L’archipel du Cap-Vert – Du 22 octobre au 3 novembre 2016

L’archipel du Cap-Vert – Du 22 octobre au 3 novembre 2016

Voile, Voyage

A notre arrivée à Mindelo sur l’île de Sao Vicente, il nous a fallu quelques jours pour nous acclimater. Le décalage horaire (3h de moins par rapport à la France), la chaleur et la moiteur (jusqu’à 75 % d’humidité dans l’air), la perte de nos repères habituels… Nouveaux visages, nouvelle culture (créole), nouvelle monnaie (l’escudo). Des paysages sublimes, un festival de couleurs, mais aussi la pauvreté : on prend tout cela en pleine face. Aux Canaries nous étions encore en Europe, au Cap-Vert nous avons l’impression d’être à l’autre bout du monde ! Anciennes colonies portugaises, ces îles sont le reflet d’un métissage entre l’Afrique, le Brésil et l’Europe. Les Capverdiens sont accueillants et souriants. Leur regard est parfois insondable, teinté de mélancolie et d’espérance, comme les chansons de Césaria Evora dont la présence flotte encore dans l’air. Ici, on lui voue un véritable culte !

En 12 jours, nous avons visité 5 îles sur les 10 qui constituent l’archipel. Des îles volcaniques, montagneuses, avec de magnifiques plages de sable blanc ou noir, des criques désertes, des barques multicolores, des vallées verdoyantes, sauvages ou cultivées. Nous avons traversé en mini-bus des dizaines de villages. La curiosité est des deux côtés, et les habitants ne sont pas avares de sourires et de signes de la main ! On sent que les touristes sont assez rares. Le long des routes, hommes et femmes vont à pied portant de lourds fardeaux sur leurs têtes : fagots de bois, maïs, grandes bassines remplies de bananes ou de poissons… D’autres restent dehors devant leur maison, attendant je ne sais quoi. Une certaine nonchalance règne des ces îles tranquilles.

A Santo Antao, nous avons mouillé à Tarrafal, juste en face d’un village de pêcheurs, et mangé notre première langouste (celle-ci est pour toi Jean-Jaques !). A Brava, la plus petite île habitée, nous avons jeté l’ancre dans la baie de Faja do Agua, abritant un joli village. Les habitants n’en revenaient pas de voir autant de voiliers au mouillage. Selon le chauffeur de bus local, il n’y avait pas eu autant d’affluence depuis 1979 ! D’habitude il y a paraît-il 6 voiliers au maximum dans la baie. C’est à Brava que nous avons connu nos premières pluies tropicales. Nous avons bien failli rester là-bas, car notre ancre et la chaîne étaient coincées sous des rochers ; impossible de la remonter ! Sébastien a dû plonger avec sa bouteille à plus de 20 mètres pour les dégager. Ce sont les aléas des mouillages : parfois l’ancre « décroche », d’autrefois elle se coince… A Fogo, nous étions amarrés à couple (c’est-à-dire contre un autre bateau) le long des docks et c’était très inconfortable et pas très sécurisant ! Mais l’île est superbe avec son volcan toujours en activité. La dernière éruption date de 2014 : elle a ravagé les habitations mais n’a pas fait de victimes. Les vignes poussent dans ce paysage lunaire et fertile, et le vin de Fogo est particulièrement savoureux ! A Santiago, nous avons mouillé dans la baie de Tarrafal, magnifique et si tranquille. Le tour de l’île était extraordinaire, nous offrant une multitude de paysages et de visages qui resteront dans nos mémoires. Ce qui est émouvant également dans ces îles, ce sont les vestiges d’un passé colonial pas si lointain que ça : le Cap-Vert se trouvait au cœur du commerce triangulaire entre l’Europe, l’Afrique et le Brésil.

Nous sommes maintenant de retour à Mindelo et nous nous préparons pour la traversée de l’Atlantique. Départ prévu le 9 novembre ! Le Wi-Fi est aléatoire et j’ai peur d’avoir du mal à vous envoyer toutes les photos…

Traversée Canaries – Cap Vert – Du 12 au 18 octobre

Traversée Canaries – Cap Vert – Du 12 au 18 octobre

Préparatifs, Voile, Voyage

Bien arrivés au port de Mindelo à Sao Vicente ! Nous sommes restés quelques jours et nous repartons aujourd’hui faire un tour des autres îles de l’archipel du Cap Vert, puis nous reviendrons à Mindelo début novembre. Plutôt qu’un récit journalier, je vous propose un carnet thématique de cette traversée.

