Interview d’Eléa, 10 ans

Interview d’Eléa, 10 ans

Loisirs, Voyage
  • Qu’est-ce que tu as préféré dans le voyage ?

C’est difficile à dire, on a fait tellement de choses ! Je réfléchis… Quand je joue avec Maya ou les enfants des autres équipages. Voir des cétacés, prendre des photos, conduire l’annexe, cuisiner, me baigner, ramasser des coquillages et des oursins (dollars ou normaux).

  • Est-ce que tu aimes le bateau Maskali ?

Oui, même si j’aurais préféré qu’il soit plus grand. On est cinq à bord et on a un des plus petits bateaux du rallye !

  • Est-ce que tu t’es ennuyée pendant les traversées ?

Parfois, mais je trouvais toujours quelque chose à faire : des Lego, dessiner, cuisiner, écrire des chansons…

  • Quel endroit as-tu préféré ? et pourquoi ?

Je sais vraiment pas… les Canaries avec la fête populaire à Lanzarote et la fête foraine. Madère aussi c’était très bien, il y avait des piscines, on a fait des randonnées. Sinon, aux Antilles, c’est là où j’ai trouvé tous mes coquillages. Antigua, là ou j’ai fêté mon anniversaire. Bequia, où l’on a passé Noël. Et aussi, les Turks et Caïcos : c’est l’endroit où j’ai trouvé vraiment plein de tests d’oursins dollars.

  • Quelle est ton activité favorite durant le voyage ?

Prendre des photos, j’adore !

  • Quelle est l’île dont tu te souviens le plus ?

Madère et la Graciosa.

  • Est-ce que tu aimes pêcher ?

Oui ! Tout le monde aime pêcher. J’aime surtout quand après on fait des sushis et makis !

  • Qu’est-ce que tu n’as pas aimé ?

Faire le CNED. J’ai toujours envie de faire autre chose, alors qu’à l’école, je n’ai rien d’autre à faire que de travailler. Et quand j’ai le mal de mer : il y a un jour où j’ai vomi 14 fois !

  • Qu’est-ce que tu voudrais faire en rentrant à Toulouse ?

Jouer avec mes lego, lire les livres que je vais retrouver, et refaire mon puzzle panda.

  • Est-ce que tu voudrais repartir sur Maskali ?

Oui, parce que maintenant je suis moins malade qu’au départ.

  • Qu’est-ce qui est pour toi le plus embêtant à bord ?

Quand en mer on ne voit pas d’animaux marins.

  • Quels sont les moments les plus agréables ?

Quand je me baigne, quand on voit des cétacés, et quand maman cuisine de bons plats.

  • Qu’est-ce que tu voudrais dire à tes copains et copines d’école ?

Je suis contente de les retrouver. Je voudrais savoir s’ils ont reçu mes cartes postales.

  • Quel est ton meilleur souvenir ?

Quand j’ai vu un cachalot faire un saut spectaculaire à Faial. Et quand j’ai trouvé des oursins dollars au mouillage, aux Turks et Caïcos.

  • Quel est ton pire souvenir ?

Quand j’étais malade toute une journée.

  • Quelle était ta participation sur le bateau ?

J’ai barrée de temps en temps et je m’occupe de Maëlle.

  • Est-ce que tu as eu peur parfois ?

Oui, à chaque manœuvre, quand on est au port, qu’on jette l’ancre, qu’on prend une bouée, et quand on s’occupe des voiles. J’ai peur que le bateau coule ou se renverse.

  • Est-ce que tu as fait un carnet de voyage ?

Oui, mais il n’est pas tout à fait à jour pour l’instant !

  • Est-ce que tu as un rêve né durant ce voyage ?

Oui, observer tous les cétacés du monde et les prendre en photo.

  • Et si c’était à refaire ?

Oui, mais sans le CNED ! Et aussi aller aux endroits où l’on n’a pas pu aller : Cuba et Lisbonne.

Interview de Maëlle, 4 ans

Interview de Maëlle, 4 ans

Loisirs, Voyage
  • Qu’est-ce que tu as préféré dans le voyage ?

Les dauphins et les baleines.

  • Est-ce que tu aimes le bateau Maskali ?

Oui, parce qu’il est beau et il est pas encore abîmé.

  • Est-ce que tu t’es ennuyée pendant les traversées ?

Oui, parce que je savais pas quoi faire et que des fois personne ne voulait jouer avec moi.

  • Quel endroit as-tu préféré ?

Le restaurant et les aires de jeux.

  • Quelle est ton activité favorite durant le voyage ?

La randonnée et faire des dessins. M’amuser dans l’eau, faire des plongeoirs.

  • Quelle est l’île dont tu te souviens le plus ?

Mindelo et Santo Antao.

  • Est-ce que tu aimes pêcher ?

Oui, j’aime le poisson pané que maman me fait avec de la farine.

  • Qu’est-ce que tu n’as pas aimé ?

Que papa me gronde.

  • Qu’est-ce que tu voudrais faire en rentrant à Toulouse ?

L’iPad et un énorme puzzle.

  • Est-ce que tu voudrais repartir sur Maskali ?

Oui, pour voir des dauphins, des baleines, des tortues, des requins, des langoustes et tout ça.

  • Qu’est-ce qui est pour toi le plus embêtant à bord ?

