Nous sommes à la Marina Puerto de Bahia et profitons du confort de ce complexe hôtelier très chic avec une belle piscine. Nous y retrouvons deux bateaux-copains : Tuva’u et Ourialys. Nous louons une voiture une journée pour aller de l’autre côté de la péninsule de Samana, à Las Terrenas. Sur la route, nous sommes sous le charme des paysages qui s’offrent à nous : des vallées verdoyantes, des centaines de cocotiers, des villages aux maisons colorées, des ranchs avec des chevaux… La plupart des dominicains roulent en deux roues, à trois sur la même monture, et sans casque. On entend de la musique à fond à tous les coins de rue et il n’est pas rare de voir des gens se mettre à danser ! J’avais une image préconçue de la République dominicaine, classée dans les îles sans grand intérêt dédiées au tourisme de masse… quelle erreur ! En dehors des grands hôtels, il règne une atmosphère particulière qui rend cette île très vite attachante. Les gens ont toujours le sourire et ont à cœur de nous faire découvrir les beautés de leur île. Les grandes plages de Las Terrenas sont superbes. La République dominicaine est vraiment grande comparée aux confettis des BVI que nous venons de quitter, et nous regrettons de ne pas avoir plus de temps pour découvrir cette île plus en profondeur.
Barques à Las Terrenas.Une plage de carte postale.Encore des barques…Ce petit garçon me fait penser à Maëlle !Peintures naïves de style haïtien.Les maisons défilent… toutes mes photos prises depuis la voiture sont floues.La belle Marina Puerto de Bahia. On voit Maskali au fond à gauche.Un dernier plouf à la piscine au soleil couchant.
Cette île doit son nom à un corsaire hollandais, Joost van Dyk. C’est notre dernière escale aux BVI, avant d’aller en République dominicaine. Nous retrouvons l’équipage d’Ourialys au mouillage et les enfants jouent ensemble à la plage.
3, 2, 1… sautez !Un club de plongée haut en couleurs !
La transformation a eu lieu ce matin au lever du soleil : une queue de poisson a commencé à pousser sur Maëlle, tandis que mon corps s’est couvert d’écailles scintillantes. Maëlle est encore toute étonnée de sa nouvelle apparence, mais pas peu fière ! Je suppose que l’on doit cette métamorphose aux longues heures passées dans l’eau : une simple adaptation à notre nouvel environnement. Sirène ! Qui n’en n’a pas rêvé un jour ? Sébastien se demande si cette transformation est irréversible ou passagère… Je vous tiendrai au courant !
Le village de Trellis bay est organisé autour d’un centre artistique, l’Aragorn’s studio. L’artiste Aragorn réalise d’incroyables sculptures en métal ; certaines sont exposées sur la plage. Durant les nuits de pleine lune, il embrase ses énormes boules ciselées… j’imagine que cela doit être féerique ! Mais la prochaine manifestation aura lieu en avril. Plusieurs autres artistes exposent leurs œuvres sur la plage ou dans la galerie : bois sculpté, céramiques, bijoux… Cela donne une ambiance bohème et chaleureuse, comme un grand atelier à ciel ouvert. Nous prenons un petit-déjeuner au Jeremy’s kitchen, un vrai moment de détente, et une bonne adresse !
Une barque traditionnelle aux motifs d’inspiration aborigène.Étonnantes sculptures en métal d’Aragorn.« Shell sculpture » de Drew Mulligan, pour la modique somme de… 1800 dollars !Bienvenue au village où l’art est à l’honneur !Noix de coco fraîche.Jolie plage circulaire, où l’on trouve quelques blocs de granit comme aux Baths.Maëlle ne manque jamais une occasion de se dépenser !Quand nature et architecture s’entendent à merveille, le cocotier prend ses aises !Délicieux breakfast au Jeremy’s kitchen.
Nous avons quitté le port pour un mouillage au nord de Virgin Gorda, à Leverick bay. La marina est agréable, très colorée avec ses toits rouges et ses bâtiments peints en bleu et vert d’eau. Et surtout, il y a une piscine, pour la plus grande joie des filles ! Elles ont beau avoir la mer en permanence à portée de brasse, la piscine a toujours leur faveur… Moi j’ai pu observer un iguane de très près, et j’ai découvert que ce reptile savait nager : j’en ai vu un sauter d’un ponton puis grimper le long d’un piquet pour remonter ! Au mouillage il y avait un autre Ovni, Griounou, un couple très sympathique avec deux garçons de 4 ans et 6 ans qui ont bien joué avec Maëlle. Encore une chouette rencontre ! En annexe nous avons « visité » deux ou trois plages… L’une d’elle était sur une île privée et nous avons été sommés de partir !