Navigation et météo. Nous avons eu de bonnes conditions pour traverser, mais il nous a manqué un peu de vent. Les alizés n’étaient pas franchement au rendez-vous. Nous avons donc navigué pour moitié à la voile (les premiers jours) puis au moteur. Maskali se comportait bien au portant (vent et mer venant de l’arrière, qui nous poussent) et avançait parfois à plus de 7 nœuds. Nous avons fait de jolis quarts de nuit éclairés par la pleine lune. La mer était peu agitée, avec parfois une longue houle caractéristique de l’Atlantique. On a également eu une mer d’huile durant les moments de pétole (pas de vent du tout). Sébastien a pu tester le spi : c’est toujours une manœuvre un peu délicate et tout a bien marché. Ce qui est étonnant, c’est que nous avons navigué en solitaire, croisant à peine un ou deux bateaux, alors que tous les voiliers du rallye sont partis quasiment en même temps. L’océan est vaste et nous avons tous suivi des routes différentes pour aller au même endroit.

Mal de mer. Nous avons tous testé (sauf papy qui n’est jamais malade) un nouveau système anti-mal de mer élaboré par l’un des participants du rallye, et qui est en train d’être commercialisé : e-trigg. Il s’agit d’une pastille en métal de la taille d’une pièce de monnaie à coller sur la peau. Le concepteur reste énigmatique sur le procédé, mais il n’y a ni produit chimique ni effets secondaires. Vous pouvez lire l’article de Gaëlle (de Balanec) sur le sujet. Sébastien pense qu’il s’agit d’un placebo, mais le fait est que ça a plutôt bien marché sur nous ! Seule Eléa a vomi 2 ou 3 fois, mais rien à voir avec le début et son temps de récupération était beaucoup plus rapide.

Sommeil. Ce qui est difficile à gérer durant les longues traversées, c’est le manque de sommeil. Il faut faire marcher le bateau de jour comme de nuit. Bien sûr nous avons le pilote automatique qui tient bien le cap (mieux que nous !) mais il faut faire la veille, c’est-à-dire surveiller qu’il n’y ait pas d’autres bateaux ou d’obstacles sur notre route. Nous sommes trois à bord à nous relayer, donc nos quarts ne sont pas très longs (nous changeons toutes les 2 h). Mais il faut réussir à dormir avant et après son quart, ce qui n’est pas toujours évident. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, un voilier n’est pas silencieux, il fait même beaucoup de bruit en navigation : il y a les vagues qui tapent sur la coque, les voiles qui claquent, le bois qui craque, et puis le bruit du pilote automatique ainsi que du moteur lorsqu’il tourne. Et à l’intérieur, les bruits sont amplifiés.

Avaries. Peu de problèmes à déplorer, heureusement ! La veille de notre arrivée, le moteur a ralenti soudainement. Les filtres à gasoil étaient très encrassés et Sébastien a dû les nettoyer et les changer. Ensuite le moteur est reparti comme avant.

Energie. Nous avons pu constater que nous étions autonomes en énergie à bord. Le bateau est équipé de panneaux solaires et d’une éolienne qui nous permettent d’alimenter les deux frigos, les appareils électroniques (GPS, radar, navtex, iPad avec les cartes pour la navigation…), les lumières, le dessalinisateur et le pilote automatique. Nous avons également un hydrogénérateur (hélice tractée derrière le bateau qui fait tourner une dynamo) que nous installons la nuit afin de remplacer les panneaux solaires qui ne produisent plus d’énergie. Pour limiter la consommation, nous éteignons un des frigos durant la nuit. Bien sûr quand nous sommes au moteur, celui-ci recharge les batteries.