La lumière le soir, ça me dérange pour dormir. Et mettre mon gilet aussi.

  • Quels sont les moments les plus agréables ?

Faire des Lego avec Eléa.

  • Qu’est-ce que tu voudrais dire à tes copains et copines d’école ?

Coucou ! J’ai hâte de vous revoir. J’espère que vous serez là à mon arrivée, sinon je serai très triste.

— Je précise que j’ai retranscrit mot pour mot les propos de Maëlle, sans rien retoucher. —

Réussir son année sabbatique

Réussir son année sabbatique

Loisirs, Voyage

Dans un point presse à Horta, je suis tombée sur ce hors-série de Voiles et Voiliers. Pour nous c’est un peu tard, mais j’ai quand même envie de le lire. Le titre accrocheur me fait sourire, car pour moi une année sabbatique est tout sauf un examen : on ne peut pas la réussir ou la rater, on la vit tout simplement, avec ses grandes joies et ses petits désagréments (ou inversement !). L’enjeu n’est pas tant de réussir que d’oser. C’est facile a posteriori de dire qu’il suffit de le décider et de se lancer… Je suis bien placée pour savoir qu’avant de partir, mille doutes vous assaillent en permanence. Il y aura toujours des sceptiques pour tenter de vous dissuader de partir. Combien de fois n’avons-nous pas entendu : « N’est-ce pas dangereux ? » Pas plus dangereux que de prendre la rocade ou le périphérique tous les jours… si le bateau est bien préparé et si le capitaine maîtrise sa monture, conditions indispensables. Alors à tous les candidats au départ qui hésitent encore, je dirais que ça en vaut dix mille fois la peine. Vous ne regretterez jamais d’avoir tenté l’aventure, mais à l’inverse vous risquez de regretter plus tard de ne pas l’avoir fait quand il était encore temps. Le système français offre aux salariés la chance incroyable de pouvoir prendre un long congé tout en retrouvant son travail à l’arrivée, alors pourquoi ne pas saisir cette opportunité ? Pouvoir s’offrir une parenthèse de liberté au moins une fois dans sa vie est un luxe inouï. Ralentir, prendre le temps de faire ce qui nous plaît, partager du temps avec son conjoint et ses enfants, aller à la rencontre de soi-même aussi… Que ce soit en bateau ou à vélo, que ce soit très loin ou au fond de son jardin, l’expérience sera belle et enrichissante. Il n’y a pas forcément besoin d’aller au bout du monde pour s’évader de son quotidien et faire ce qui nous tient à cœur.

Alors, avons-nous « réussi » notre année sabbatique ? Vous vous doutez que la réponse est : oui. Pour avoir un avis objectif, il faudrait laisser la parole à chacun d’entre nous, mais je vais commencer par parler en mon nom. Si je regarde la liste de mes envies établie il y a quelques mois, je crois que j’ai presque tout réalisé, et bien au-delà. C’est déjà quelque chose d’exceptionnel. J’ai l’impression d’avoir vécu plus intensément durant un an que pendant les quarante années passées, tous les sens exacerbés par la nouveauté, la force et la beauté de la nature, les éléments bruts, les rencontres. J’étais comme traversée par une urgence à vivre, pleinement, au présent, à saisir au vol les moments de bonheur. Mais il m’aura fallu du temps pour arriver à lâcher-prise, beaucoup de temps, et ce n’est pas acquis à jamais pour moi, j’ai encore du chemin à faire… Les quelques instants de grâce glanés de-ci delà sont précieux. Je n’avais pas lu autant de livres depuis très longtemps, un vrai bonheur ! Si je n’ai pas réussi à dessiner comme je l’espérais ni à faire le carnet de voyage dont je rêvais, la photographie et l’écriture du blog ont été une vraie révélation. Le blog, c’est finalement lui mon carnet de route. Il a également été un lien très fort avec vous, lecteurs, un lien avec la Terre alors que nous étions loin, si loin… Je ne compte pas les longues soirées et les nuits écourtées pour trier les photos, écrire puis mettre en ligne mes articles… avec au bout, le plaisir immense de lire vos commentaires. Nul doute que votre enthousiasme et vous encouragements ont été pour beaucoup dans la réalisation de ce blog. Un grand merci à vous pour tout cela.

Du côté des filles, je les ai vu grandir et se métamorphoser, et ç a c’est une chance incroyable. Plus de liberté et d’autonomie leur ont donné des ailes, chacune à leur manière. Si les chamailleries font toujours partie du quotidien, une vraie complicité s’est nouée entre elles, je dirais même une certaine forme de solidarité durant les longues traversées. Elles ont eu du temps pour lire, écrire leur carnet de voyage, dessiner, faire des activités manuelles, collectionner des coquillages, observer la nature… L’ennui parfois a joué également un rôle positif, celui de développer leur imaginaire, en inventant des jeux et des activités. Elles n’ont jamais été malades (excepté trois pics de fièvre pour Maëlle, sans doute dus à des pics de croissance). Mathilde, d’un naturel flegmatique et contemplatif, s’est laissée porter sans être trop bousculée je crois ; elle est sortie peu à peu de sa chrysalide et s’est transformée en jeune fille. C’est dommage par contre qu’elle ait trouvé peu d’amies de son âge parmi les autres équipages. Eléa s’est découvert une vraie passion pour la photographie et l’observation des cétacés ; qui sait, peut-être la naissance d’une vocation ? Maëlle m’étonne tous les jours par ses facultés d’adaptation au milieu marin et la façon dont elle s’approprie le jargon maritime. Elle a développé un sens de l’observation très fin de son environnement et de la nature qui l’entoure. Elle est animée d’une grande curiosité.

