans ce paysage lunaire et fertile, et le vin de Fogo est particulièrement savoureux ! A Santiago, nous avons mouillé dans la baie de Tarrafal, magnifique et si tranquille. Le tour de l’île était extraordinaire, nous offrant une multitude de paysages et de visages qui resteront dans nos mémoires. Ce qui est émouvant également dans ces îles, ce sont les vestiges d’un passé colonial pas si lointain que ça : le Cap-Vert se trouvait au cœur du commerce triangulaire entre l’Europe, l’Afrique et le Brésil.

Nous sommes maintenant de retour à Mindelo et nous nous préparons pour la traversée de l’Atlantique. Départ prévu le 9 novembre ! Le Wi-Fi est aléatoire et j’ai peur d’avoir du mal à vous envoyer toutes les photos…

Traversée Canaries – Cap Vert – Du 12 au 18 octobre

Traversée Canaries – Cap Vert – Du 12 au 18 octobre

Préparatifs, Voile, Voyage

Bien arrivés au port de Mindelo à Sao Vicente ! Nous sommes restés quelques jours et nous repartons aujourd’hui faire un tour des autres îles de l’archipel du Cap Vert, puis nous reviendrons à Mindelo début novembre. Plutôt qu’un récit journalier, je vous propose un carnet thématique de cette traversée.

Navigation et météo. Nous avons eu de bonnes conditions pour traverser, mais il nous a manqué un peu de vent. Les alizés n’étaient pas franchement au rendez-vous. Nous avons donc navigué pour moitié à la voile (les premiers jours) puis au moteur. Maskali se comportait bien au portant (vent et mer venant de l’arrière, qui nous poussent) et avançait parfois à plus de 7 nœuds. Nous avons fait de jolis quarts de nuit éclairés par la pleine lune. La mer était peu agitée, avec parfois une longue houle caractéristique de l’Atlantique. On a également eu une mer d’huile durant les moments de pétole (pas de vent du tout). Sébastien a pu tester le spi : c’est toujours une manœuvre un peu délicate et tout a bien marché. Ce qui est étonnant, c’est que nous avons navigué en solitaire, croisant à peine un ou deux bateaux, alors que tous les voiliers du rallye sont partis quasiment en même temps. L’océan est vaste et nous avons tous suivi des routes différentes pour aller au même endroit.

Mal de mer. Nous avons tous testé (sauf papy qui n’est jamais malade) un nouveau système anti-mal de mer élaboré par l’un des participants du rallye, et qui est en train d’être commercialisé : e-trigg. Il s’agit d’une pastille en métal de la taille d’une pièce de monnaie à coller sur la peau. Le concepteur reste énigmatique sur le procédé, mais il n’y a ni produit chimique ni effets secondaires. Vous pouvez lire l’article de Gaëlle (de Balanec) sur le sujet. Sébastien pense qu’il s’agit d’un placebo, mais le fait est que ça a plutôt bien marché sur nous ! Seule Eléa a vomi 2 ou 3 fois, mais rien à voir avec le début et son temps de récupération était beaucoup plus rapide.

Sommeil. Ce qui est difficile à gérer durant les longues traversées, c’est le manque de sommeil. Il faut faire marcher le bateau de jour comme de nuit. Bien sûr nous avons le pilote automatique qui tient bien le cap (mieux que nous !) mais il faut faire la veille, c’est-à-dire surveiller qu’il n’y ait pas d’autres bateaux ou d’obstacles sur notre route. Nous sommes trois à bord à nous relayer, donc nos quarts ne sont pas très longs (nous changeons toutes les 2 h). Mais il faut réussir à dormir avant et après son quart, ce qui n’est pas toujours évident. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, un voilier n’est pas silencieux, il fait même beaucoup de bruit en navigation : il y a les vagues qui tapent sur la coque, les voiles qui claquent, le bois qui craque, et puis le bruit du pilote automatique ainsi que du moteur lorsqu’il tourne. Et à l’intérieur, les bruits sont amplifiés.

Avaries. Peu de problèmes à déplorer, heureusement ! La veille de notre arrivée, le moteur a ralenti soudainement. Les filtres à gasoil étaient très encrassés et Sébastien a dû les nettoyer et les changer. Ensuite le moteur est reparti comme avant.

Energie. Nous avons pu constater que nous étions autonomes en énergie à bord. Le bateau est équipé de panneaux solaires et d’une éolienne qui nous permettent d’alimenter les deux frigos, les appareils électroniques (GPS, radar, navtex, iPad avec les cartes pour la navigation…), les lumières, le dessalinisateur et le pilote automatique. Nous avons également un hydrogénérateur (hélice tractée derrière le bateau qui fait tourner une dynamo) que nous installons la nuit afin de remplacer les panneaux solaires qui ne produisent plus d’énergie. Pour limiter la consommation, nous éteignons un des frigos durant la nuit. Bien sûr quand nous sommes au moteur, celui-ci recharge les batteries.