Cambuse. Avant une traversée, il faut anticiper ! La veille du départ nous avons fait de grandes courses au supermarché et au marché local pour les fruits et les légumes, qui sont ensuite rangés dans des filets ou des bacs aérés. En général, j’essaie de préparer à l’avance de quoi manger pour le premier jour, par exemple un cake salé et des œufs durs, ou bien une salade de riz. Eléa a rédigé une suggestion de menus pour la semaine. La mer étant plutôt calme, j’ai réussi à cuisiner normalement, comme à terre : quiche, gâteau, salade composée… Nous avons fabriqué notre pain, cuit au four dans une cocotte en fonte. Le premier n’a pas beaucoup levé, manquait de sel et n’était pas assez cuit… mais mangeable ! Le second était mieux réussi. Il faut vérifier tous les jours que les fruits et les légumes ne s’abîment pas. Le 3e jour je me suis aperçue que certains commençaient à se gâter. J’ai donc adapté les menus pour ne rien gaspiller : poêlée de légumes, salade de fruits, gâteau à la banane… Les œufs se conservent très bien et longtemps hors du frigo à condition de les retourner tous les 3 jours pour éviter que le jaune se colle à la coquille. Au final, je ne me suis pas trop trompée au niveau des quantités, il nous restait de quoi manger à l’arrivée. L’enjeu pour la traversée de l’Atlantique sera de conserver des produits frais pour au moins 15 jours, voire 3 semaines. Je n’ai guère envie de manger des conserves…

Eau. En mer et dans les îles où il ne pleut que 2 ou 3 fois par an, l’eau douce est particulièrement précieuse. Pas question de la gaspiller ! Nous sommes partis avec le réservoir plein d’eau douce, c’est-à-dire 350 litres. A l’arrivée il nous restait un peu plus de 100 litres. Nous avons donc eu une consommation raisonnable, mais il faudrait être encore plus économe. Cette eau (en général non potable – cela dépend des ports) sert à se laver les mains et faire sa toilette, se brosser les dents, cuisiner (quand elle est bouillie), laver la vaisselle… Pour l’eau potable, nous avons un dessalinisateur à bord. Tous les efforts de Sébastien pour le réparer n’ont pas été vains ! Il a très bien fonctionné. Il nous permet de remplir une bouteille en 2 minutes et nous assure de l’eau potable à volonté ! Sébastien a également installé une pompe à eau de mer. On peut ainsi laver la vaisselle à l’eau de mer et la rincer à l’eau douce. L’eau de mer peut même être utilisée pour la cuisson du riz et des pâtes ou la fabrication du pain. Attention toutefois à utiliser moitié eau de mer, moitié eau douce, sinon c’est beaucoup trop salé et amer !

Déchets et recyclage. En bateau, un autre point important est la gestion des déchets. Si nous ne voulons pas être envahis de poubelles, il faut trier. Nous avons 5 types de poubelles à bord : une « normale », une pour les déchets organiques, et les autres pour les matériaux recyclables (papier/carton, plastique, métal, verre). Rien d’exceptionnel à cela, la plupart d’entre vous font également le même tri à terre, avec un coin compost au fond du jardin ou sur le balcon. Lorsque nous sommes au large, nous pouvons jeter tout ce qui est biodégradable. Tout le reste est conservé jusqu’à ce qu’on arrive au port où, en général, des bacs de tri sont prévus.

Pêche. Les filles sont devenues des championnes de la pêche ! Nous avons eu de la chance durant cette traversée, les poissons ont bien mordu. Nous avons attrapé des petites daurades, ce qui a bien agrémenté les menus. La technique pour les tuer rapidement est de les aveugler avec un chiffon et de leur verser un peu d’alcool dans les ouïes. Cuites au four, c’est un délice !

Animaux rencontrés. Nous avons croisé des dauphins à plusieurs reprises ! Dès le 2e jour, à 8h30 du matin, un groupe de dauphins s’approchent du bateau. Maëlle est la première à les voir ! Nous allons tous à l’avant de Maskali pour les voir jouer et sauter à l’étrave, il y en a au moins une dizaine. Ils profitent de la vague créée par le bateau pour surfer. Ils nous accompagneront pendant au moins une demi-heure ! Les autres jours ils sont restés moins longtemps, sauf le dernier jour, en approchant du Cap Vert, c’était un vrai festival ! Juste au lever du jour, des dizaines de dauphins sont venus, nous offrant un florilège de sauts extraordinaires, des vrilles, c’était incroyable ! Nous avons également croisé une grande tortue nageant tranquillement à la surface de l’eau. Et une multitude de poissons volants ! D’ailleurs, les dauphins faisaient des bonds pour les attraper en vol ! Nous avons vu des oiseaux, même très loin de la terre, c’était étonnant. Je n’ai pas pu identifier les espèces, mais il y avait des petits oiseaux noir et blanc qui ressemblaient à des hirondelles, et d’autres plus grands proches des goélands.