Des points négatifs il y en a eu aussi, il ne faut pas les occulter, mais la balance penche nettement  du côté positif. Nous aimons cette vie simple, sans artifice, où l’on se recentre sur l’essentiel. Une vie bien moins compliquée que celle des terriens, faite de règles à suivre, d’interdits, de pressions et d’obligations. Coupés de l’actualité, nous ne sommes plus noyés sous un flot continu d’informations, et c’est très reposant pour l’esprit. Nous ne subissons plus de sollicitations commerciales perpétuelles. Nous aimons cette vie plus proche de la nature, plus saine, sans horaires imposés, moins contraignante. La contrepartie, c’est un confort moindre, c’est la nécessité d’être débrouillard, de faire tout par soi-même (tour à tour maman, enseignante, boulangère, cuisinière, lavandière, infirmière, équipière…), mais cela apporte aussi de grandes satisfactions. Le voilier reste un des moyens de transport le plus économique et écologique pour voyager loin. Nous aimons cette vie ponctuée de rencontres. La voile a ceci de particulier qu’elle lève les barrières sociales ; en mer on est tous logés à la même enseigne. La passion commune pour la voile ou le voyage facilite les échanges. Les enfants ont aussi cette faculté de rompre la glace très vite, ils comprennent d’emblée qu’il faut profiter du moment présent, car ces rencontres peuvent être très brèves. La vie en bateau est faite de séparations puis de retrouvailles avec les « bateaux-copains » ! Nous aimons cette vie de nomade, aller de découvertes en découvertes, toujours prêts à lever l’ancre vers de nouveaux horizons. Je finirai sur cette citation de Nicolas Bouvier : « La vérité, c’est qu’on ne sait pas comment nommer ce qui vous pousse. Quelque chose en vous grandit et détache les amarres, jusqu’au jour où, pas trop sûr de soi, on s’en va pour de bon. Un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu’il se suffit à lui-même. On croit qu’on va faire un voyage, mais bientôt c’est le voyage qui vous fait, ou vous défait. »

Maintenant que nous y avons goûté, cela sera difficile de s’arrêter. Un rêve accompli ouvre la voie vers d’autres rêves… Un jour, on repartira.

L’école est finie !

L’école est finie !

École, Voyage

Depuis que nous avons posté les dernières évaluations du CNED (Centre national d’enseignement à distance), les filles sont officiellement en vacances, et nous, parents, également ! Je sais que cela va vous faire sourire, tant notre périple ressemblait à de longues vacances ; et pourtant, interrogez les filles et elles vous diront que c’était bien fastidieux de faire l’école sur le bateau. Nous avons opté pour le CNED « en classe complète à inscription réglementée », ce qui équivaut à une année scolaire classique avec l’aval de l’inspecteur d’Académie avant le départ et des évaluations à rendre tous les mois. Autant dire que nous avons mis la barre assez haute. Dans mon entourage, avant de partir, certains m’ont conseillé de faire l’école buissonnière, mais je n’arrivais pas à assumer ce choix et prendre le risque de les mettre en difficulté scolaire à notre retour. Je ne me sentais pas capable non plus d’assurer toute seule l’instruction des filles sans support, surtout pour le collège. En rencontrant différents équipages, certains ont fait d’autres choix : le CNED en inscription libre, les cours proposés par l’Académie en ligne, des manuels conseillés par des enseignants, des méthodes personnelles… Quelle que soit la solution choisie, il y a consensus sur le fait que faire l’école en mer, c’est souvent la galère ! Pour les parents comme pour les enfants. Certains ont abandonné le CNED en cours de route, d’autres ont même abrégé leur voyage pour rescolariser leurs enfants. Quelles sont donc les raisons de ces difficultés ? Pour les enfants, congés sabbatiques riment avec grandes vacances, or nous ne sommes pas en vacances mais en voyage, nuance ! Un voyage avec instruction incluse. Mais quand on a la mer, la plage et les cocotiers sous le nez, c’est difficile de se motiver à travailler. Difficile également d’imposer un rythme de travail régulier. Chez nous c’est en général 2 à 3 h de travail tous les matins, samedi et dimanche compris. Mais il y a forcément des exceptions : les jours d’excursions à terre, les jours où la mer est trop agitée, les jours où elles ont le mal de mer… et patatras, le rythme qu’on avait instauré vacille et ensuite c’est encore plus dur de s’y remettre. Ce qui a pêché à bord, c’est vraiment la motivation : se mettre au travail et rester concentré alors qu’il y a tant d’autres tentations.

