Spanish Wells, notre dernière escale

Spanish Wells, notre dernière escale

Loisirs, Préparatifs

Depuis l’arrivée de ma sœur Muriel à Nassau, nous attendons la bonne fenêtre météo pour partir. Nous avons fait un avitaillement complet, recousu les voiles et même nettoyé la coque, bref, nous sommes fins prêts ! Nous sommes actuellement au mouillage à Spanish Wells, un petit village et port de pêche situé sur un îlot à côté d’Eleuthera aux Bahamas. Cette dernière escale est très agréable, mais j’ai le cœur serré de penser que demain nous quittons ces eaux chaudes et turquoises… Fini la quiétude des lagons, c’est l’Atlantique qui nous attend ! Pour finir en apothéose, quatre dauphins sont venus nous saluer sur la plage où nous sommes allés nous baigner cet après-midi, comme un clin d’œil. Bye bye les Bahamas, le moment est venu pour nous de prendre le chemin du retour. Cap à l’est ! Attendez-vous à un silence radio sur le blog pendant 3 semaines à 1 mois… Mon prochain post sera à l’arrivée à Horta aux Açores. Merci à tous pour vos messages sur le blog, vos mails et vos bons souhaits ; ça nous fait chaud au cœur. Nous vous embrassons bien fort.

Séance de couture sur voiles.
Séance de couture sur voiles.
Nettoyage de la coque : Eléa et Muriel ont frotté pour enlever les algues et coquillages... cela nous fera peut-être gagner un demi noeud !
Nettoyage de la coque : Eléa et Muriel ont frotté pour enlever les algues et coquillages… cela nous fera peut-être gagner un demi noeud !
Maëlle et ses poupées.
Maëlle et ses poupées.
Spanich Wells
Un héron à Spanish Wells.
Spanich Wells
A Spanich Wells, les bougainvilliers sont hauts en couleurs !
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Mathilde et Eléa n’en reviennent pas de la décoration devant cette maison !
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Dernier bain au paradis…
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Rencontre inattendue avec des dauphins sur la plage !
Traversée Canaries – Cap Vert – Du 12 au 18 octobre

Traversée Canaries – Cap Vert – Du 12 au 18 octobre

Préparatifs, Voile, Voyage

Bien arrivés au port de Mindelo à Sao Vicente ! Nous sommes restés quelques jours et nous repartons aujourd’hui faire un tour des autres îles de l’archipel du Cap Vert, puis nous reviendrons à Mindelo début novembre. Plutôt qu’un récit journalier, je vous propose un carnet thématique de cette traversée.

Navigation et météo. Nous avons eu de bonnes conditions pour traverser, mais il nous a manqué un peu de vent. Les alizés n’étaient pas franchement au rendez-vous. Nous avons donc navigué pour moitié à la voile (les premiers jours) puis au moteur. Maskali se comportait bien au portant (vent et mer venant de l’arrière, qui nous poussent) et avançait parfois à plus de 7 nœuds. Nous avons fait de jolis quarts de nuit éclairés par la pleine lune. La mer était peu agitée, avec parfois une longue houle caractéristique de l’Atlantique. On a également eu une mer d’huile durant les moments de pétole (pas de vent du tout). Sébastien a pu tester le spi : c’est toujours une manœuvre un peu délicate et tout a bien marché. Ce qui est étonnant, c’est que nous avons navigué en solitaire, croisant à peine un ou deux bateaux, alors que tous les voiliers du rallye sont partis quasiment en même temps. L’océan est vaste et nous avons tous suivi des routes différentes pour aller au même endroit.

Mal de mer. Nous avons tous testé (sauf papy qui n’est jamais malade) un nouveau système anti-mal de mer élaboré par l’un des participants du rallye, et qui est en train d’être commercialisé : e-trigg. Il s’agit d’une pastille en métal de la taille d’une pièce de monnaie à coller sur la peau. Le concepteur reste énigmatique sur le procédé, mais il n’y a ni produit chimique ni effets secondaires. Vous pouvez lire l’article de Gaëlle (de Balanec) sur le sujet. Sébastien pense qu’il s’agit d’un placebo, mais le fait est que ça a plutôt bien marché sur nous ! Seule Eléa a vomi 2 ou 3 fois, mais rien à voir avec le début et son temps de récupération était beaucoup plus rapide.

