Réussir son année sabbatique

Réussir son année sabbatique

Loisirs, Voyage

Dans un point presse à Horta, je suis tombée sur ce hors-série de Voiles et Voiliers. Pour nous c’est un peu tard, mais j’ai quand même envie de le lire. Le titre accrocheur me fait sourire, car pour moi une année sabbatique est tout sauf un examen : on ne peut pas la réussir ou la rater, on la vit tout simplement, avec ses grandes joies et ses petits désagréments (ou inversement !). L’enjeu n’est pas tant de réussir que d’oser. C’est facile a posteriori de dire qu’il suffit de le décider et de se lancer… Je suis bien placée pour savoir qu’avant de partir, mille doutes vous assaillent en permanence. Il y aura toujours des sceptiques pour tenter de vous dissuader de partir. Combien de fois n’avons-nous pas entendu : « N’est-ce pas dangereux ? » Pas plus dangereux que de prendre la rocade ou le périphérique tous les jours… si le bateau est bien préparé et si le capitaine maîtrise sa monture, conditions indispensables. Alors à tous les candidats au départ qui hésitent encore, je dirais que ça en vaut dix mille fois la peine. Vous ne regretterez jamais d’avoir tenté l’aventure, mais à l’inverse vous risquez de regretter plus tard de ne pas l’avoir fait quand il était encore temps. Le système français offre aux salariés la chance incroyable de pouvoir prendre un long congé tout en retrouvant son travail à l’arrivée, alors pourquoi ne pas saisir cette opportunité ? Pouvoir s’offrir une parenthèse de liberté au moins une fois dans sa vie est un luxe inouï. Ralentir, prendre le temps de faire ce qui nous plaît, partager du temps avec son conjoint et ses enfants, aller à la rencontre de soi-même aussi… Que ce soit en bateau ou à vélo, que ce soit très loin ou au fond de son jardin, l’expérience sera belle et enrichissante. Il n’y a pas forcément besoin d’aller au bout du monde pour s’évader de son quotidien et faire ce qui nous tient à cœur.

Alors, avons-nous « réussi » notre année sabbatique ? Vous vous doutez que la réponse est : oui. Pour avoir un avis objectif, il faudrait laisser la parole à chacun d’entre nous, mais je vais commencer par parler en mon nom. Si je regarde la liste de mes envies établie il y a quelques mois, je crois que j’ai presque tout réalisé, et bien au-delà. C’est déjà quelque chose d’exceptionnel. J’ai l’impression d’avoir vécu plus intensément durant un an que pendant les quarante années passées, tous les sens exacerbés par la nouveauté, la force et la beauté de la nature, les éléments bruts, les rencontres. J’étais comme traversée par une urgence à vivre, pleinement, au présent, à saisir au vol les moments de bonheur. Mais il m’aura fallu du temps pour arriver à lâcher-prise, beaucoup de temps, et ce n’est pas acquis à jamais pour moi, j’ai encore du chemin à faire… Les quelques instants de grâce glanés de-ci delà sont précieux. Je n’avais pas lu autant de livres depuis très longtemps, un vrai bonheur ! Si je n’ai pas réussi à dessiner comme je l’espérais ni à faire le carnet de voyage dont je rêvais, la photographie et l’écriture du blog ont été une vraie révélation. Le blog, c’est finalement lui mon carnet de route. Il a également été un lien très fort avec vous, lecteurs, un lien avec la Terre alors que nous étions loin, si loin… Je ne compte pas les longues soirées et les nuits écourtées pour trier les photos, écrire puis mettre en ligne mes articles… avec au bout, le plaisir immense de lire vos commentaires. Nul doute que votre enthousiasme et vous encouragements ont été pour beaucoup dans la réalisation de ce blog. Un grand merci à vous pour tout cela.