Avant de partir, je me faisais une joie d’endosser le rôle d’enseignante, même si je me doutais bien que ça ne serait pas rose tous les jours. Mes filles sont studieuses et n’ont pas eu de difficultés scolaires jusqu’à présent, donc je ne pensais pas me heurter à de réelles difficultés. Imprégnée des pédagogies Montessori, Freinet ou autre, je me disais naïvement que ce voyage serait en même temps l’occasion d’apprendre différemment, d’appréhender concrètement certaines notions « sur le terrain » (et ce fut le cas ponctuellement). Force est de reconnaître que la réalité fut très loin de cette image idéale, et que je suis une piètre pédagogue, manquant de patience, trop exigeante… Même avec la meilleure volonté du monde, la pédagogie ne s’improvise pas ! Au passage, je tire mon chapeau à tous les enseignants de la terre. Au départ, j’ai essayé de mettre une distance en expliquant aux enfants que je mettais ma casquette d’enseignante, mais ça n’a pas fonctionné, je restais toujours et avant tout « maman ». Et on ne se comporte évidemment pas de la même manière avec sa maman (ou son papa) qu’avec  sa maîtresse ou son prof. Certains jours, j’étais confrontée à un mur : « Non, je ne veux pas faire le CNED ! » ou bien à une mauvaise foi flagrante, et un manque d’enthousiasme désarmant…  Difficile alors de garder un calme olympien ! Clairement, il leur manquait aussi les copains et les copines, l’émulation de la classe. Beaucoup d’équipages ont rencontré les mêmes difficultés (c’est tout de même rassurant !) mais c’est vraiment dommage que les rapports parents-enfants soient si conflictuels dès qu’il s’agit de faire l’école. Je comprends pourquoi Géraldine Danon et Philippe Poupon ont choisi d’avoir un précepteur à bord de Fleur Australe.

Que dire du CNED en lui-même ? Les cours sont globalement bien faits quoique assez ardus ; les fascicules ressemblent à de gros cahiers de vacances (pour le CM1 surtout) bien pensés pour un travail en autonomie, mais peu adaptés à un programme de navigation et de voyage. Pour le collège les cours sont trop denses, il faudrait un cursus allégé qui va à l’essentiel, mais je suppose que les voyageurs ne représentent qu’un faible pourcentage des usagers du CNED. La première difficulté est d’acquérir les fameux fascicules  (de plusieurs kilos tout de même !) qui ne sont prêts généralement qu’en septembre, alors que la plupart des navigateurs ont déjà quitté la terre ferme. Il faut obligatoirement une personne relais en France qui récupère les colis et les renvoie, mais où ? Au passage, merci à maman de s’être attelée à cette tâche ! Rappelez-vous notre premier colis bloqué à la douane à Madrid, arrivé de justesse aux Canaries…. Sans compter qu’il y a plusieurs envois (2 à 3 colis) dans l’année. De fait, le temps de tout recevoir, les enfants commencent en retard et ça met déjà une pression inutile. La deuxième difficulté est de pouvoir se connecter à Internet. Dans les nouveaux programmes de CM1, il y a beaucoup de cours et d’exercices en ligne que nous avons dû « zapper », faute de connexion permanente et de Wi-fi. La 3e difficulté est le calendrier des évaluations, que nous n’avons jamais réussi à respecter d’ailleurs ! Lorsque la date fatidique approche, la pression monte. Au début je scannais les devoirs puis envoyait les fichiers à corriger en ligne pour essayer de gagner du temps. Mais je me suis arraché les cheveux plus d’une fois avec un Wi-fi trop lent, le site du CNED qui rame, les fichiers qui plantent en milieu de téléchargement… J’ai ensuite envoyé les copies par voie postale, croisant les doigts pour que l’enveloppe arrive à destination. Bon an, mal an, les filles ont quand même « fait leur CNED » tout au long de l’année et obtenu de très bons résultats. Je serais bien en peine de conseiller telle ou telle solution à tous les candidats au voyage ; juste de s’armer de patience et de rester zen…

Heureusement, durant notre voyage l’instruction ne s’est pas limitée aux cours du CNED. Nos visites culturelles ont été très enrichissantes, parfois avec des guides hauts en couleurs et très sympathiques. Quand les notions théoriques se joignent à la réalité du terrain, c’est fantastique, tout devient plus clair et vivant. Par exemple au programme de 4e Mathilde a étudié les volcans en SVT, le commerce triangulaire, la colonisation et la fin de l’esclavagisme en histoire, ainsi que les flux maritimes, la surpêche et la mondialisation en géographie (en passant à Gibraltar, on comprend aisément de quoi il s’agit !). Bref, des sujets qui coïncidaient parfaitement à notre périple ! Nos différentes escales dans les îles lui ont sans doute permis d’appréhender tout cela de manière plus pragmatique. Comme dit le dicton, « les voyages forment la jeunesse » : les filles ont appris bien des choses au-delà des matières scolaires, des choses non quantifiables, et elles ont développé d’autres compétences. Nous espérons avoir semé dans leur esprit quelques graines qui, à l’âge adulte, porteront leurs fruits.

