C’est un fameux trois mâts…

C’est un fameux trois mâts…

Loisirs, Voile

Il y avait deux magnifiques trois mâts amarrés au port de Santa Cruz de Tenerife. Nous avons eu la chance de pouvoir visiter Georg Stage, un navire danois. Nous avons découvert qu’à l’intérieur, le confort est spartiate : 42 matelots partagent le même espace de vie, où ils étudient, mangent et dorment… dans des hamacs en toile qu’il faut installer chaque soir et démonter le matin ! Pour la douche, c’est uniquement le vendredi, et 1 minute 30 chacun, ce qui correspond à 3 pressions. Les filles étaient ébahies : finalement notre petit voilier leur est apparu tout à coup bien douillet ! Toutes les 4 heures la cloche sonne pour les changements de quarts. En voyant tous ces bouts au pied du mât, on se demande comment les matelots arrivent à s’y retrouver pour envoyer la bonne voile ! Admiration et respect de la novice que je suis, qui n’a pas encore mémorisé l’emplacement de la drisse de grand voile, de l’enrouleur de génois et de la drisse du spi…tenerife_3mats_01 tenerife_3mats_02 tenerife_3mats_03 tenerife_3mats_04 tenerife_3mats_05 tenerife_3mats_06 tenerife_3mats_07 tenerife_3mats_09 tenerife_3mats_10

Notre circuit aux Canaries

Notre circuit aux Canaries

Voile, Voyage

Nous quittons ce matin Lanzarote pour une autre île des Canaries : Gran Canaria. Plusieurs d’entre vous m’ont demandé le « programme » avec le rallye : le 25 septembre nous irons à Tenerife, puis le 2 octobre à la Gomera, le 5 octobre à La Palma, le 9 octobre à El Hierro. Et le 12 octobre, ça sera le départ vert le Cap Vert. Nous restons donc encore un bout de temps aux Canaries ! Belle journée à vous. Et un message pour les plus discrets d’entre vous qui suivez le blog mais n’osez pas laisser de commentaire : lancez-vous ! Ca me fait tellement plaisir de lire vos commentaires !

Le port d’Arrecife à Lanzarote

Le port d’Arrecife à Lanzarote

Voile

Nous voici à Lanzarote, nous sommes arrivés hier. Le port d’Arrecife est moderne et offre toutes les commodités. C’est ici le point de rendez-vous de tous les bateaux qui participent au rallye « Barbados 50« . C’est drôle en arrivant au port de voir tous les pavillons bleu-blanc-jaune flottant dans les mâtures, signe de reconnaissance des participants. Ca en fait du monde ! Plusieurs équipages viennent nous saluer et nous souhaiter la bienvenue. Il y a beaucoup d’Anglais et d’Allemands. Retour à la civilisation après notre escapade à La Graciosa ! Durant une dizaine de jours, il y a des séminaires de prévus et des visites de l’île.

Du 2 au 4 septembre : de Madère à La Graciosa

Du 2 au 4 septembre : de Madère à La Graciosa

Voile, Voyage

Encore une traversée épique !

Jour 1. Nous quittons la marina Quinta do Lorde en fin de matinée. Non loin de la côte, on aperçoit deux grands ailerons et deux souffles. Cela semble plus gros que des dauphins. Sans doute des globicéphales, mais ils poursuivent leur route sans qu’on ait pu voir leur tête ! Il y a un peu de vent, on met le génois. Assez vite, une vilaine houle fait tanguer le bateau. Et rebelote, le mal de mer fait son retour. Cette fois-ci nous sommes tous malades, excepté papa. J’essaie de me reposer pour que ça passe. Nous longeons les Ilhas Desertas, qui portent bien leur nom : de gros cailloux de lave brun-ocre. Puis on met le cap vers La Graciosa, une île des Canaries. En fin de journée le vent mollit et Sébastien veut mettre un peu de moteur, oubliant qu’on a installé l’hydrogénérateur à l’arrière. Voilà que le bout se prend dans l’hélice qui se bloque. Plus de moteur. Après le premier problème du moteur et le pilote qu’on a dû réparer à Madère, une galère de plus ! Nous poursuivons à la voile pour la nuit malgré le peu de vent, pas le choix. On avance quand même à 3 nœuds. J’arrive à reprendre le dessus et surmonter le mal de mer. Je prends mon quart de nuit de 1h30 à 4h30. La nuit est noire, opaque. De gros nuages obscurcissent les étoiles. Dans l’eau, des paillettes scintillent : encore du plancton bioluminescent. J’adore ! Quelle ingéniosité de la nature ! S’il y a du plancton, c’est qu’il y a des baleines ! Mais elles ne se sont pas encore montrées… J’imagine la vie qui grouille sous l’eau, poissons et mammifères marins. J’aimerais avoir des branchies pour découvrir cette vie invisible. J’aime les quarts de nuit, un des rares moments de calme dans la journée. Les filles sont endormies et je n’ai pas à m’inquiéter pour elles. J’ai mon petit rituel : je me prépare un bon thé, je grignote un gâteau et j’écoute de la musique tout en surveillant l’horizon et la mer.