Du côté des filles, je les ai vu grandir et se métamorphoser, et ç a c’est une chance incroyable. Plus de liberté et d’autonomie leur ont donné des ailes, chacune à leur manière. Si les chamailleries font toujours partie du quotidien, une vraie complicité s’est nouée entre elles, je dirais même une certaine forme de solidarité durant les longues traversées. Elles ont eu du temps pour lire, écrire leur carnet de voyage, dessiner, faire des activités manuelles, collectionner des coquillages, observer la nature… L’ennui parfois a joué également un rôle positif, celui de développer leur imaginaire, en inventant des jeux et des activités. Elles n’ont jamais été malades (excepté trois pics de fièvre pour Maëlle, sans doute dus à des pics de croissance). Mathilde, d’un naturel flegmatique et contemplatif, s’est laissée porter sans être trop bousculée je crois ; elle est sortie peu à peu de sa chrysalide et s’est transformée en jeune fille. C’est dommage par contre qu’elle ait trouvé peu d’amies de son âge parmi les autres équipages. Eléa s’est découvert une vraie passion pour la photographie et l’observation des cétacés ; qui sait, peut-être la naissance d’une vocation ? Maëlle m’étonne tous les jours par ses facultés d’adaptation au milieu marin et la façon dont elle s’approprie le jargon maritime. Elle a développé un sens de l’observation très fin de son environnement et de la nature qui l’entoure. Elle est animée d’une grande curiosité.

Des points négatifs il y en a eu aussi, il ne faut pas les occulter, mais la balance penche nettement  du côté positif. Nous aimons cette vie simple, sans artifice, où l’on se recentre sur l’essentiel. Une vie bien moins compliquée que celle des terriens, faite de règles à suivre, d’interdits, de pressions et d’obligations. Coupés de l’actualité, nous ne sommes plus noyés sous un flot continu d’informations, et c’est très reposant pour l’esprit. Nous ne subissons plus de sollicitations commerciales perpétuelles. Nous aimons cette vie plus proche de la nature, plus saine, sans horaires imposés, moins contraignante. La contrepartie, c’est un confort moindre, c’est la nécessité d’être débrouillard, de faire tout par soi-même (tour à tour maman, enseignante, boulangère, cuisinière, lavandière, infirmière, équipière…), mais cela apporte aussi de grandes satisfactions. Le voilier reste un des moyens de transport le plus économique et écologique pour voyager loin. Nous aimons cette vie ponctuée de rencontres. La voile a ceci de particulier qu’elle lève les barrières sociales ; en mer on est tous logés à la même enseigne. La passion commune pour la voile ou le voyage facilite les échanges. Les enfants ont aussi cette faculté de rompre la glace très vite, ils comprennent d’emblée qu’il faut profiter du moment présent, car ces rencontres peuvent être très brèves. La vie en bateau est faite de séparations puis de retrouvailles avec les « bateaux-copains » ! Nous aimons cette vie de nomade, aller de découvertes en découvertes, toujours prêts à lever l’ancre vers de nouveaux horizons. Je finirai sur cette citation de Nicolas Bouvier : « La vérité, c’est qu’on ne sait pas comment nommer ce qui vous pousse. Quelque chose en vous grandit et détache les amarres, jusqu’au jour où, pas trop sûr de soi, on s’en va pour de bon. Un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu’il se suffit à lui-même. On croit qu’on va faire un voyage, mais bientôt c’est le voyage qui vous fait, ou vous défait. »

Maintenant que nous y avons goûté, cela sera difficile de s’arrêter. Un rêve accompli ouvre la voie vers d’autres rêves… Un jour, on repartira.

3 au 5 juin – Sao Miguel

3 au 5 juin – Sao Miguel

Loisirs

Après deux jours et une nuit de navigation, nous arrivons à Sao Miguel, la plus grande île des Açores. Tout au moteur, mer d’huile, la faute au fameux anticyclone des Açores… Mais cela nous a permis de voir encore de nombreux groupes de dauphins et quelques rorquals, ainsi que des oiseaux. La marina de Ponta Delgada est moderne et a été agrandie il y a quelques années, il n’y a donc pas de problème de place. Ce n’est pas la même ambiance qu’à Horta, même si quelques équipages ont également agrémenté la jetée de leurs peintures. Tous les deux mètres, différents organismes proposent des sorties en mer de « whale watching » : c’est l’activité touristique phare. Nous débarquons un samedi soir, qui plus est le week-end de la Pentecôte, et pourtant nous arrivons à louer une voiture pour le lendemain ! Sous les conseils du responsable de la marina, nous allons à Furnas, un village thermal renommé pour ces sources chaudes et sulfurées. Nous goûtons chez Tony’s la spécialité locale, le cozido : une potée de viandes, saucisses fumées et légumes, le tout cuit à la vapeur volcanique dans une marmite enterrée sous terre ! En sortant du restaurant nous assistons à une procession devant l’église, accompagnée d’une fanfare. L’après-midi nous allons au parc botanique Terra Nostra : un jardin romantique de plusieurs hectares composé d’arbres centenaires et de plantes rares, avec une  immense piscine d’eau chaude sulfurée, en plein air, au milieu de ce cadre enchanteur. L’eau est à 38° et nous savourons ce bain, dont nous ressortons orange ! Nous nous rendons ensuite à Lagoa das Furnas. A côté du lac, situé dans un cratère effondré, les eaux bouillonnantes qui jaillissent de terre et les fumerolles odorantes nous rappellent l’origine volcanique de l’île. C’est là que cuit le fameux cozido. Nous finissons la journée par un tour à Porto Fomoso et une visite de la fabrique de thé de Gorreana, fondée en 1883. On peut se promener au milieu des plantations, les paysages sont fantastiques. La dégustation est également très agréable (avis aux amateurs, je vous ferai goûter !). Je suis ravie, je rêvais d’y aller mais je ne pensais pas que ce serait ouvert un dimanche. Depuis la route ponctuée de miradors, les panoramas sont à couper le souffle, nous sommes subjugués. Nous pensions repartir lundi, et puis finalement nous restons un jour de plus. Ponta Delgada, la capitale de l’île, mérite qu’on s’y promène et la vieille ville est à deux pas de la marina. Eglises, cathédrales et palais, à l’architecture baroque et construits en pierres volcaniques, témoignent de la richesse de la ville au 18e siècle. Il y a encore tellement à voir à Sao Miguel, on reviendra, promis ! Dès demain, une longue route nous attend de nouveau pour arriver à Gibraltar.