19 juin – arrêt à Santa Pola (Espagne)

19 juin – arrêt à Santa Pola (Espagne)

Voile

Nous sommes arrivés en début d’après-midi au port de Santa Pola, sur la côte espagnole. Un arrêt essentiellement utilitaire : faire le plein de gazoil et d’eau, consulter la météo et préparer la route finale, profiter du Wi-fi, prendre une bonne douche chaude, utiliser la laverie… et j’espère une bonne nuit de sommeil pour récupérer ! Il y a toutes les commodités dans ce port mais absolument aucun charme, avec d’affreuses barres d’immeubles, c’est consternant. Côté navigation, la dernière ligne droite du voyage est assez ingrate (et pas si droite justement !) : mine de rien, la côte espagnole est assez découpée, il y a beaucoup de caps à passer. Et la Méditerranée est toujours capricieuse, trop ventée ou pas assez… Durant ces trois derniers jours, nous avons surtout fait du moteur, ce qui n’est pas très agréable. On repart demain matin pour nos 350 derniers milles, qu’on fera normalement d’une seule traite. Arrivée prévue vendredi 23 ou samedi 24 juin à Port-Leucate. Je vais programmer quelques articles sur le blog pour vous faire patienter ! A très vite ! Nous avons également hâte de vous revoir !

Les cétacés : la parole à Eléa, notre cétologue en herbe

Les cétacés : la parole à Eléa, notre cétologue en herbe

Non classé

Durant ce voyage, ma passion pour les animaux marins s’est développée. Voici tous les cétacés que nous avons eu la chance de voir pendant notre périple : des dauphins communs, des dauphins tachetés, des dauphins au ventre rose qui font des sauts spectaculaires au Cap Vert, des dauphins de Risso, des globicéphales aux Canaries, des rorquals, plusieurs baleines dont une en République Dominicaine et les autres aux Açores, des cachalots (dont un qui a fait un énorme saut à Faial !) et des orques épaulards. Mais j’ai aussi vu beaucoup d’autres animaux marins : des tortues, des requins, des raies, toutes sortes de poissons, des étoiles de mer, des oursins normaux, des oursins diadèmes, des oursins dollars, des concombres de mer, des lambis, des langoustes, des crabes, et des méduses toutes différentes.

Le plus souvent, quand nous sommes en mer, nous avons la visite de dauphins. Ils peuvent être en train de chasser, nous les voyons donc passer et quelques curieux osent s’approcher du bateau ! Et ils peuvent tout aussi bien venir jouer à l’étrave de Maskali où je suis ravie de les voir et de les prendre en photo ! J’adore quand ils sautent très haut, c’est magnifique! En plus, ils sont tous différents : tachetés, gris et blancs, au ventre rose… Nous en voyons pratiquement tout le temps !

Voici toutes les fois où nous avons vu des cétacés, mes animaux préférés :

Entre Tenerife et la Gomera, aux Canaries, nous avons vu des globicéphales tout au long de cette traversée. Nous étions au moteur et nous apercevions des souffles, des ailerons, des dos, et des bosses (leur tête). Il y en avait partout, nous nous approchions d’eux en leur tournant autour (mais quand même pas trop pour ne pas les déranger…), et surtout, nous avons suivi pendant longtemps une maman et son petit, youpi ! Pendant cette traversée, nous avons vu des globicéphales au moins 7 fois !

Pendant la traversée pour arriver au Cap Vert, nous voyions souvent des dauphins mais ceux-là avaient le ventre rose et ils faisaient tout le temps des sauts incroyables ! Ces dauphins-là sont magnifiques, curieux, et surtout joueurs, je les adore! On en a seulement vu au Cap Vert.

Autre souvenir : nous venons de quitter la baie de Samana en République Dominicaine, quand papa nous appelle tous car il y a des souffles et le dos d’une baleine ! C’est vrai que la période où l’on peut les voir est de début mars à fin mars, car c’est ici même, à Samana, qu’elles se reproduisent. Comme nous sommes début avril, nous avons un peu dépassé la date… Il restait une retardataire ! Elle souffle au moins cinq fois et joue en nous montrant son dos et son aileron! Elle passe le long de la côte avant de continuer sa route…

Pendant la traversée Bermudes – Açores, nous avons vu de nombreux cétacés différents… En majorité des dauphins qui jouaient ou qui chassaient le poisson en compagnie d’oiseaux. A partir des cinq derniers jours, nous en voyions vraiment souvent et même plusieurs fois par jour ! Mais nous avons aussi vu des animaux beaucoup plus grands, et même énormes comme une baleine (ou peut-être un cachalot ?), et des dauphins de Risso. A un moment, Muriel qui était de quart nous appelle, il y a un cachalot ou une baleine à même pas dix mètres de Maskali ! Tout le monde court pour aller en haut, et moi avec mon appareil photo! Il/elle s’amuse dans la vague, c’est magnifique! Il s’éloigne rapidement quand même…  Alors que tout le monde est déjà redescendu dans le carré, je regarde de nouveau l’horizon dans la direction du cétacé, et là je vois sa queue descendre dans l’eau d’un mouvement très gracieux et souple… je suis émerveillée ! Je n’en reviens pas, il vient de plonger et je suis la seule à avoir vu sa queue!  Enfin, je n’ai malheureusement pas réussi à prendre une photo…

C’était devant les Açores, nous venions d’apercevoir le Pico. A un moment donné, papa qui était de quart nous appelle, il y a des mammifères marins! Tout le monde se précipite mais il n’y a que moi qui prends mon appareil photo. Au début, j’ai cru que c’était des globicéphales blancs avec des marques grises sur leur corps. Mais en consultant un livre, j’apprends que ce sont des dauphins de Risso, d’ailleurs, j’ai eu une super photo!

