Une pensée pour les victimes d’Irma

Une pensée pour les victimes d’Irma

Non classé, Voyage

Comment ne pas être sous le coup de l’émotion après le passage de l’ouragan Irma qui a ravagé plusieurs îles des Caraïbes ? Barbuda, Saint-Barth et Saint-Martin : nous y étions il y a tout juste 6 mois ! Située à 100 km de Saint-Barthélémy, la petite île de Barbuda – 1 600 habitants – a été frappée la première par l’ouragan de catégorie 5 et ses vents soufflant à près de 300 km/h. Elle est totalement dévastée. Le 11 mars dernier, j’étais tombée sous le charme de Barbuda, avec son immense plage vierge et déserte, ses eaux turquoises, les frégates qui nichent dans la mangrove… Que devient George, notre guide à Codrington et dans la réserve ornithologique ? Nous pensons à lui, à sa famille, et à toutes les victimes de cet ouragan sans précédent. Nous pensons également aux marins qui ont perdu leur bateau, qui ont vu leur rêve se briser. On n’est jamais vraiment préparé aux catastrophes naturelles, même dans ces îles qui subissent régulièrement l’assaut des cyclones. Je ne publierai pas ici de photos de ruines et de désolation, déjà largement relayées, mais de l’île telle que nous l’avons connue, qui retrouvera son vrai visage et son âme à la force des bras de ses habitants pour la reconstruire.Barbuda_Irma_01 Barbuda Barbuda Barbuda Barbuda

12 et 13 mars – Barbuda bellissima, sa capitale, ses frégates et son interminable plage

12 et 13 mars – Barbuda bellissima, sa capitale, ses frégates et son interminable plage

Loisirs

La seule trace de civilisation sur la plage est un panneau en bois planté dans le sable : Water boat, avec un numéro de téléphone. Nous faisons appel à leurs services pour nous rendre à la capitale, Codrington. En effet, ce village – l’unique de l’île – est situé de l’autre côté du lagon, séparé de la mer par une bande de sable d’une trentaine de mètres de large. George vient nous chercher à 10 h sur son embarcation à moteur, il sera notre guide jusqu’au début de l’après-midi. En quelques minutes, nous arrivons à Codrington. Nous sommes contents de ne pas avoir été obligés d’y aller en annexe ! Nous sommes dimanche alors tout est fermé hormis la supérette, mais le bourg résonne des chants de l’église. Nous croisons des chevaux et des chèvres en liberté, et quelques enfants endimanchés : chemise à manches longues, pantalon noir et mocassins ! Nous allons aux customs et à l’immigration pour effectuer les formalités de sortie. Comme toujours, les mêmes formulaires à remplir en plusieurs exemplaires : caractéristiques du bateau, membres d’équipage, numéros de passeport, date de départ, prochain port, etc. Je me demande bien ce qu’ils font de toutes ces paperasses… Une fois notre sésame de sortie obtenu, George nous emmène au Bird Sanctuary, autrement dit une réserve ornithologique au cœur de la mangrove, où nichent des pélicans ainsi qu’une immense colonie de frégates. A l’approche du site, ce sont des centaines de frégates qui volent partout dans le ciel, au-dessus et autour de nous ! C’est la fin de la période des amours, mais quelques mâles arborent encore leur énorme poche rouge qu’ils gonflent pour séduire les femelles. Quelques petits sont nés, leur duvet d’un blanc immaculé semble si soyeux ! Ils piaillent, réclamant à manger. Quel privilège de pouvoir les approcher en bateau, sans les déranger ! George nous ramène ensuite à la plage. A cette heure de la journée (13 h), les couleurs sont extraordinaires. Nos yeux se perdent dans l’immensité turquoise. Low Bay est pour moi la plus belle plage des Caraïbes que nous ayons vue jusqu’à présent. J’essaie de saisir avec mon appareil photo la beauté de ces paysages. Les filles et moi nous adonnons à notre activité favorite : chercher des coquillages !

Barbuda
Bande de sable séparant la mer du lagon.
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Côté lagon, le Water boat vient nous chercher pour aller à Codrington.
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Sympa, la maison des customs !
Barbuda
Colonie de frégates nichant dans la mangrove.
Barbuda
On dirait les oiseaux d’Hitchcock !
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Jeunes frégates.
Barbuda
Les mâles et leur jabot rouge éclatant.
Barbuda
Une femelle au cou blanc.
Barbuda
Clin d’oeil à mes chers collègues qui m’ont offert ce paréo avant de partir !
Barbuda
Sébastien fait voler le cerf-volant… quelques minutes avant qu’il ne se casse !
Barbuda
La dolce vita !
Barbuda
10 km de plage comme terrain de jeux !
11 mars – Arrivée à Barbuda

11 mars – Arrivée à Barbuda

Loisirs, Voile

Traversée express d’Antigua à Barbuda : nous avons parcouru 36 milles en 5 h, Maskali filait à 7-8 nœuds ! Barbuda est une île toute plate, nous la distinguons à peine au large, et puis à 3 milles de l’arrivée se dessine une immense langue de sable au milieu d’une eau turquoise. Nous jetons l’ancre à Low Bay, devant la plage qui s’étend sur plus de 10 km de long. Le plus extraordinaire, c’est qu’il n’y a qu’un seul bateau au mouillage : La Mischief, qui faisait partie du rallye ! Barbuda tant désirée est à la hauteur de l’attente. Cette partie de l’île n’est pas habitée, il n’y a ni resto ni commerce, juste un luxueux resort qui est fermé. Nous apprendrons qu’il est à vendre, mais ce n’est, paraît-il, pas une bonne affaire : construit trop près de la plage, il risque de s’effondrer ! En fin d’après-midi, je vais seule à la nage jusqu’à la plage. Là, c’est l’émerveillement : il n’y a même pas une seule trace de pas dans le sable, juste quelques empreintes d’oiseaux. La plage est complètement déserte et vierge. Quel que soit l’endroit où se pose le regard, c’est sublime : le sable rosé parsemé de minuscules coquillages et coraux, les bois flottés aux lignes tortueuses, les arbustes poussant dans le sable, un colibri qui volette de-ci de-là, le ressac de la mer sur le rivage, Maskali devant le coucher du soleil, et la lune ronde et pleine qui se lève. La lumière est extraordinaire. Puisse cet instant de grâce rester gravé à jamais dans ma mémoire…Barbuda Barbuda Barbuda Barbuda Barbuda Barbuda Barbuda Barbuda