C’est finalement à Bequia (prononcez « Békwé »), une île des Grenadines, que nous avons passé Noël. Un Noël simple et joyeux, en famille, avec des illuminations, un steelband et un dîner au restaurant avec un sapin encore plus exotique que le précédent ! Le 25 au matin, à 6 h Maëlle était déjà réveillée… Le père Noël est bien passé sur Maskali ; nous n’avions pas oublié de lui préparer une assiette avec des sablés et un verre de lait, ainsi que quelques carottes pour les rennes… Eléa avait installé sa jolie crèche en bouchons de liège, confectionnée durant la traversée de l’Atlantique. Comme nous, les Playmobil ont fêté Noël sur une île ! Pour le déjeuner, nous avons ouvert le colis de Jacqueline et Jean-Jacques : foie gras et confit de canard. Merci beaucoup, c’était un régal ! Avec de la crème Mont Blanc praliné pour dessert, des sablés et des roses de sable au chocolat. Bref, un festin de rois ! Ensuite nous avons passé l’après-midi à la plage.
Joyeux Noël !
Voici le sapin le plus original et le plus exotique que j’aie jamais vu : sur une armature métallique sont disposées des noix de coco recouvertes de peinture argentée. En guise de boules de Noël, des coquillages et des oursins. J’adore ! Les photos ont été prises à Petit Saint Vincent mi décembre. J’avoue que passer Noël dans les Caraïbes a une saveur particulière. Nous sommes insouciants, à l’écart des tracas du monde, et ça c’est un vrai cadeau. Nous vous souhaitons un très Joyeux Noël, plein de douceur et de partage, et nous pensons bien sûr très fort à vous.
21 décembre – A l’assaut de la Soufrière
Notre randonnée de 13 km à Madère dans les levada était une promenade de santé comparée à ce que nous avons fait aujourd’hui ! Nous sommes fourbus avec plein d’ampoules. Une dizaine de kilomètres, mais tout de même 1200 mètres de dénivelé, et les trois quarts du temps sous la pluie… Réveil à 6h, départ à 7h, d’abord en annexe jusqu’au ponton où un taxi nous attend avec notre guide pour nous amener au nord de l’île, près de la Soufrière, un volcan encore en activité. Le chauffeur nous laisse dans la forêt, nous devons ensuite traverser une grande plage de sable noir pour arriver au point de départ de la randonnée. Au début de la rando Maëlle n’est pas très vaillante, elle réclame le porte-bébé tout de suite. Elle est vraiment lourde maintenant, alors Seb et notre guide se relaient pour la porter. Mathilde et Eléa marchent bien, mais à mi-parcours elles en ont déjà plein les pattes, je les motive du mieux que je peux pour qu’elles continuent. Notre guide aux pieds nus, Seeton, connaît la forêt comme sa poche, et pour cause, il était farmer, en fait cultivateur de ganja ! Il nous fait goûter des fruits délicieux fraîchement cueillis dans les arbres. La forêt est luxuriante avec une palette de verts infinie et de jolies fleurs sauvages de toutes les couleurs. Les odeurs de terre mouillée et de fruits embaument l’air. La pluie rend l’ascension plus difficile et les derniers 200 mètres sont une torture pour les filles. Mais elles finissent par y arriver ! Je suis très fière d’elles, car je sais qu’elles ont vraiment souffert et se sont dépassées. Mathilde jure qu’elle ne nous accompagnera plus jamais en randonnée ! Arrivés en haut du volcan, il y a un vent glacial, une pluie cinglante et de gros nuages qui nous bouchent la vue. Nous réussissons quand même à apercevoir les fumerolles dans le cratère du volcan. Pour redescendre les filles trouvent un regain d’énergie, même Maëlle fait tout le trajet du retour en marchant. Nous n’allons pas très vite car les chemins sont boueux et glissants. Je vous passe nos chutes dans la gadoue… Quand nous arrivons enfin à la plage, ce sont des pluies torrentielles qui s’abattent sur nous, nous sommes complètement rincés et trempés jusqu’aux os ! Il est déjà 17h, notre chauffeur nous attend et nous avons hâte de retrouver le bateau. Il faut encore rentrer en annexe et là, impossible de retrouver les clés ! Après avoir retourné tous les sacs, elles étaient finalement dans la poche de la veste de Seb… Une journée mémorable et une superbe rando, malgré la météo !
19 et 20 décembre – Saint Vincent
Changement de décor : nous voici à Wallilalou bay sur l’île de Saint Vincent. Ce nom vous dit quelque chose ? C’est ici qu’a eu lieu une partie du tournage de Pirates des Caraïbes ! Tout est resté en place depuis 2005 : les bâtiments construits pour le film et les décors factices. A l’intérieur, quelques bobines de film rouillées, les plannings de tournage et les photos des acteurs. A l’extérieur, les cercueils utilisés dans le deuxième volet du film, où les filles s’amusent à prendre la pose. A notre arrivée, nous rencontrons un figurant qui a participé au tournage et qui veut nous vendre ses colliers. L’ensemble est maintenant assez délabré et peu entretenu, le ponton s’écroule à moitié. Sous la pluie, c’est même un peu lugubre comme ambiance ! Il faut dire qu’il a plu toute la journée, mais nous avons quand même marché jusqu’à une cascade dans un jardin fleuri. Le comble, c’est que Seb et moi n’avons jamais vu le film ! Mais on l’a sur un disque dur, alors les filles nous tannent maintenant pour le regarder !