Lors de notre escale aux Açores, sur l’île de Faial, au port de Horta, nous avons fait une sortie en mer pour aller voir des cétacés, avec un organisme de whale watching. Nous sommes tous partis sur un gros Zodiac en début d’après-midi. Nous avons longé la côte de Faial et aperçu l’île d’en face : le Pico. Vers la pointe de Faial, on a aperçu un souffle ; nous avons ralenti : plusieurs souffles sortaient de l’eau et l’animal nous montrait son dos et son aileron! J’étais trop contente, en plus, je l’ai pris en photo et j’ai réussi une photo magnifique ! Le monsieur qui conduisait le Zodiac nous a appris qu’il s’agissait de deux cachalots. Soudain… un des cachalots est sorti de l’eau avec une puissance incroyable, il a fait un saut vraiment, mais vraiment spectaculaire!!! A la fin du saut, le cachalot nous a laissé apercevoir sa queue s’enfoncer sous l’eau d’un mouvement souple et majestueux. J’étais surprise, excitée et folle de joie… Je n’y croyais pas : déjà, c’était la première fois que je voyais un cétacé faire un énorme saut (sauf les dauphins bien sûr!) et en plus, j’avais réussi à prendre une photo plutôt pas mal mais un peu floue ! Cette image de saut, je l’ai encore dans ma tête et je pense que je l’aurais toujours en tête jusqu’à la fin de mes jours… Ensuite, alors que les cachalots avaient replongé, nous avons guetté les alentours et nous les avons revus, mais sans saut spectaculaire cette fois. A un moment donné, nous avons tous entendu des souffles d’air (au moins 5 sauf qu’il y avait que 2 ou 3 animaux), le chauffeur du Zodiac nous a dit que c’était des rorquals, ils étaient près de la côte. On voyait bien leur dos, leur corps et  leur aileron. Super, maman et moi, nos appareils photos en main : nous mitraillons !!! Et nous avons ensuite vu des dauphins qui jouaient et faisaient plein de sauts ! Après avoir suivi les rorquals, nous sommes retournés vers Faial et nous avons encore aperçu des souffles ; en fait, un animal se dirigeait droit sur nous en montrant son dos… Heureusement, il a replongé, mais plutôt près de notre Zodiac quand même! Et voilà, je garde de merveilleux souvenirs de cette sortie ainsi que des images dans ma tête et, bien sûr, de magnifiques photos !!!

Alors que nous étions dans le détroit de Gibraltar, papa m’appelle, il y a des animaux marins, j’explique… Je monte avec les jumelles et mon appareil photo, et je vois comme deux bouées qui étaient poussées par quelque chose qui faisait des jets d’eau, une très près du bateau, à quatre mètres et  l’autre plus loin. Mais papa regarde mieux avec les jumelles, et me dit que ce sont deux orques épaulards. Avec papa, nous sommes les seuls à les avoir vus. En sachant ce que c’est, je prends plus de photos ! Plus tard dans l’après-midi, le long de la côte espagnole, comme la mer est plate, on distingue des ailerons de très loin et on  voit très bien les dauphins par transparence, ils sautent vraiment super haut en vrillant ! Ils s’approchent du bateau et ils sautent tellement qu’ils ne nagent presque pas ! Ils sont revenus au moins quatre fois ! Quelle chance ! Je vous montre mes meilleures photos, il y en a beaucoup mais j’ai eu du mal à choisir !

Eléa

Un globicéphale devant un catamaran du rallye, en route vers la Goméra.
Un globicéphale devant un catamaran du rallye, en route vers la Goméra.
Dauphin tacheté de l'Atlantique.
Dauphin tacheté de l’Atlantique.
Notre première baleine, à Samana.
Notre première baleine, à Samana.
Quel saut !
Quel saut !
Un trio de dauphins sautant en même temps !
Un trio de dauphins sautant en même temps !
Deux dauphins de Risso à l’approche des Açores.
Deux dauphins de Risso à l’approche des Açores.
Le dos d’un dauphin commun, en Espagne.
Le dos d’un dauphin commun, en Espagne.
Magnifique queue de cachalot, à Faial.
Magnifique queue de cachalot, à Faial.
Éclaboussures faites par le cachalot à la fin de son saut, à Faial.
Éclaboussures faites par le cachalot à la fin de son saut, à Faial.
Saut de dauphin commun à Faial.
Saut de dauphin commun à Faial.
Souffle d’un rorqual, à Faial.
Souffle d’un rorqual, à Faial.
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L’énorme dos d’un rorqual, à Faial.
Orque épaulard, dans le détroit de Gibraltar.
Orque épaulard, dans le détroit de Gibraltar.
Dauphin commun faisant un saut et une vrille en même temps, après Gibraltar.
Dauphin commun faisant un saut et une vrille en même temps, après Gibraltar.
Quelle rapidité !
Quelle rapidité !
Joueur, le dauphin !
Joueur, le dauphin !
Tout le corps d’un dauphin en action !
Tout le corps d’un dauphin en action !
Deux dauphins sautant ensemble.
Deux dauphins sautant ensemble.
6 au 16 juin – des Açores à l’Espagne via Gibraltar

6 au 16 juin – des Açores à l’Espagne via Gibraltar

Voile, Voyage

Après 10 jours de navigation intenses, nous voici arrivés sur le continent. Nous sommes à la Marina del Este, petit port tranquille où nous avions déjà passé une nuit en août dernier, sur la route de départ. Entre temps, nous avons parcouru plus de 10000 milles ! Ça nous fait tout drôle de nous retrouver là !