Sao Miguel
Piscine d’eau sulfurée et parc de Terra Nostra à Furnas.
Sao Miguel
Lagoa das Furnas et ses fumerolles, avec la cuisson du cozido.
Sao Miguel
Les plantations de thé de Gorreana.
Sao Miguel
Les arbustes de thé en rangs serrés sont minutieusement taillés.
Sao Miguel
Un panorama à couper le souffle !
Sao Miguel
Le cachalot, emblématique et nouvelle mâne.
Sao Miguel
Les portes de la ville de Ponta Delgada : Praça da Republica.
Sao Miguel
Jeu de piste pour Maëlle.
Poème

Poème

Loisirs

Mer mouvante, changeante, intrigante

Du matin au soir je te contemple

Sans jamais me lasser

Ton infinie palette de couleurs me fascine

Blanche écumante ou noire comme l’encre

Bleu azur

Reflets dorés au soleil, argentés sous la lune

Masse sombre et visqueuse ou légère et cristalline

Mer d’huile

Tour à tour tu nous berces et nous bouscules

Caresse ou gifle

Vivante et vibrante

Emporte mes doutes et mes colères

Cruelle quand tu engloutis les navires et les hommes

Mais pas nous. Pas nous.

Séverine

Visite de Faial

Visite de Faial

Loisirs

Faial s’étend sur 21 km de long et 14 km de large, il est donc facile de faire le tour de l’île en voiture en une journée. Nous y sommes restés une semaine et n’avons pas vu le temps passer ; nous pourrions encore y rester un mois tant il est agréable de s’y promener, de prendre un bol d’air pur, de faire le plein de vert, de flâner… Le jour où nous avons loué la voiture le temps était brumeux, et pourtant les paysages étaient magnifiques. Depuis Horta, nous avons suivi la route côtière puis rejoint la caldeira, un cône volcanique qui domine l’île. Nous avons juste eu le temps de voir le fond du cratère avant que de gros nuages nous bouchent toute la vue. Ensuite nous sommes allés jusqu’à la pointe ouest de l’île, à Capelinhos. Il s’agit d’un îlot volcanique qui a surgi des flots en 1957-58, recouvrant de cendres et de lave un hameau de pêcheurs, mais laissant le phare intact. Il en reste un paysage lunaire constitué de cendres, de pierres volcaniques et de buissons d’herbes sèches. Nous avons visité le musée et sommes montés en haut du phare. J’ai toujours été fascinée par les phares alors j’étais ravie de pouvoir grimper les escaliers en colimaçon ! A Varadouro, nous avons admiré les piscines naturelles aménagées comme celles de Garachico à Ténérife, mais ce n’est pas encore la saison pour s’y baigner. L’endroit que j’ai préféré reste Horta pour son ambiance cosmopolite et Porto Pim, un peu à l’écart, qui abrite une plage ronde de sable noir. Les couleurs y sont fantastiques. Horta est si attachante que nous avons du mal à larguer les amarres. Au-delà des paysages, ce sont surtout les Açoriens, si accueillants, et leur histoire intimement liée à celle de la chasse au cachalot, qui font le charme de cette île perdue au milieu de l’Atlantique.