Jour 2. Au matin un groupe de dauphins tachetés viennent nous rendre visite et sautent à côté du bateau ! Ils sont superbes ! Vers 10h30, Sébastien enfile sa combinaison de plongée, s’attache et se met à l’eau pour essayer de démêler le bout. D’abord en apnée mais il y a trop de houle et de courant, il boit la tasse. Impossible de rester longtemps sous l’eau pour travailler. Il sort donc sa bouteille de plongée. Je ne suis pas tranquille : c’est sa première plongée depuis qu’il a passé le niveau 1 en juillet à Port-Leucate. Mais tout se passe bien et le bout est sorti. Le moteur peut redémarrer. Heureusement, car il n’y a plus du tout de vent ! Dans l’après-midi, nous croisons encore quelques dauphins à plusieurs reprises. Parfois ils jouent un moment autour du bateau, d’autres fois ils poursuivent leur route au large. C’est toujours un immense bonheur pour moi de les voir s’approcher du bateau. Quart de nuit similaire à celui de la nuit dernière. Sauf que nous sommes au moteur, c’est moins agréable d’avoir ce bruit lancinant.

Jour 3. Nous sommes impatients d’arriver à La Graciosa ! Il n’y a toujours pas de vent, nous avançons au moteur. En début d’après-midi, les contours de l’île se dessinent entre les nuages. On aperçoit également Lanzarote derrière. La Graciosa est une île allongée et plate d’où s’élèvent quatre volcans. Il faut montrer patte blanche pour y accéder : le mouillage est soumis à une autorisation préalable car l’île fait partie d’une réserve naturelle. Vers 17h nous jetons l’ancre devant la Playa Francesa. L’eau est limpide et turquoise, on a qu’une seule envie : plonger ! A peine arrivés, les filles se baignent autour du bateau. Puis nous allons sur la plage en annexe. On pourrait s’attendre à trouver du sable noir sur cette île volcanique, mais non, ici le sable est blanc et fin. Nous retrouvons nos nouveaux compagnons de route, rencontrés à Madère : l’équipage de Balanec. Oh, bonheur, ils ont deux filles de 5 ans et 8 ans et demi ! Ils font partie du rallye « Barbados 50 » comme nous. Gaëlle est journaliste et tient également un blog de voyage !

 

Du 19 au 24 août : récit de notre traversée de Gibraltar jusqu’à Madère

Du 19 au 24 août : récit de notre traversée de Gibraltar jusqu’à Madère

Voile, Voyage

Jour 1 : le passage du détroit de Gibraltar. Le capitaine a calculé les heures de marée et les courants. On quitte la Marina d’Alcaidesa vers 10h30 et on s’arrête au port de Gibraltar pour faire le plein de gazoil, beaucoup moins cher là-bas. Puis on s’engage dans le détroit, peu engageant à vrai dire, la mer moutonne et il y a du vent. On zigzague entre les pétroliers et les porte-conteneurs amarrés là. Mais une fois passée la baie, il y a finalement peu de bateaux et le détroit est plus large que ce que j’imaginais. On avance tranquillement et on passe devant Tarifa. Vers 17h les difficultés commencent, on avance de moins en moins vite. Malgré nos prévisions, nous sommes face à des courants puissants, dans une marmite. Choc de la mer et de l’océan. Le voilier a une vitesse de 5,5 nœuds et pourtant on fait du sur place. On est comme sur un tapis roulant qui nous fait reculer. Pendant plus de 3h nous sommes devant le même paysage d’éoliennes. Impression étrange. Il y a peu de vent et pourtant la mer se soulève, poussée par des forces impressionnantes. A un moment le bateau se met à reculer. Le moral en prend un coup. Derrière nous, des rouleaux qui avancent, on pourrait presque surfer dessus. Faudra-t-il attendre la prochaine marée pour être libérés de ces courants ? Pendant combien de temps va-t-on encore reculer ? Vers 21h enfin on sort de cette zone de courant : 0,5 nœuds, puis 2 nœuds, ouf, c’est gagné, on avance de nouveau. On a 600 milles à parcourir pour rejoindre Madère.