Occupations. Les filles ont un peu avancé leurs cours du CNED ce qui est une bonne chose. Elles n’ont pas encore tout à fait rattrapé leur retard… Un peu de lecture, regarder les guides touristiques, écouter de la musique. Du dessin, des découpages. Ce qui est regrettable, c’est que les filles passent beaucoup de temps à se chamailler, comme à terre, ça n’a pas changé ! Elles se plaignent parfois de s’ennuyer en mer, mais j’essaye de leur expliquer que c’est un luxe de pouvoir s’ennuyer, cela veut dire que tout le champ des possibles est ouvert, que l’on a du temps pour rêver ou méditer…

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El Hierro – Le 9 octobre

El Hierro – Le 9 octobre

Voyage

Dernière île de l’archipel des Canaries avant de partir vers le Cap Vert ! Celle-ci est encore moins touristique que ses sœurs. Le port vient juste d’être aménagé pour le rallye. D’ailleurs à l’arrivée, notre taquet d’amarrage n’était même pas vissé ! Nous ne faisons pas le tour traditionnel en bus car les filles doivent avancer les cours du CNED et finir leurs premières évaluations. Le wi-fi fonctionne mal et c’est un véritable parcours du combattant : d’abord scanner les feuilles avec une appli sur l’iPad, puis transférer les fichiers sur l’ordinateur, aller sur un site pour convertir les jpg en pdf, les renommer, et enfin, les envoyer sur le site du CNED. Je vous passe le temps infini de chargement du site, les plantages, etc. A minuit nous avons réussi à passer tous les fichiers ! Ceci mis à part, le peu que nous avons vu de l’île était chouette ! Un matin il y a eu un petit marché artisanal avec une dame qui vendait ses céramiques tout en faisant une démonstration. Les filles sont restées longtemps à l’observer, puis nous sommes retournées au bateau chercher un pain d’argile et Maëlle et Eléa se sont installées à côté d’elle pour faire du modelage. Un joli moment de partage ! La veille du départ, c’était l’effervescence sur les pontons, chacun préparant son bateau…el-hierro_00 El Hierro El Hierro El Hierro El Hierro

 

La Palma – Le 5 octobre

La Palma – Le 5 octobre

Voyage

Navigation un peu musclée pour arriver jusqu’à la Palma, avec 25 nœuds de vent et une mer agitée. Les filles ont eu le mal de mer, mais sinon tout s’est bien passé. Comme pour la Gomera, nous sommes restés 3 jours et c’était beaucoup trop court ! Encore une île très agréable, où les touristes se font plus rares. Le guide nous a expliqué que La Palma est plus récente que ses sœurs (12 millions d’années tout de même !) ; du coup il n’y a pas encore eu beaucoup d’érosion et il y a peu de plages. L’île est très verte et la végétation luxuriante en montagne. La culture de la banane est prépondérante ici, comme à la Gomera. A chaque escale, j’ai plaisir à aller au marché local et remplir le bateau de fruits et légumes frais. Sur ce marché il y avait une vendeuse de jus de canne à sucre et fruits, qu’elle préparait dans une grande presse (vous verrez sur la photo). Un délice, accompagné de chips à la banane !La Palma La Palma La Palma - bananeraies

La Palma - marché de Santa Cruz
Jus de canne au marché de Santa Cruz de La Palma
Jus de canne Santa Cruz de La Palma
Une centrifugeuse de choc !
La Palma
Au retour du marché, les fruits et légumes sont lavés avant d’être rangés à bord.