Sommeil. Ce qui est difficile à gérer durant les longues traversées, c’est le manque de sommeil. Il faut faire marcher le bateau de jour comme de nuit. Bien sûr nous avons le pilote automatique qui tient bien le cap (mieux que nous !) mais il faut faire la veille, c’est-à-dire surveiller qu’il n’y ait pas d’autres bateaux ou d’obstacles sur notre route. Nous sommes trois à bord à nous relayer, donc nos quarts ne sont pas très longs (nous changeons toutes les 2 h). Mais il faut réussir à dormir avant et après son quart, ce qui n’est pas toujours évident. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, un voilier n’est pas silencieux, il fait même beaucoup de bruit en navigation : il y a les vagues qui tapent sur la coque, les voiles qui claquent, le bois qui craque, et puis le bruit du pilote automatique ainsi que du moteur lorsqu’il tourne. Et à l’intérieur, les bruits sont amplifiés.

Avaries. Peu de problèmes à déplorer, heureusement ! La veille de notre arrivée, le moteur a ralenti soudainement. Les filtres à gasoil étaient très encrassés et Sébastien a dû les nettoyer et les changer. Ensuite le moteur est reparti comme avant.

Energie. Nous avons pu constater que nous étions autonomes en énergie à bord. Le bateau est équipé de panneaux solaires et d’une éolienne qui nous permettent d’alimenter les deux frigos, les appareils électroniques (GPS, radar, navtex, iPad avec les cartes pour la navigation…), les lumières, le dessalinisateur et le pilote automatique. Nous avons également un hydrogénérateur (hélice tractée derrière le bateau qui fait tourner une dynamo) que nous installons la nuit afin de remplacer les panneaux solaires qui ne produisent plus d’énergie. Pour limiter la consommation, nous éteignons un des frigos durant la nuit. Bien sûr quand nous sommes au moteur, celui-ci recharge les batteries.

Cambuse. Avant une traversée, il faut anticiper ! La veille du départ nous avons fait de grandes courses au supermarché et au marché local pour les fruits et les légumes, qui sont ensuite rangés dans des filets ou des bacs aérés. En général, j’essaie de préparer à l’avance de quoi manger pour le premier jour, par exemple un cake salé et des œufs durs, ou bien une salade de riz. Eléa a rédigé une suggestion de menus pour la semaine. La mer étant plutôt calme, j’ai réussi à cuisiner normalement, comme à terre : quiche, gâteau, salade composée… Nous avons fabriqué notre pain, cuit au four dans une cocotte en fonte. Le premier n’a pas beaucoup levé, manquait de sel et n’était pas assez cuit… mais mangeable ! Le second était mieux réussi. Il faut vérifier tous les jours que les fruits et les légumes ne s’abîment pas. Le 3e jour je me suis aperçue que certains commençaient à se gâter. J’ai donc adapté les menus pour ne rien gaspiller : poêlée de légumes, salade de fruits, gâteau à la banane… Les œufs se conservent très bien et longtemps hors du frigo à condition de les retourner tous les 3 jours pour éviter que le jaune se colle à la coquille. Au final, je ne me suis pas trop trompée au niveau des quantités, il nous restait de quoi manger à l’arrivée. L’enjeu pour la traversée de l’Atlantique sera de conserver des produits frais pour au moins 15 jours, voire 3 semaines. Je n’ai guère envie de manger des conserves…

Eau. En mer et dans les îles où il ne pleut que 2 ou 3 fois par an, l’eau douce est particulièrement précieuse. Pas question de la gaspiller ! Nous sommes partis avec le réservoir plein d’eau douce, c’est-à-dire 350 litres. A l’arrivée il nous restait un peu plus de 100 litres. Nous avons donc eu une consommation raisonnable, mais il faudrait être encore plus économe. Cette eau (en général non potable – cela dépend des ports) sert à se laver les mains et faire sa toilette, se brosser les dents, cuisiner (quand elle est bouillie), laver la vaisselle… Pour l’eau potable, nous avons un dessalinisateur à bord. Tous les efforts de Sébastien pour le réparer n’ont pas été vains ! Il a très bien fonctionné. Il nous permet de remplir une bouteille en 2 minutes et nous assure de l’eau potable à volonté ! Sébastien a également installé une pompe à eau de mer. On peut ainsi laver la vaisselle à l’eau de mer et la rincer à l’eau douce. L’eau de mer peut même être utilisée pour la cuisson du riz et des pâtes ou la fabrication du pain. Attention toutefois à utiliser moitié eau de mer, moitié eau douce, sinon c’est beaucoup trop salé et amer !