Jour 2 : l’Atlantique. Au matin on ne voit déjà plus aucune côte. L’horizon à 360°. Autour de nous, que du bleu. Il y a du vent comme il faut, on avance à la voile, vent de travers. Mais une houle large nous prend sur le côté, c’est très inconfortable. Maëlle et Eléa sont de nouveau malades. Je nous croyais amarinés, mais non, pas encore. Je lutte pour ne pas être malade à mon tour, le cœur au bord des lèvres. Galettes de riz, biscottes, bananes… manger par petites bouchées. Mastiquer longuement. Regarder l’horizon. Vider les bassines à tour de bras (attention, les filles ont chacune leur couleur et je ne dois pas me tromper !). Réconforter autant que possible. Seb succombe à son tour. C’est donc cela l’Atlantique ! C’est notre bizutage de marins en herbe. On croise un énorme ferry. Mathilde de dire : « Eux ils sont tranquilles, je suis sûre qu’ils ne sentent même pas les vagues, ils sont bien confortables. Demain ils verront déjà la côte. Nous, c’est Koh-Lanta, on a le vent, les vagues, on survit sur le bateau ! » Un peu excessif peut-être… Ce n’est pas la croisière s’amuse, mais on rit bien quand même des blagues et des charades de papy !

Jour 3. Alors que je dors profondément dans le carré, une vague traîtresse m’éjecte de ma couchette et je tombe comme une masse : réveil brutal et douloureux. J’ai l’impression d’avoir pris un coup de poing dans le nez et j’ai le goût du sang dans la bouche. Finalement ce n’est pas si grave, je n’ai pas le nez cassé. Juste une entaille sur le haut du nez et un cocard à l’œil. Mais je suis sonnée. Tout ça parce qu’on n’a pas encore installé la toile antiroulis. Sébastien passe l’après-midi dans la cale pour essayer de réparer le moteur, en vain. Il est encore plus malade. Mathilde commence à faire des quarts. Dans la nuit, on est à la moitié du trajet. Durant mon quart, j’ai l’impression d’entendre le chant des baleines, mais non, ce n’est que le vent dans l’éolienne.

Jour 4. 7h. Papa vient me réveiller pour prendre mon quart. J’ai dormi 3h cette nuit. S’extirper de sa couchette. Enfiler sa salopette, sa veste, son harnais, son gilet de sauvetage. Nouvelle routine. Les nuits sont fraîches et au petit matin tout est humide, moite. Deux thés renversés. Apprendre à mesurer ses gestes, aller lentement. Se tenir tout le temps pour ne pas tomber. Ne pas se cogner ; j’ai déjà des bleus partout. Apprendre à patienter. Guetter la moindre trace de vie : un vol d’oiseau, des calamars et des bancs de poissons qui nagent à côté du bateau et sautent de temps en temps. On croise une tortue. Tout ce qui vient rompre la monotonie des vagues nous rend heureux ! Je prépare notre premier pain ce matin. A midi on peut humer la bonne odeur de pain chaud… et le déguster avec appétit ! Sébastien réussit à réparer le moteur.

Jour 5. J’ai très mal dormi. Mais il faut se lever quand même, faire son quart et s’occuper des filles. Bonne nouvelle : aujourd’hui elles ne sont pas malades et retrouvent l’appétit. On réussit même à potasser les guides de Madère. Le moral remonte. Si on a toujours du vent avec nous, on devrait arriver à Madère demain soir. La soirée finit bien avec un groupe de dauphins qui font de jolis sauts à côté du bateau. Je fais mon quart de nuit de 2h à 4h du matin. La mer est calme, le bateau glisse doucement. Je me sens bien. Mon corps suit les mouvements du bateau sans résistance. La nuit est noire, la lune est cachée par les nuages. J’aperçois des points brillants dans le sillage du voilier : du plancton luminescent. Comme des poussières d’étoiles tombées sur la mer.