 

La Gomera

La Gomera

Loisirs, Voyage

Avec ses 90 km de côte, la Gomera est la 2e île la plus petite de l’archipel après El Hierro (qui sera notre dernière escale aux Canaries). Une île aussi jolie que tranquille, où l’on sent que les habitants prennent leur temps. Le port de San Sebastian est charmant. Nous sommes arrivés pendant la fête de Notre Dame de Guadeloupe, la patronne de l’île : à cette occasion se déroulent des concerts de musique (tambour et chacaras, qui ressemblent à de grosses castagnettes en bois) et des démonstrations de danse folklorique traditionnelle, la tajaraste. Nous avons fait un tour en bus avec une guide française tombée sous le charme de cette île ; elle nous a appris plein de choses ! Le relief est très accidenté avec des ravins. Il y a beaucoup d e cultures en terrasses : tomates, pommes de terre, bananes et vignes. Le palmier est très respecté ici, il est d’ailleurs interdit de le couper sous peine d’amende. Il est utilisé pour fabriquer du miel de palme (la sève récupérée du tronc de l’arbre), des balais (avec les feuilles), des paniers, des objets de décoration et des ruches (avec les troncs). Nous avons traversé le Monte Verde, des montagnes luxuriantes où la laurisylve (ou forêt primaire de lauriers) est très bien conservée. Nous nous sommes arrêtés au parc national de Garajonay, qui possède un très grand nombre d’espèces végétales endémiques de l’île. La Gomera possède une autre particularité, le « silbo » : il s’agit d’une langue sifflée qui permet de communiquer d’une vallée à l’autre avec une portée de 3 km ! Nous n’avons malheureusement pas pu l’entendre, mais le silbo est toujours enseigné à l’école, c’est une matière obligatoire du CP au collège. Trois jours, c’était vraiment trop court, je serai bien restée un peu plus longtemps !La Gomera

San Sebastian de la Gomera
Un drôle de poisson dans le port. Un poisson trompette ?
La Gomera
Maquette de la Gomera, l’île ronde

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San Sebastian de la Gomera - tabaiba
Les tabaiba, je n’arrête pas de les photographier !
San Sebastian de la Gomera
Le port de San Sebastian de la Gomera
San Sebastian de la Gomera
Les danses traditionnelles à San Sebastian de la Gomera
San Sebastian de la Gomera
La plage de San Sebastian à côté du port
San Sebastian de la Gomera
Le sable noir de la plage de San Sebastian
Globicéphales en vue !

Globicéphales en vue !

Voile, Voyage

Entre les îles de Tenerife et la Gomera vivent des groupes de globicéphales tropicaux. On les reconnaît à leur tête bombée, en forme de globe. Ces mammifères marins mesurent entre 4 et 5 mètres. Nous avons croisé plusieurs groupes hier en allant à la Gomera. L’excitation était à son comble à bord ! Les globicéphales sont plutôt calmes et placides (comparés aux dauphins), nous avons donc pu les approcher en voilier (pas trop longtemps pour ne pas les déranger !). Il y avait une maman avec son petit qui nageaient côte à côte. Magnifique !

 

Tenerife

Tenerife

Loisirs, Voyage
Tenerife - El Teide
Les couches de sédiments suite à l’éruption du volcan, en montant vers le Teide.
Santa Cruz de Tenerife
La plaza de San Francisco à Santa Cruz.
Santa Cruz de Tenerife
Santa Cruz
Tenerife - Taganana
Taganana, à la pointe nord de l’île.
Tenerife - Taganana
L’équipage au complet à Taganana, à la pointe nord de l’île.
Tenerife - Taganana
Dans un resto à Taganana, où il semble qu’on voue un culte à la Vierge autant qu’à l’alcool … Vous avez dit kitch ?
Tenerife - Taganana
Une salade qui n’a rien à envier à celles de Floflo ! 😉 Tomate, avocat, manque, papaye, fraise… et le fruit rose et blanc avec les points noirs s’appelle le pataya.
Tenerife - bananeraies
Les immenses bananeraies au nord de l’île.
Tenerife - Garachico
Les piscines naturelles de Garachico.
Tenerife
Les piscines naturelles de Garachico.
Tenerife - Garachico
Le grand saut pour Mathilde à Garachico !