J’avoue être très fière de cette photo d’iguane !Joli carrelage et jeux d’ombres…La fameuse piscine !Les trois sirènes…Apprentie surfeuse !Sauter, plonger, éclabousser… elles sont infatigables !Leur figure préférée : le poirier.Une plage quasi déserte.J’aime ce ciel bleu rempli de nuages cotonneux !Quelques gorgones trouvées sur la plage… La photo a été prise par Eléa.
Nous quittons Peter Island sous la pluie et la grisaille et arrivons 2 h plus tard à Virgin Gorda, toujours sous la pluie ! Après avoir fait le plein d’eau et de gazoil, nous décidons de rester au port plutôt que d’aller au mouillage. Cela nous évite ainsi de sortir l’annexe pour aller à terre faire les formalités d’usage. Bien nous en a pris, car pour accoster avec l’annexe c’est 2 dollars par passager ! En plus il y a de l’eau chaude aux douches (ce qui est très rare) et du Wi-fi, bref, c’est le grand luxe ! Le lendemain matin, nous partons tous les cinq à pieds aux Baths, l’attraction phare des BVI. Imaginez d’immenses blocs de granits vieux de plusieurs millions d’années, disposés ça et là le long de la mer, formant un labyrinthe de crevasses et de piscines naturelles aux eaux cristallines : vous êtes à The Baths ! La promenade au milieu de ces énormes rochers est tout autant spectaculaire que réjouissante. On dirait qu’ils ont été posés là par la main d’un géant ! Ils ont été sculptés, façonnés, polis, par des millions d’années d’érosion, par le ressac de la mer qui vient les cogner inlassablement jour après jour… C’est fascinant et l’on se sent tout petit face à ces gigantesques rocs. Nous déjeunons au Top of the Baths au-dessus des rochers, les filles sont contentes, elles se baignent à la piscine du restaurant. L’après-midi nous continuons la balade à Spring bay, tout aussi splendide. Le temps est maussade et la mer agitée : le drapeau rouge est levé. C’est un peu frustrant de ne pas pouvoir se baigner, mais le site n’en n’est pas moins magique, je dirais même que l’on perçoit encore mieux la puissance des éléments lorsque l’on voit les vagues se fracasser contre ces blocs inébranlables avec des nuages d’écume.
On dirait une créature gourmande prête à avaler les filles tout cru !Maëlle adore crapahuter entre les rochers !Piscines naturelles entre les blocs de granit.Jeux de lumière…La plage des Baths, aujourd’hui agitée.Sébastien ne manque jamais une occasion d’escalader un rocher !J’escalade moi aussi (pas très rassurée) pour faire la photo !Je reste plusieurs minutes à observer les vagues, comme hypnotisée.Quelle puissance, les vagues s’écrasent à grand fracas contre les rochers !On peut jouer à cache-cache dans ce dédale de mega blocs grandeur nature !
Après une nuit de navigation tranquille, la plupart du temps au moteur car il y a peu de vent, nous arrivons aux Iles Vierges britanniques dans la matinée. Nom de code : BVI (pour British Virgin Islands). Nous mettons le cap sur Peter Island et jetons l’ancre à Deadman bay, où nous devons retrouver Sir Henri IV. Ils arrivent à peine une heure après nous, suivis de Jiyu et de Balanec ! Quel plaisir de retrouver tous ces amis du rallye au mouillage ! Mais les Kirikou manquent cruellement à l’appel… Nous pensons tous à eux avec beaucoup d’émotion. Laurence et Lucas, si vous lisez le blog, on vous fait un énorme bisou ! Peter Island est une île vraiment tranquille qui ne semble pas habitée, il y a juste quelques hôtels luxueux. En marchant un peu, il y a des points de vue splendides sur les îles alentours. Les BVI comptent une soixantaine d’îles ! Les hôteliers ont eu la bonne idée d’installer des fontaines à eau fraîche sur la route pour désaltérer leurs résidents, ainsi que des fauteuils pour admirer le panorama ! Petits et grands sont heureux de se retrouver pour jouer, faire l’école ensemble, papoter, se promener, pique-niquer sur la plage… Quand on vit en vase clos sur un bateau, ça fait du bien de casser la routine et de rencontrer du monde !