Cambuse. Avant une traversée, il faut anticiper ! La veille du départ nous avons fait de grandes courses au supermarché et au marché local pour les fruits et les légumes, qui sont ensuite rangés dans des filets ou des bacs aérés. En général, j’essaie de préparer à l’avance de quoi manger pour le premier jour, par exemple un cake salé et des œufs durs, ou bien une salade de riz. Eléa a rédigé une suggestion de menus pour la semaine. La mer étant plutôt calme, j’ai réussi à cuisiner normalement, comme à terre : quiche, gâteau, salade composée… Nous avons fabriqué notre pain, cuit au four dans une cocotte en fonte. Le premier n’a pas beaucoup levé, manquait de sel et n’était pas assez cuit… mais mangeable ! Le second était mieux réussi. Il faut vérifier tous les jours que les fruits et les légumes ne s’abîment pas. Le 3e jour je me suis aperçue que certains commençaient à se gâter. J’ai donc adapté les menus pour ne rien gaspiller : poêlée de légumes, salade de fruits, gâteau à la banane… Les œufs se conservent très bien et longtemps hors du frigo à condition de les retourner tous les 3 jours pour éviter que le jaune se colle à la coquille. Au final, je ne me suis pas trop trompée au niveau des quantités, il nous restait de quoi manger à l’arrivée. L’enjeu pour la traversée de l’Atlantique sera de conserver des produits frais pour au moins 15 jours, voire 3 semaines. Je n’ai guère envie de manger des conserves…

Eau. En mer et dans les îles où il ne pleut que 2 ou 3 fois par an, l’eau douce est particulièrement précieuse. Pas question de la gaspiller ! Nous sommes partis avec le réservoir plein d’eau douce, c’est-à-dire 350 litres. A l’arrivée il nous restait un peu plus de 100 litres. Nous avons donc eu une consommation raisonnable, mais il faudrait être encore plus économe. Cette eau (en général non potable – cela dépend des ports) sert à se laver les mains et faire sa toilette, se brosser les dents, cuisiner (quand elle est bouillie), laver la vaisselle… Pour l’eau potable, nous avons un dessalinisateur à bord. Tous les efforts de Sébastien pour le réparer n’ont pas été vains ! Il a très bien fonctionné. Il nous permet de remplir une bouteille en 2 minutes et nous assure de l’eau potable à volonté ! Sébastien a également installé une pompe à eau de mer. On peut ainsi laver la vaisselle à l’eau de mer et la rincer à l’eau douce. L’eau de mer peut même être utilisée pour la cuisson du riz et des pâtes ou la fabrication du pain. Attention toutefois à utiliser moitié eau de mer, moitié eau douce, sinon c’est beaucoup trop salé et amer !

Déchets et recyclage. En bateau, un autre point important est la gestion des déchets. Si nous ne voulons pas être envahis de poubelles, il faut trier. Nous avons 5 types de poubelles à bord : une « normale », une pour les déchets organiques, et les autres pour les matériaux recyclables (papier/carton, plastique, métal, verre). Rien d’exceptionnel à cela, la plupart d’entre vous font également le même tri à terre, avec un coin compost au fond du jardin ou sur le balcon. Lorsque nous sommes au large, nous pouvons jeter tout ce qui est biodégradable. Tout le reste est conservé jusqu’à ce qu’on arrive au port où, en général, des bacs de tri sont prévus.

Pêche. Les filles sont devenues des championnes de la pêche ! Nous avons eu de la chance durant cette traversée, les poissons ont bien mordu. Nous avons attrapé des petites daurades, ce qui a bien agrémenté les menus. La technique pour les tuer rapidement est de les aveugler avec un chiffon et de leur verser un peu d’alcool dans les ouïes. Cuites au four, c’est un délice !

Animaux rencontrés. Nous avons croisé des dauphins à plusieurs reprises ! Dès le 2e jour, à 8h30 du matin, un groupe de dauphins s’approchent du bateau. Maëlle est la première à les voir ! Nous allons tous à l’avant de Maskali pour les voir jouer et sauter à l’étrave, il y en a au moins une dizaine. Ils profitent de la vague créée par le bateau pour surfer. Ils nous accompagneront pendant au moins une demi-heure ! Les autres jours ils sont restés moins longtemps, sauf le dernier jour, en approchant du Cap Vert, c’était un vrai festival ! Juste au lever du jour, des dizaines de dauphins sont venus, nous offrant un florilège de sauts extraordinaires, des vrilles, c’était incroyable ! Nous avons également croisé une grande tortue nageant tranquillement à la surface de l’eau. Et une multitude de poissons volants ! D’ailleurs, les dauphins faisaient des bonds pour les attraper en vol ! Nous avons vu des oiseaux, même très loin de la terre, c’était étonnant. Je n’ai pas pu identifier les espèces, mais il y avait des petits oiseaux noir et blanc qui ressemblaient à des hirondelles, et d’autres plus grands proches des goélands.

Occupations. Les filles ont un peu avancé leurs cours du CNED ce qui est une bonne chose. Elles n’ont pas encore tout à fait rattrapé leur retard… Un peu de lecture, regarder les guides touristiques, écouter de la musique. Du dessin, des découpages. Ce qui est regrettable, c’est que les filles passent beaucoup de temps à se chamailler, comme à terre, ça n’a pas changé ! Elles se plaignent parfois de s’ennuyer en mer, mais j’essaye de leur expliquer que c’est un luxe de pouvoir s’ennuyer, cela veut dire que tout le champ des possibles est ouvert, que l’on a du temps pour rêver ou méditer…

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