Il y a un peu plus de 4 ans, Seb et moi avons fait une escape de 4 jours en amoureux sur cette île, en avion et voiture. Maëlle ignore qu’elle est un peu canarienne ! C’est amusant d’y revenir quelques années plus tard, côté mer cette fois-ci. Nous sommes au port de Santa Cruz, la capitale de Tenerife, depuis une semaine. Le temps passe très vite entre les cours, les réparations diverses et les activités proposées par le rallye. Et les tracasseries avec le CNED : le colis est bloqué à la douane à Madrid. Ce n’est plus les vacances, nous avons moins de temps pour visiter et c’est un peu frustrant ! Nous avons quand même loué une voiture durant une journée pour découvrir une île encore singulière, différente de ses sœurs de l’archipel. Très verte, car elle bénéficie des alizés qui s’accrochent aux montagnes et apportent beaucoup d’humidité. Il y a d’immenses forêts de pins canariens, eucalyptus, lauriers et conifères. Tenerife possède le plus haut sommet de l’archipel : le pico del Teide, à 3718 m d’altitude (visible sur la photo en Une). Ce volcan est actuellement endormi et la route pour y accéder est splendide, avec des airs de Grand Canyon. Ce qui est formidable sur cette île, c’est qu’en quelques kilomètres on passe de la forêt à la montagne ou aux plages de sable blanc ou noir, avec mille paysages différents. Tenerife - Garachico

 

En direct avec l’école Louis Cavaillès de Brassac dans le Tarn

En direct avec l’école Louis Cavaillès de Brassac dans le Tarn

École, Voyage

Avant notre départ, nous avons été sollicités par Anne, la maîtresse de la classe de CE2/CM1/CM2. Ils travaillent sur les voyages maritimes autour des romans d’aventure de notre ami Daniel Pagés. Les élèves suivent notre périple via le blog tous les mercredis. Ils nous ont envoyé une liste de questions très intéressantes et nous avons tenté d’y répondre avec Eléa. C’est elle qui a rédigé les réponses (un bon exercice pour l’orthographe et la grammaire !) et qui a tapé ensuite à l’ordinateur.

* Avez-vous vu déjà croisé un requin, une baleine, un serpent de mer ?

Pour l’instant nous n’avons croisé ni requin, ni baleine, ni serpent de mer. Par contre nous avons vu des dauphins à plusieurs reprises, des ailerons de globicéphales, des calamars et des poissons qui sautaient au-dessus de l’eau. Et même quelques poissons volants !

* Avez-vous été malades (mal de mer) ?

Les enfants de l’équipage, oui. C’est vraiment désagréable : à peine on mange quelque chose, on vomit. Les médicaments que nous avons testés n’ont pas marché ; nous allons bientôt essayer un nouveau patch. Même le capitaine a été malade. Au bout de trois jours de navigation, en général le mal de mer s’arrête : on est amariné.

* Est-ce que la vie sur le bateau se passe bien ?

Dans l’ensemble, la vie à bord se passe bien. Par contre, il n’y a pas trop de place et il faut bien se tenir pour ne pas se cogner quand le bateau bouge beaucoup.

* Avez-vous pêché des poissons pour les manger ?

Nous avons essayé de pêcher une seule fois à la traîne : un poisson a mordu, mais il a très vite décroché, donc nous n’avons rien attrapé. Mais on garde espoir !

* Vous reste-t-il encore de la nourriture achetée au moment du départ ? (dans les 2 gros caddies)

Plus beaucoup ! Il reste surtout des boîtes de conserve en réserve et des bouteilles d’eau. Nous sommes six à bord, alors nous devons faire les courses toutes les semaines, surtout pour acheter des produits frais et des fruits et légumes du marché.

* Est-ce que les devoirs se passent bien ?

Les filles sont inscrites aux cours du CNED mais il y a eu du retard dans l’envoi des colis. Du coup, Mathilde a commencé mi-septembre et Eléa doit recevoir le colis dans deux jours. En attendant, elle fait des cahiers d’exercices de maths et français, et de l’anglais avec un CD. Maëlle, qui est en petite section de maternelle, fait aussi des cahiers d’activité et du graphisme. En général, on travaille le matin et l’après-midi est libre.

*Vous baignez-vous ?

En ce moment le bateau est au port et nous ne sommes pas encore allées à la plage. Nous nous baignons plutôt quand nous sommes au mouillage, par exemple à la Graciosa.