Fauteuils judicieusement installés pour admirer le paysage…Côte sauvage……mais en zoomant, c’est affligeant de voir tous ces déchets en plastiques ramenés par les vagues.J’ai enfin réussi à photographier un papillon !Partout, des cactus immenses !L’eau si limpide appelle à la baignade !Pique-nique en toute simplicité…Un oiseau peu farouche… FloFlo, saurais-tu le reconnaître ?
En feuilletant une revue publicitaire sur St-Martin, je tombe sur « Dolphin Discovery », un organisme qui propose de nager avec des dauphins sur l’île voisine d’Anguilla. Renseignements pris, Sébastien me convaincs d’y aller toute seule et je prends donc mon ticket pour le lendemain. Le jour J, j’embarque à 9 h sur Cheers II, la navette qui relie St-Martin à Anguilla. Je suis fébrile et curieuse de savoir ce qui m’attend véritablement là-bas, un peu anxieuse aussi. Les dauphins sont-ils en liberté comme annoncé sur la brochure ? La rencontre se passera-t-elle comme je l’ai rêvée des centaines de fois ? Je repense au cadeau que m’ont fait ma famille et mes amis il y a quelques années pour mes 35 ans : nager avec des dauphins en Méditerranée. J’étais alors partie une journée sur un bateau à Mandelieu à la rencontre des cétacés. Au moment où le bateau s’approchait d’un groupe, on sautait à l’eau. Magnifique, mais très frustrant en même temps, car une fois dans l’eau, les dauphins nageaient très vite ou sondaient profondément, tandis que nous, pauvres humains avec des capacités limitées en apnée, devions remonter rapidement à la surface pour respirer. C’était déjà une expérience formidable ! Je me souviens également de la journée passée au Marineland d’Antibes avec Mathilde et Eléa. Les spectacles des dauphins et des orques étaient prodigieux, mais j’avais tellement mal au cœur de les voir enfermés dans leurs bassins si étriqués… Je m’étais alors promis de ne plus jamais aller dans un delphinarium. En 20 minutes, nous arrivons à Anguilla. Le centre est visible depuis le ponton, à 300 mètres, le long d’une magnifique plage. On pourrait y aller à pieds, mais un taxi conduit les participants sur place. De grands bassins naturels sont aménagés près d’une barrière de corail. Je scrute pour apercevoir les dauphins depuis la plage mais on ne les voit pas, ils sont dans les bassins tout au fond. La rencontre est prévue à 10 h 30. Un soigneur arrive et nous explique comment nous allons interagir avec les dauphins. Appareils photos et caméras sont interdits, car un photographe « officiel » prend les clichés que l’on pourra acheter ensuite à la boutique de souvenirs… Je suis un peu déçue, business is business ! Moi qui avais prévu tout un arsenal pour enregistrer chaque moment, GoPro et appareil photo étanche prêté par Eléa, c’est raté ! Sébastien avait même fait le tour des magasins hier pour trouver le meilleur système de fixation possible pour la GoPro, afin que j’aie les mains libres… Mais je suis impatiente d’aller à l’eau ! Le programme que j’ai choisi me permet d’interagir avec deux dauphins. Nous sommes un petit groupe de 10 personnes et nous suivons le soigneur vers un des bassins où nous attendent deux superbes Tursiops, Pénélope et Djaïn. Nous avons de l’eau jusqu’à la taille. Le soigneur, avec des gestes précis que nous apprenons à décrypter, et la besace remplie de sardines, demande aux dauphins d’exécuter des numéros avec chacun d’entre nous : nager en se tenant à leur aileron, ou encore se laisser porter et glisser sur l’eau debout sur leur rostre ! Leur poussée est d’une force phénoménale, et quelle vitesse, c’est une sensation incroyable ! Nous pouvons également les caresser, leur peau est d’ailleurs très douce. Nous restons 40 minutes dans l’eau à côté d’eux. La rencontre se termine avec un échange de bisou, sur le rostre et sur la joue. Mes impressions ? Je voudrais que ça dure encore, c’est passé si vite ! J’ai juste envie de sauter dans le bassin toute seule et retourner m’amuser avec eux ! C’est un privilège de les voir d’aussi près et de pouvoir les toucher ! Ces dauphins sont nés en captivité, ils font partie d’un programme de reproduction à Tortola. Ma mauvaise conscience me taraude : même s’ils sont bien traités et s’ils vivent dans leur environnement naturel, ils restent privés de liberté. Mais je sais bien qu’il serait impossible d’interagir avec des dauphins comme nous venons de le faire s’ils n’étaient pas apprivoisés. Je suis heureuse d’avoir pu vivre ce moment unique. Et j’espère de tout cœur voir encore de nombreux dauphins en liberté accompagner Maskali, et qui sait, pouvoir nager en leur compagnie un jour !