6 juin : nous quittons Sao Miguel le cœur lourd. Nous avons presque envie d’y laisser le bateau pour  y passer plus de temps et être sûrs de revenir l’année prochaine ! D’ailleurs, Sao Miguel nous retient elle aussi à elle : en quittant le port, nous oublions de larguer une amarre… acte manqué sans doute ! Heureusement nos voisins de ponton sont là et viennent nous détacher ! Cap vers Gibraltar. Les quatre premiers jours en mer sont assez agréables, il y a peu de vent mais nous avançons quand même à la voile, sous spi ou génois tangonné. Puis panne de vent. Puis beaucoup de vent, trop de vent (30 nœuds), avec une mer formée, ce qui fait qu’on n’avance pas plus vite pour autant. Cela dure deux jours assez fatigants et ensuite le pilote automatique nous lâche dans la nuit ! Il faut attendre le lever du jour pour voir d’où vient la panne. Prévoyant, Sébastien a la pièce de rechange à bord et réussit à réparer le pilote en 2 h. Ensuite c’est la pompe à refroidissement du moteur qui se désamorce à cause de la houle, puis le désalinisateur qui ne daigne plus couler… Bref, pas de répits pour Sébastien qui réussit à tout réparer. Plus nous approchons de Gibraltar, plus la route est fréquentée par des mastodontes : porte-conteneurs, pétroliers… il faut donc redoubler de vigilance, en particulier la nuit, pour éviter tout risque de collision. Les détecteurs radar et AIS fonctionnent bien et nous donnent également l’alerte, mais j’avoue que ces sonneries stridentes et répétées me hérissent ! Le 14 juin, nous entamons le passage du détroit dans la nuit. Durant mon quart, un bateau de pêche me fait peur en s’approchant un peu trop près de nous. Les deux pêcheurs à bord vocifèrent je ne sais quoi en espagnol, je dois les gêner sans doute… heureusement on ne prend pas de casier ou de filet dérivant, c’est ma hantise. Au matin, Sébastien et Eléa ont la chance de voir deux orques à quelques mètres du bateau ! Puis nous passons devant Tarifa, et à partir de là les courants nous portent, le bateau file à 7 nœuds ! Nous avons eu de la chance au niveau du timing, et Seb avait bien étudié la chose aussi pour ne pas nous retrouver coincés par les courants comme à l’aller. Nous arrivons à Gibraltar le 15 juin vers 13 h. Courte halte juste le temps de faire le plein de gazoil et d’eau et nous repartons vers l’Espagne. Le vent est complètement tombé, nous avançons sur une mer d’huile en compagnie de nombreux dauphins, c’est fantastique ! Même durant la nuit nous les voyons sauter à côté du bateau au clair de lune. Je savoure ces moments. L’accueil à la Marina del Este est toujours aussi sympathique. Nos apprécions tout particulièrement les douches chaudes ! On se dépêche car la Poste ferme à 14h30 ici et nous devons impérativement envoyer les dernières évaluations des filles au CNED… Mission accomplie ! Ça mérite bien un petit resto, ça !

Gibraltar
La mondialisation, ça pollue !
Gibraltar
Europa point.
Gibraltar dauphins
Dauphins communs jouant à l’étrave, on ne s’en lasse pas !
Gibraltar
Mastodonte en acier.
Costa del Sol
Coucher de soleil sur la Costa del Sol.
Marina del Este
La quiétude de la Marina del Este après 10 jours de mer.
3 au 5 juin – Sao Miguel