Jour 6 : terre en vue ! Au petit matin on aperçoit la silhouette de l’île de Porto Santo. Madère n’est plus très loin ! Pour fêter ça, je fais de la cuisine avec Maëlle : un gâteau à la banane et une omelette au jambon. Nous sommes tous impatiens d’arriver. La côte volcanique est superbe. A 17h30 (heure locale – il y a une heure de décalage) nous arrivons au port, à la Marina Quinta do Lorde. Je saute sur le ponton ; que ça fait du bien de se dégourdir les jambes ! Enfin arrivés ! Une sorte de répétition générale avant la grande traversée. Il y a eu quelques moments difficiles, mais dans l’ensemble nous avons eu des bonnes conditions météo et le vent avec nous. Une bonne douche et un dîner au restaurant. Ce petit port est charmant ! Nous allons y rester une semaine et louer une voiture pour visiter l’intérieur de l’île.traversee_Gibraltar_Madere_2 détroit de Gibraltar coucher de soleil Atlantique calamar

Madère Madère Madère Marina Quinta do Lorde

Bye bye Gibraltar !

Bye bye Gibraltar !

Voile

Dernier coucher de soleil sur la marina d’Alcaidesa. Demain nous mettons les voiles pour passer le détroit de Gibraltar ! Ensuite nous filons vers Madère, il faut compter 5 jours et 5 nuits de navigation. Donc silence radio pendant quelques temps ! Merci à tous pour vos commentaires sur le blog, j’adore vous lire ! Pour l’instant ma messagerie ne marche plus (grr…) donc je ne reçois pas de mails et ne peux pas vous écrire, heureusement que j’ai le blog pour garder le lien avec vous !

Le 16 août – A nous Gibraltar !

Le 16 août – A nous Gibraltar !

Voile, Voyage

Nous pensions arriver à Gibraltar au petit matin, mais nous avons mis moins de temps que prévu et nous arrivons au milieu de la nuit. Il est 3h du matin. Il y a des cargos et des pétroliers partout, c’est impressionnant, ça clignote de tous les côtés ! On voit même les lumières de la côte Africaine, qui semble si proche. Nous nous mettons au port d’Alcaidesa, juste en face du rocher de Gibraltar. D’abord au ponton d’accueil, puis à notre place le matin. On parle beaucoup anglais sur les pontons !

Le 15 août – Nos premiers dauphins !

Le 15 août – Nos premiers dauphins !

Voile

Depuis notre départ je scrute l’horizon dans l’espoir de voir des dauphins… et aujourd’hui, ça y est, ils se sont approchés du bateau ! Vers 19h on aperçoit un premier groupe, mais ils repartent aussitôt et je n’ai même pas le temps de sortir mon appareil photo. Peu de temps après, un autre groupe de dauphins arrive et reste au bon moment à jouer à l’étrave. L’excitation est à son comble ! Quelle joie ! Ils sautent d’un côté et de l’autre, se tournent dans l’eau, nous montrent leur ventre… On dirait qu’ils nous regardent ! J’espère que nous en verrons d’autres, mais les images de ces premiers dauphins resteront longtemps gravées dans nos mémoires.dauphins Gibraltardauphins Gibraltar

Le 14 août à la Marina del Este

Le 14 août à la Marina del Este

Voile

Hier, escale au port d’Almerimar, sans grand intérêt, si ce n’est la plage. Aujourd’hui nous avons continué notre descente vers le sud. Des serres à perte de vue… Navigation au portant sous génois, mais de la houle. Ce soir nous sommes à la marina del Este. Ce port niché au creux des rochers, fraîchement peint en bleu et blanc, ne manque pas de charme. Sur la photo à la une Maskali se trouve à gauche, serré entre deux gros bateaux à moteur… mais nous sommes contents d’avoir trouvé une place après avoir été refoulés au port de Motril. Demain matin, nous reprenons notre route vers le port de Gibraltar.Marina del Este