En route pour Anguilla !Arrivée à Anguilla : la plage avec le centre « Dolphin Discovery ».Les dauphins sont là, tout près, mais on ne les voit pas encore !Je me laisse conduire par Pénélope et Djaïn, le rêve !Un pied sur chaque rostre, quelle sensation !Et si je me convertissais en soigneur de dauphins ?Salut, toi !Un bisou inoubliable !
A Saint Martin, nous jetons l’ancre dans la baie de Marigot, devant la marina de Fort-Louis. Ici il y a de la place ! Dix minutes à peine après notre arrivée, le ciel s’obscurcit, un magnifique arc-en-ciel se déploie au-dessus de la baie, et un grain (vent soudain accompagné de pluie) s’abat sur le bateau. Parfait pour le rincer ! Peu après avoir débarqué sur l’île, nous croisons deux iguanes ! Marigot est très agréable avec ses maisons créoles, son fort, son marché… Nous mettons un peu la pression aux filles pour qu’elles finissent leurs évaluations et qu’on puisse les poster ici. Nous apprenons une terrible nouvelle : Kirikou s’est échoué contre les rochers à Saba. Heureusement l’équipage n’a rien, ils n’étaient pas à bord quand la ligne de bouées du Parc national a lâché. Leur mail tombe comme un couperet et nous n’arrivons pas à y croire. C’est la hantise de tous les navigateurs, pourquoi eux ? Leur bateau a été remorqué non sans mal en Martinique, il a subi beaucoup de dommages. Pour eux c’est la fin du voyage et cela nous attriste beaucoup.
Un charmant iguane !La galerie commerciale au style art déco.Intérieur top classe !Kiosque sur la place du marché.
A l’assaut de Fort-Louis !Vue du port et de la baie de Marigot depuis Fort-Louis.Un bar à jus de fruits où l’on déguste les meilleurs milkshakes à la noix de coco ou à la banane !Cette magnifique étoile coussin était juste à côté du bateau au mouillage !
Chance ou malchance, nous sommes arrivés à Saint-Barth durant une régate, la Bucket. Du coup, le mouillage de Gustavia était archi comble et la capitainerie débordée… Nous n’avons pas pu faire le plein d’eau et nos 4 gros sacs de linge sale à laver ont été oubliés ! Mais nous avons vu le fleuron des voiliers les plus prestigieux du monde. Pour célébrer l’événement, il y a même eu un feu d’artifice tiré au-dessus du fort Saint-Louis : à bord de Maskali, nous étions aux premières loges pour assister au spectacle ! Saint-Barth est en quelque sorte le Saint-Tropez des Antilles : boutiques de luxe, restos chics… un peu trop huppé pour nous ! Un petit tour à Shell beach : comme son nom l’indique, c’est une plage couverte de coquillages ! Mais nous n’avons pas trouvé la perle rare, LE coquillage d’exception que l’on rêve de dénicher. Par contre nous avons fait une razzia à la très jolie librairie « La case aux livres », tenue par Sarah, une jeune toulousaine, amie de Laurence M. (elle t’envoie le bonjour !). Comme le monde est petit ! J’ai dévoré en 2 jours « Soudain, seuls » d’Isabelle Autissier, très poignant, je vous le recommande ! Au moment de partir, lorsque nous levons l’ancre, nous relevons en même temps la chaîne d’un autre voilier qui s’était installé la veille juste devant nous (et trop près !)… Moment de panique, heureusement Sébastien réussit à enlever la chaîne enroulée autour de notre ancre, sans dommage, sans toucher l’autre bateau, et sans être obligé de plonger ! Ouf, nous sommes contents de quitter Saint-Barth !
La rue des boutiques chics !Un des voiliers de la Bucket.Une ancre king size retrouvée dans la baie.Eléa à la recherche du coquillage exceptionnel…La jolie librairie « La case aux livres », tenue par une toulousaine !Feu d’artifice au-dessus du fort Saint-Louis.