3 au 5 juin – Sao Miguel

Loisirs

Après deux jours et une nuit de navigation, nous arrivons à Sao Miguel, la plus grande île des Açores. Tout au moteur, mer d’huile, la faute au fameux anticyclone des Açores… Mais cela nous a permis de voir encore de nombreux groupes de dauphins et quelques rorquals, ainsi que des oiseaux. La marina de Ponta Delgada est moderne et a été agrandie il y a quelques années, il n’y a donc pas de problème de place. Ce n’est pas la même ambiance qu’à Horta, même si quelques équipages ont également agrémenté la jetée de leurs peintures. Tous les deux mètres, différents organismes proposent des sorties en mer de « whale watching » : c’est l’activité touristique phare. Nous débarquons un samedi soir, qui plus est le week-end de la Pentecôte, et pourtant nous arrivons à louer une voiture pour le lendemain ! Sous les conseils du responsable de la marina, nous allons à Furnas, un village thermal renommé pour ces sources chaudes et sulfurées. Nous goûtons chez Tony’s la spécialité locale, le cozido : une potée de viandes, saucisses fumées et légumes, le tout cuit à la vapeur volcanique dans une marmite enterrée sous terre ! En sortant du restaurant nous assistons à une procession devant l’église, accompagnée d’une fanfare. L’après-midi nous allons au parc botanique Terra Nostra : un jardin romantique de plusieurs hectares composé d’arbres centenaires et de plantes rares, avec une  immense piscine d’eau chaude sulfurée, en plein air, au milieu de ce cadre enchanteur. L’eau est à 38° et nous savourons ce bain, dont nous ressortons orange ! Nous nous rendons ensuite à Lagoa das Furnas. A côté du lac, situé dans un cratère effondré, les eaux bouillonnantes qui jaillissent de terre et les fumerolles odorantes nous rappellent l’origine volcanique de l’île. C’est là que cuit le fameux cozido. Nous finissons la journée par un tour à Porto Fomoso et une visite de la fabrique de thé de Gorreana, fondée en 1883. On peut se promener au milieu des plantations, les paysages sont fantastiques. La dégustation est également très agréable (avis aux amateurs, je vous ferai goûter !). Je suis ravie, je rêvais d’y aller mais je ne pensais pas que ce serait ouvert un dimanche. Depuis la route ponctuée de miradors, les panoramas sont à couper le souffle, nous sommes subjugués. Nous pensions repartir lundi, et puis finalement nous restons un jour de plus. Ponta Delgada, la capitale de l’île, mérite qu’on s’y promène et la vieille ville est à deux pas de la marina. Eglises, cathédrales et palais, à l’architecture baroque et construits en pierres volcaniques, témoignent de la richesse de la ville au 18e siècle. Il y a encore tellement à voir à Sao Miguel, on reviendra, promis ! Dès demain, une longue route nous attend de nouveau pour arriver à Gibraltar.

Sao Miguel
Piscine d’eau sulfurée et parc de Terra Nostra à Furnas.
Sao Miguel
Lagoa das Furnas et ses fumerolles, avec la cuisson du cozido.
Sao Miguel
Les plantations de thé de Gorreana.
Sao Miguel
Les arbustes de thé en rangs serrés sont minutieusement taillés.
Sao Miguel
Un panorama à couper le souffle !
Sao Miguel
Le cachalot, emblématique et nouvelle mâne.
Sao Miguel
Les portes de la ville de Ponta Delgada : Praça da Republica.
Sao Miguel
Jeu de piste pour Maëlle.
Poème

Poème

Loisirs

Mer mouvante, changeante, intrigante

Du matin au soir je te contemple

Sans jamais me lasser

Ton infinie palette de couleurs me fascine

Blanche écumante ou noire comme l’encre

Bleu azur

Reflets dorés au soleil, argentés sous la lune

Masse sombre et visqueuse ou légère et cristalline

Mer d’huile

Tour à tour tu nous berces et nous bouscules

Caresse ou gifle

Vivante et vibrante

Emporte mes doutes et mes colères

Cruelle quand tu engloutis les navires et les hommes

Mais pas nous. Pas nous.

Séverine

Visite de Faial

Visite de Faial

Loisirs

Faial s’étend sur 21 km de long et 14 km de large, il est donc facile de faire le tour de l’île en voiture en une journée. Nous y sommes restés une semaine et n’avons pas vu le temps passer ; nous pourrions encore y rester un mois tant il est agréable de s’y promener, de prendre un bol d’air pur, de faire le plein de vert, de flâner… Le jour où nous avons loué la voiture le temps était brumeux, et pourtant les paysages étaient magnifiques. Depuis Horta, nous avons suivi la route côtière puis rejoint la caldeira, un cône volcanique qui domine l’île. Nous avons juste eu le temps de voir le fond du cratère avant que de gros nuages nous bouchent toute la vue. Ensuite nous sommes allés jusqu’à la pointe ouest de l’île, à Capelinhos. Il s’agit d’un îlot volcanique qui a surgi des flots en 1957-58, recouvrant de cendres et de lave un hameau de pêcheurs, mais laissant le phare intact. Il en reste un paysage lunaire constitué de cendres, de pierres volcaniques et de buissons d’herbes sèches. Nous avons visité le musée et sommes montés en haut du phare. J’ai toujours été fascinée par les phares alors j’étais ravie de pouvoir grimper les escaliers en colimaçon ! A Varadouro, nous avons admiré les piscines naturelles aménagées comme celles de Garachico à Ténérife, mais ce n’est pas encore la saison pour s’y baigner. L’endroit que j’ai préféré reste Horta pour son ambiance cosmopolite et Porto Pim, un peu à l’écart, qui abrite une plage ronde de sable noir. Les couleurs y sont fantastiques. Horta est si attachante que nous avons du mal à larguer les amarres. Au-delà des paysages, ce sont surtout les Açoriens, si accueillants, et leur histoire intimement liée à celle de la chasse au cachalot, qui font le charme de cette île perdue au milieu de l’Atlantique.

Faial
Partout des champs, des vergers et des fleurs.
Faial
Les hortensias qui font la fierté de l’île commencent tout juste à fleurir.
Faial
Le phare de Capelinhos, tout au bout de l’Europe.
Faial
Au cœur du phare.
Faial
Un paysage lunaire.
Faial
Les piscines naturelles de Varadouro.
Faial
Monte da Guia et la plage de sable noir de Porto Pim.
Faial
Porto Pim
Faial
Casa do Cha, pour déguster un thé dans un écrin de verdure au milieu de la ville. Merci Séverine pour cette bonne adresse !
Faial
Le fort de Santa Cruz à Horta.
Faial
La marina et ses azulejos bleus.