Déchets et recyclage. En bateau, un autre point important est la gestion des déchets. Si nous ne voulons pas être envahis de poubelles, il faut trier. Nous avons 5 types de poubelles à bord : une « normale », une pour les déchets organiques, et les autres pour les matériaux recyclables (papier/carton, plastique, métal, verre). Rien d’exceptionnel à cela, la plupart d’entre vous font également le même tri à terre, avec un coin compost au fond du jardin ou sur le balcon. Lorsque nous sommes au large, nous pouvons jeter tout ce qui est biodégradable. Tout le reste est conservé jusqu’à ce qu’on arrive au port où, en général, des bacs de tri sont prévus.

Pêche. Les filles sont devenues des championnes de la pêche ! Nous avons eu de la chance durant cette traversée, les poissons ont bien mordu. Nous avons attrapé des petites daurades, ce qui a bien agrémenté les menus. La technique pour les tuer rapidement est de les aveugler avec un chiffon et de leur verser un peu d’alcool dans les ouïes. Cuites au four, c’est un délice !

Animaux rencontrés. Nous avons croisé des dauphins à plusieurs reprises ! Dès le 2e jour, à 8h30 du matin, un groupe de dauphins s’approchent du bateau. Maëlle est la première à les voir ! Nous allons tous à l’avant de Maskali pour les voir jouer et sauter à l’étrave, il y en a au moins une dizaine. Ils profitent de la vague créée par le bateau pour surfer. Ils nous accompagneront pendant au moins une demi-heure ! Les autres jours ils sont restés moins longtemps, sauf le dernier jour, en approchant du Cap Vert, c’était un vrai festival ! Juste au lever du jour, des dizaines de dauphins sont venus, nous offrant un florilège de sauts extraordinaires, des vrilles, c’était incroyable ! Nous avons également croisé une grande tortue nageant tranquillement à la surface de l’eau. Et une multitude de poissons volants ! D’ailleurs, les dauphins faisaient des bonds pour les attraper en vol ! Nous avons vu des oiseaux, même très loin de la terre, c’était étonnant. Je n’ai pas pu identifier les espèces, mais il y avait des petits oiseaux noir et blanc qui ressemblaient à des hirondelles, et d’autres plus grands proches des goélands.

Occupations. Les filles ont un peu avancé leurs cours du CNED ce qui est une bonne chose. Elles n’ont pas encore tout à fait rattrapé leur retard… Un peu de lecture, regarder les guides touristiques, écouter de la musique. Du dessin, des découpages. Ce qui est regrettable, c’est que les filles passent beaucoup de temps à se chamailler, comme à terre, ça n’a pas changé ! Elles se plaignent parfois de s’ennuyer en mer, mais j’essaye de leur expliquer que c’est un luxe de pouvoir s’ennuyer, cela veut dire que tout le champ des possibles est ouvert, que l’on a du temps pour rêver ou méditer…

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En haut du mât

En haut du mât

Préparatifs

Nous restons quelques jours au Port d’Alméria pour effectuer quelques travaux sur le bateau, réparations, et activités plus terre à terre : faire les courses, aller à la laverie… Sébastien est monté en haut du mât pour resserrer l’antenne et passer une drisse de secours. 35 ° à 10h, 37° à midi… il fait vraiment chaud ici ! Mais le vent rend la chaleur plus supportable.

Maskali tout beau !

Maskali tout beau !

Préparatifs

Aujourd’hui on continue à bricoler en attendant le départ… Cette fois-ci c’est pour demain ! Maskali avait vraiment besoin de se faire une beauté, je l’ai briqué toute la matinée ; ça ne se voit peut-être pas bien sur la photo mais il est rutilant ! Bref, prêt à partir ! Et l’équipage ? Le capitaine a eu le temps de se raser ce matin et même d’aller chez le coiffeur ! Les filles sont impatientes, et moi j’ai un petit coup de cafard car j’ai eu du mal à retenir mes larmes ces derniers jours en disant au revoir à la famille et aux amis… J’ai le cœur serré à chaque fois. Vous allez me manquer ! Mais je sais que demain matin j’aurai le sourire aux lèvres et quitterai le quai sans regrets. Savourer un instant la chance inouïe que nous avons de réaliser notre rêve et nous dire : ça y est, on y est arrivés !

Faux départ…

Faux départ…

Préparatifs

Courte nuit ponctuée d’insomnies… Réveil à 6h30. Sébastien vérifie le bulletin météo et ce n’est pas terrible, avis de coup de vent. Il avait bien quelques doutes hier soir, mais on espérait pouvoir partir quand même. Maintenant que nous sommes prêts (ou presque), Eole nous fait un pied un de nez ! Sacrée tramontane ! Sylvie et Alain se sont levés à 5h du matin pour nous voir partir ; nous passerons la journée ensemble, à terre ! Jacqueline et Jean-Jacques qui sont restés jusqu’au bout avec nous doivent rentrer. Nous avons mis nos beaux tee-shirts alors on fait quand même la photo souvenir !