* Combien y a t-il de chambres dans le bateau ? Dormez-vous bien ? 

Dans les voiliers, les chambres s’appellent des cabines. Il y en a trois : une pour les parents,         une autre pour Maëlle et la dernière pour Eléa et Mathilde. Il y a également deux couchettes dans le carrée (au salon) ; papy en occupe une des deux. Quand le bateau ne bouge pas trop et qu’il n’y a pas de bruit, on dort bien. Par contre quand il fait chaud, on a du mal à s’endormir ; en plus il n’y a pas trop de place dans les couchettes.

* Qu’avez -vous préféré dans ce que vous avez visité ?

Nous avons fait un sondage de tout l’équipage. Papy : « Les montagnes de Gran Canaria : Roque Nublo, à 1 732m d’altitude ; le bus roulait sur des routes étroites à flan de montagnes, c’était très impressionnant ». Sébastien : « La visite de la fondation César Manrique, l’artiste de Lanzarote ». Séverine : « C’est quand nos premiers dauphins se sont approchés du bateau en mer ! Et aussi le mouillage à la Graciosa ». Mathilde : « A Madère quand j’ai goûté le bolo do caco ; c’est une spécialité locale, une galette de pain chaud coupée en deux et recouverte de beurre à l’ail ». Maëlle : « C’était à Madère la randonnée le long des levadas ». Et enfin Eléa : « Le mouillage à la Graciosa : on allait à la plage en annexe, l’eau était turquoise, on nageait aussi depuis le bateau avec des centaines de poissons autour de nous ».

* Avez-vous déjà eu des problèmes ? (mécaniques ou des disputes ?)

Oh oui, quelques problèmes mécaniques malheureusement ! Des problèmes de moteur plusieurs fois : l’impeller, une pièce mécanique qui sert à refroidir le moteur, s’est cassée. Heureusement, le capitaine a réussi à la changer juste avant d’arriver au port. On a aussi le désalinisateur qui ne fonctionnait plus. C’est une machine qui transforme l’eau de mer en eau douce et potable. Sébastien a passé des heures et des heures à le réparer ; on doit refaire des essais mais normalement il devrait fonctionner de nouveau. Il a également fallu réparer les WC : la pompe ne marchait plus bien. Concernant les disputes, il y en a souvent entre les enfants, mais comme à terre ! La différence c’est que quand on est en mer on ne peut pas aller faire un tour ou changer de pièce. Il faut apprendre à vivre ensemble 24 h/24 !

Gran Canaria express

Gran Canaria express

Loisirs, Voyage

De Las Palmas de Gran Canaria je n’ai pas vu grand-chose hormis le port, immense. C’est une grande métropole avec des buildings et une autoroute qui passe juste au-dessus du port et de la plage ! On sent la pollution à plein nez et même le sable est poussiéreux. Sur la playa de las Alcaravaneras, pas de mouettes ni de goélands : ce sont les pigeons qui se pavanent ou font la sieste sur le sable. Ce qui est amusant, c’est que les écoliers font leur cours d’EPS sur la plage : course sur le sable pour s’échauffer, étirements, jeux en équipe, et hop ! tout le monde à l’eau pour une séance de natation ! Je n’ai pas fait l’excursion en bus pour visiter l’île car Maëlle était malade (un gros rhume, mais ça va mieux maintenant). Eléa a joué les reporters à ma place et a ramené quelques belles photos du centre montagneux.La Palmas de Gran Canaria Gran Canaria Gran Canaria

 

Notre circuit aux Canaries

Notre circuit aux Canaries

Voile, Voyage

Nous quittons ce matin Lanzarote pour une autre île des Canaries : Gran Canaria. Plusieurs d’entre vous m’ont demandé le « programme » avec le rallye : le 25 septembre nous irons à Tenerife, puis le 2 octobre à la Gomera, le 5 octobre à La Palma, le 9 octobre à El Hierro. Et le 12 octobre, ça sera le départ vert le Cap Vert. Nous restons donc encore un bout de temps aux Canaries ! Belle journée à vous. Et un message pour les plus discrets d’entre vous qui suivez le blog mais n’osez pas laisser de commentaire : lancez-vous ! Ca me fait tellement plaisir de lire vos commentaires !