Faial
Partout des champs, des vergers et des fleurs.
Faial
Les hortensias qui font la fierté de l’île commencent tout juste à fleurir.
Faial
Le phare de Capelinhos, tout au bout de l’Europe.
Faial
Au cœur du phare.
Faial
Un paysage lunaire.
Faial
Les piscines naturelles de Varadouro.
Faial
Monte da Guia et la plage de sable noir de Porto Pim.
Faial
Porto Pim
Faial
Casa do Cha, pour déguster un thé dans un écrin de verdure au milieu de la ville. Merci Séverine pour cette bonne adresse !
Faial
Le fort de Santa Cruz à Horta.
Faial
La marina et ses azulejos bleus.
31 mai : la trace de notre passage à Horta

31 mai : la trace de notre passage à Horta

Loisirs

Pas question de quitter Horta sans faire une peinture sur le quai de la marina ! C’est la tradition ici : chaque équipage laisse une trace de son passage. Ainsi, Horta est devenue une galerie à ciel ouvert, chargée d’émotions, porteuse de tant de rêves. Pontons, jetées, murs, bancs ou pavés : tous les supports sont bons pour accueillir une peinture. Ces œuvres sont éphémères, les peintures les plus anciennes se décolorent puis s’effacent sous l’effet de la pluie et des pas des promeneurs, et de nouvelles viennent les recouvrir. Je suis admirative de la diversité de ces fresques, des plus naïves aux plus sophistiquées. Chaque fois que nous passons sur un quai, notre regard se porte sur un dessin différent. Nous retrouvons avec grand plaisir les peintures de bateaux que nous connaissons : Griounou, Peer Gynt et même Yallingup ! Nous commençons par choisir notre emplacement, sur le quai principal, pas très loin du bateau. Pour le motif, je ne me pose pas trop de questions : ce sera celui du tampon de Maskali, créé par La Fabutineuse, reproduit ici à grande échelle (avec quelques problèmes de proportions !). Après avoir écumé tous les magasins de peinture du coin, impossible de trouver la couleur exacte « baie des Bermudes » ! Reste à trouver une éclaircie et peindre entre deux averses… mais en 2 jours c’est fini !

Horta
Première étape : deux couches de blanc, puis le crayonné du motif.
Horta
Eléa, Mathilde et moi peignons toutes les trois, sous les encouragements des promeneurs et des autres équipages qui cherchent l’inspiration.
Horta
Dernière ligne droite : nos prénoms.
Horta
La touche finale de Maëlle avec l’empreinte de sa main.
Horta
Et voilà le résultat !
Horta
Nous faisons désormais partis du décor, mais pour combien de temps ?
Horta
Clin d’oeil pour Catherine de Tipaco : Yallingup est toujours là !
Horta
D’autres peintures sur la jetée…
Horta
Onirique
Horta
Mention spéciale pour ces visages.
Horta
Très beau poème.
Horta
Certains ont un talent indéniable !
Horta
Parfois, c’est l’accident !
Horta
« La Loupiote », un voilier qui a fait escale en même temps que nous.
Horta, port mythique

Horta, port mythique

Loisirs, Voile, Voyage

La marina d’Horta n’est pas bien grande au regard des centaines de bateaux qui y font escale. Faute de place suffisante, les voiliers doivent se mettre à couple le long du quai d’accueil, c’est-à-dire amarrés les uns aux autres, en attendant une hypothétique place. Pour aller et venir à terre, il faut donc enjamber les bastingages et passer chez son voisin… Mais tout cela se fait dans la bonne humeur. On a eu de la chance, au bout de 3 jours le responsable de la marina nous a trouvé un emplacement sur un catway (grâce aux filles il faut le dire, les jeunes enfants étant prioritaires). On adore l’ambiance de ce port, on s’arrête tous les 10 mètres pour saluer quelqu’un, échanger sur la traversée, les réparations en cours, les prochains départs… Il y a dans l’air quelque chose de spécial, des regards complices et des sourires qui en disent long. Le souffle des gens heureux d’avoir accompli leur rêve, tout simplement.