 

J-1 !

J-1 !

Préparatifs

Si tout va bien nous larguons les amarres demain (samedi) en fin de matinée ! La journée va être bien remplie, encore… Merci de nous avoir supporté toute l’année où n’avons fait que parler bateau et préparatifs ! Et merci pour vos encouragement, votre aide, votre soutien. Difficile de vous expliquer ce que je ressens maintenant… Il y a le stress des tout derniers préparatifs bien sûr, essayer de ne rien oublier. Mais je me sens plutôt sereine. Pour l’instant j’ai l’impression de partir en vacances, je ne réalise pas encore tout à fait que c’est pour 1 an ! Désolée pour toutes les personnes qui auraient aimé agiter leurs mouchoirs sur le quai mais qui ne peuvent pas venir… Nous pensons bien à vous tous, famille, amis, collègues, voisins. Bons baisers de Maskali !

 

Etape 3 : la mise à l’eau

Etape 3 : la mise à l’eau

Préparatifs

Pour déplacer un bateau de 10 tonnes, il faut une énorme grue ! C’est toujours un peu stressant de voir son bateau « en lévitation », maintenu par des grosses sangles. La mise à l’eau de Maskali s’est déroulée hier après-midi et tout s’est bien passé. Cela fait plaisir de quitter la poussière du chantier et d’être enfin sur l’eau ! On peut dire que maintenant, on approche du départ…grue

 

 

 

 

 

 

 

 

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Opération carénage

Opération carénage

Préparatifs

En mer, les algues, les moules et autres coquillages ont tendance à s’accrocher à la coque des bateaux, ce qui ralentit leur progression. Pour éviter cela, lorsque le bateau est à terre, il faut nettoyer la carène puis passer une peinture spéciale appelée « antifouling ». Eléa est ici en train de passer une première couche de primaire. Ensuite il faut appliquer trois couches d’antifouling en laissant sécher à chaque fois. Il faut compter plus de 3h pour passer chaque couche, dans des positions pour le moins inconfortables… C’est Seb et les filles qui se sont chargés de ce travail laborieux !carénage2

 

Etape 2 : la préparation du bateau

Etape 2 : la préparation du bateau

Préparatifs

Cela fait maintenant 3 semaines que nous « préparons » le bateau. Cela regroupe différents menus travaux et d’autres de plus grande envergure : changer des pièces du moteur, remplacer les panneaux de pont, passer des câbles électriques, souder pour installer du matériel électronique, coudre des sangles pour maintenir les batteries en place, installer les voiles… Et aussi, comme vous le voyez sur cette photo, mettre des filets tout autour du bateau pour éviter de tomber à l’eau. Cela rassure beaucoup les mamans ! C’est d’ailleurs souvent un signe de reconnaissance des bateaux ayant des enfants à bord. Au passage, je remercie Isa pour son aide !filet2

L’itinéraire prévu

L’itinéraire prévu

Préparatifs, Voile, Voyage

Lorsque nous avons commencé à parler autour de nous de notre voyage en voilier, la question qui est revenue le plus souvent est : « Vous allez faire le tour du monde ? » Alors non, il ne s’agit pas d’un tour du monde mais d’un tour de l’Atlantique. Ce qui est déjà pas mal en 11 mois ! Vous pouvez voir sur la carte les escales que nous avons prévues. Bien sûr cela peut changer en fonction de la météo, des imprévus, des rencontres…

carte tour Atlantique

Fin juillet 2016 : Départ de Port-Leucate

Les Baléares

Côte espagnole : Carthagène, Malaga

Août : Détroit de Gibraltar

Madère

10 Septembre : Les Canaries (notre rendez-vous avec le rallye Barbados 50)

Octobre : Cap-Vert

Novembre : traversée de l’Atlantique : du Cap-Vert à la Barbade

Sainte-Lucie

Saint-Vincent et les Grenadines

Grenade

Les îles du Vénézuéla : Les Testigos, les Roques, Margarita…

Traversée de la mer des Caraïbes

Les îles Vierges

La République dominicaine

Cuba

Les Bahamas

Les Bermudes

Les Açores

Le Portugal – Lisbonne

L’Espagne – Cadix

Le détroit de Gibraltar

Les Baléares

Juin 2017 : retour à Port-Leucate

Voilà, la boucle sera bouclée ! Et comme dit le proverbe du sage chinois Lao Tseu : « Un voyage de mille lieues commence toujours par un premier pas ».

 

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