15 et 16 décembre – Petit Saint Vincent
Un saut de puce, c’est-à-dire à 5 milles à peine de Union, et nous voici à Petit Saint Vincent. L’arrivée est spectaculaire, on pénètre dans un lagon aux mille nuances de turquoise. L’île n’est que sable blanc, cocotiers et verdure. Elle n’est pas habitée, il y a juste un hôtel réservé à une clientèle privilégiée et les cottages sont bien camouflés dans la végétation. Après avoir jeté l’ancre, nous sautons tous à l’eau, elle est irrésistible ! Nos avons de la chance, il y a peu de bateaux au mouillage, nous pouvons profiter pleinement de ce paysage si serein. Le bar juste en face du bateau nous fait de l’œil et nous dégustons un cocktail, puis nous restons déjeuner sur place. « Là, tout n’est qu’ordre et beauté, luxe, calme et volupté… »
14 décembre – Union, encore
Nous sommes restés 3 jours à Union, le temps de visiter, de profiter des belles plages, et aussi de rester dans un mouillage abrité et sûr car il y avait beaucoup de vent. Un vrai coup de cœur pour Sébastien, qui serait même prêt à s’installer ici ! Les filles et moi ne nous lassons pas de ramasser coquillages et coraux échoués sur le sable, à la recherche de la perle rare. On voit aussi de gros tas de conques de lambis, vestiges des pêcheurs qui les ramassent pour les vendre aux restaurateurs. J’adore ces coquillages à l’intérieur rose nacré. Lors d’une ballade à pieds à l’intérieur de l’île, nous croisons plein de biquettes, y compris dans le cimetière face à la mer ! Un habitant nous mène jusqu’à une plage sauvage et déserte, accessible par un chemin à travers la forêt… Douceur de vivre pourrait être la devise de l’île.
13 décembre – Union, paradis des kitesurfers
Un petit clin d’œil à Eric, et à tous les amateurs de kitesurf ! Plusieurs écoles ont fleuri sur l’île et le ciel se pare de voiles colorées. Nous avons même assisté à un spectacle nocturne : des riders sautent au-dessus d’un grand feu, sur fond musical. Ambiance garantie ! Le spectacle a été interrompu par un énorme « grain » : des trombes d’eau, mais nous avons pu nous mettre à l’abri dans le bar (enfin, le toit en bambou n’était pas très étanche !).
Union, un air de paradis
Nous sommes actuellement au mouillage à Union island aux Grenadines, et si ce n’est pas le paradis, ça y ressemble ! Déjeuner dans une paillote sur la plage : accras et ti’punch de rigueur… Nous sommes presque tous seuls avec la plage rien que pour nous !
La fin du rallye
L’arrivée à la Barbade marque aussi la fin du rallye, tous les bateaux commencent à se disperser. Mais nous sommes presque sûrs de nous retrouver dans un prochain mouillage ! Jimmy Cornell, l’organisateur du rallye, a tenu à faire une surprise aux enfants : ils ont tous obtenu un diplôme d’argonaute ! Les filles n’étaient pas peu fières !
La Barbade
Cela fait déjà plus d’une semaine que nous sommes arrivés à la Barbade, le temps passe vite ! Nous avons besoin de repos après la traversée, et il y a comme toujours des choses à réparer ou à arranger sur le bateau… Il faut aussi finir les évaluations à envoyer au Cned. Nous sommes arrivés au moment du 50e anniversaire de l’indépendance de la Barbade, c’était l’objectif du rallye. Du coup, l’île est en effervescence et les festivités battent leur plein. Il y a des concerts presque tous les soirs. Mathilde et Eléa sont allés avec Seb voir le grand concert gratuit avec Rihanna, qui est née à la Barbade – elle a fait sa star mais n’a même pas chanté ! Il y avait également le prince Harry qui a fait un discours. Bridgetown, la capitale, est toute parée de jaune et bleu, les couleurs du drapeau national. Même les habitants sont habillés en jaune et bleu ! Impossible de louer une voiture (toutes déjà prises), il faut se déplacer en bus ou en taxi. La vie est extrêmement chère ici, largement deux fois plus qu’en France. Pour vous donner une idée, une banane coûte un dollar ! Les filles sont fans du fast-food local : Chefette ! Maman est arrivée le 1er décembre, chargée de surprises, de magazines et de cartes, c’était la fête ! Merci beaucoup pour tout cela. Son hôtel est un peu loin du port, mais nous arrivons à nous voir régulièrement. Nous avons fait tous ensemble un tour de l’île en taxi-bus, les plages sont magnifiques. Mais cela reste une île très touristique avec énormément d’hôtels. Nous avons visité une réserve animalière avec des singes en liberté, des tortues de terre et des perroquets. Demain nous allons au mouillage à côté du port, et dans quelques jours nous rejoindrons Saint Vincent et les Grenadines. On vous envoie beaucoup de soleil et de ciel bleu pour vous aider à passer l’hiver !