Horta
Les pontons remplis de voiliers et les quais recouverts de peintures.
Horta
La digue, un extraordinaire musée en plein air.
Horta
Pico, en face de Faial, nous dévoile son sommet.
Horta
Une très belle demeure transformée en resto.
Horta
Sur les trottoirs, des cailloux blancs et noirs dessinent de jolis motifs figuratifs ou géométriques.
Horta
Porto Pim
Horta
Faial est une île volcanique.
Horta
Au musée du Scrimshaw, des dents de cachalots gravées par les marins des baleiniers.
26 mai : incontournable, le Café sport à Horta

26 mai : incontournable, le Café sport à Horta

Loisirs

On en a rêvé de ce café en faisant nos quarts sous la pluie durant la traversée… et c’est également sous la pluie que nous allons prendre un verre (et même déjeuner) au Café sport, l’un des bars les plus connus des marins. Tous les navigateurs ayant traversé l’Atlantique à la voile se retrouvent un jour ici, des skippers les plus célèbres aux anonymes comme nous. Depuis sa création en 1918, il en a vu passer des marins de tout poil, et ses murs ont entendu de sacrées histoires ! La spécialité « Chez Peter » – le surnom du fondateur, c’est désormais son fils qui a repris le flambeau – c’est le Gin tonic ou le Gin do mar, avec un soupçon de fruit de la passion. Alors, nous trinquons à votre santé !

Peter Café sport
Comme un rite, nous rejoignons le cercle des marins au long cours !
Peter Café sport
Tables en bois, pavillons décolorés et dents de cachalots gravées : voilà le décor du Café sport.
Peter Café sport
L’enseigne du Café sport, un cachalot entouré d’un cordage, se décline un peu partout…
Peter Café sport
Le cachalot était encore chassé à Faial à la fin des années 80.
Spanish Wells, notre dernière escale

Spanish Wells, notre dernière escale

Loisirs, Préparatifs

Depuis l’arrivée de ma sœur Muriel à Nassau, nous attendons la bonne fenêtre météo pour partir. Nous avons fait un avitaillement complet, recousu les voiles et même nettoyé la coque, bref, nous sommes fins prêts ! Nous sommes actuellement au mouillage à Spanish Wells, un petit village et port de pêche situé sur un îlot à côté d’Eleuthera aux Bahamas. Cette dernière escale est très agréable, mais j’ai le cœur serré de penser que demain nous quittons ces eaux chaudes et turquoises… Fini la quiétude des lagons, c’est l’Atlantique qui nous attend ! Pour finir en apothéose, quatre dauphins sont venus nous saluer sur la plage où nous sommes allés nous baigner cet après-midi, comme un clin d’œil. Bye bye les Bahamas, le moment est venu pour nous de prendre le chemin du retour. Cap à l’est ! Attendez-vous à un silence radio sur le blog pendant 3 semaines à 1 mois… Mon prochain post sera à l’arrivée à Horta aux Açores. Merci à tous pour vos messages sur le blog, vos mails et vos bons souhaits ; ça nous fait chaud au cœur. Nous vous embrassons bien fort.

Séance de couture sur voiles.
Séance de couture sur voiles.
Nettoyage de la coque : Eléa et Muriel ont frotté pour enlever les algues et coquillages... cela nous fera peut-être gagner un demi noeud !
Nettoyage de la coque : Eléa et Muriel ont frotté pour enlever les algues et coquillages… cela nous fera peut-être gagner un demi noeud !
Maëlle et ses poupées.
Maëlle et ses poupées.
Spanich Wells
Un héron à Spanish Wells.
Spanich Wells
A Spanich Wells, les bougainvilliers sont hauts en couleurs !
SpanishWells_07
Mathilde et Eléa n’en reviennent pas de la décoration devant cette maison !
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Dernier bain au paradis…
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Rencontre inattendue avec des dauphins sur la plage !
17 au 21 avril : Bleu comme Bahamas

17 au 21 avril : Bleu comme Bahamas

Loisirs, Voile

Aux Bahamas, nous avons parcouru des milles et des milles dans une mer aux variations de bleus incroyables : aigue-marine, turquoise, cyan, céladon… tout un camaïeu qui me ravit ! La particularité aux Bahamas est de naviguer dans des eaux très peu profondes, entre 3 et 5 mètres, et comme le fond est constitué de sable, la mer prend des teintes cristallines. Je pourrais contempler ces couleurs pendant des heures, je les ai dans la peau, dans les yeux, dans le cœur. J’ai si peur d’en oublier les infimes nuances une fois rentrée… A terre, ce sont ces mêmes teintes que l’on retrouve sur les murs des maisons et les enseignes. Aux Exumas nous avons fait plusieurs mouillages, pêché un thon et une dorade coryphène (la 3e !), aperçu des raies et des requins… Notre point d’arrivée est Nassau, la capitale de l’archipel. Changement de décor : on oublie les îlots sauvages, ici on côtoie les yachts et les villas de luxe. Juste en face de la marina, de l’autre côté du pont, c’est Paradise Island, le royaume de la démesure à l’américaine, un autre monde. Nous attendons l’arrivée de ma sœur qui fait la traversée retour avec nous, et préparons le bateau.

Bahamas
George Town
Bahamas
La pose sur le banc aux hippocampes.
Bahamas
Mouillage à Hamburger bay (ne me demandez pas d’où vient ce nom, je l’ignore !)
Bahamas
Belle pêche : notre dorade fait la taille de Maëlle !
Bahamas
Seuls au monde à Compass Cay.
Bahamas
En quête de quelques coquillages…
Bahamas
Sous l’eau, c’est comme ça !
Bahamas
Arrivée à Nassau, avec Paradise Island à droite.
6 et 7 avril : le Parc national de Los Haïtises

6 et 7 avril : le Parc national de Los Haïtises

Loisirs

Nous passons deux jours extraordinaires dans le Parc national de Los Haïtises, au sud de la péninsule de Samana. Ce parc est un dédale de dômes calcaires recouverts de végétation où nichent des oiseaux (frégates, pélicans, aigrettes…) et nous naviguons dans à peine 2 mètres d’eau (parfois même 1 mètre, heureusement que l’Ovni a un faible tirant d’eau !) en serpentant entre ces îlots. Le paysage a des airs de la baie d’Halong (du moins l’idée que je m’en fais !). Nous sommes tout seuls (rejoints un peu plus tard par Tuva’u) et jetons l’ancre près de grottes autrefois fréquentées par les indiens Taïnos, premiers habitants de l’île. « Haïti » signifie « zone montagneuse » en langue taïno. Nous partons en annexe à travers la mangrove pour visiter une première grotte, la Cueva de la Linea, et admirer les peintures rupestres que les Taïnos ont laissées. Tels des explorateurs, nous éclairons les murs de la grotte avec notre lampe torche et observons avec émotion ces pictogrammes naïfs. Pour la deuxième grotte, la cueva de la Arena, c’est le ranger du parc qui nous guide : quelques peintures rupestres encore, mais aussi des gravures dans la pierre et beaucoup de chauve-souris. Maëlle voulait en voir, elle n’est pas déçue ! Ces grottes faites de stalactites sont splendides et il est facile d’imaginer que les indiens Taïnos venaient s’y recueillir ou pratiquer des rites. Ces grottes en bordure de parc en cachent des centaines d’autres, impénétrables. Daniel, je repense aux Secrets d’Escondida et j’ai l’impression d’être dans le paysage de ton roman : t’es-tu inspiré de cet endroit ? Après une nuit paisible, nous sommes réveillés par le chant des oiseaux. La mer est toute plate, d’un calme absolu ; quel sentiment de plénitude face à cette nature vierge ! On aimerait se baigner mais il y a des centaines de méduses… elles sont peut-être inoffensives, mais dans le doute, nous préférons nous abstenir. Nous partons en annexe découvrir le Cano Hondo : il faut environ 25 minutes à travers la mangrove, les oiseaux s’envolent sur notre passage, c’est féérique. Puis une petite promenade à pieds le long d’une rizière et de plantation de caféiers nous mène à un complexe hôtelier parfaitement intégré dans la nature. Le « paradiso de Cano Hondo » est fait de blocs de pierres empilées et entouré de petites piscines d’eau douce aménagées en cascades sur un cours d’eau, au milieu d’une végétation luxuriante. Un véritable bain de jouvence !Los Haïtises Los Haïtises

Los Haïtises
Des îlots partout !
Les peintures rupestres Taïno.
Les peintures rupestres Taïno.

LosHaitises_07

Los Haïtises
Cette aigrette a tenté de monter sur le bateau !
Visages sculptés dans la pierre.
Visages sculptés dans la pierre.
Certains blocs sont pas loin de se détacher...
Certains blocs sont pas loin de se détacher…
Los Haïtises
Les cascades de Cano Hondo.
Changement de paysage : une rizière.
Changement de paysage : une rizière.
Jeu de miroir.
Jeu de miroir.
Ballade dans la mangrove.
Ballade dans la mangrove.
Des centaines de chauve-souris nichent ici !
Des centaines de chauve-souris nichent ici !
Los Haïtises
Le resto surplombant les piscines.
Los Haïtises
Un spa naturel !
Direction la cascade !
Direction la cascade !