Bienvenue chez Raymond ! Cet homme jovial prépare de délicieux jus de fruits frais dans sa petite échoppe à Saint-Pierre. Vous choisissez vos fruits, trois petits tours de blender et voilà un délicieux nectar prêt à déguster ! Raymond a 20 ans d’expérience, alors il a le coup de main et sait parfaitement doser ses mélanges. Nous avons testé : maracuja – groseilles pays, banane – noix de coco, maracuja – banane, papaye – gingembre – mangue – orange. Après la visite de Saint-Pierre et du cachot de Cyparis, ces jus sont revigorants. Une halte très agréable en compagnie d’un homme charmant et passionné !
C’est vrai !Raymond, un artisan de renom.L’heure de la dégustation !Le cachot de Cyparis, seul survivant de l’éruption de la montagne Pelée en 1903 qui a fait 28000 morts.
Petite pause maritime pour visiter la Martinique avec une voiture de location. Trois jours intenses durant lesquels nous avons crapahuté du matin au soir pour essayer de ne pas en perdre une miette : Fort-de-France, les jardins de Balata, la route de la Trace, Saint-Pierre, l’Habitation Anse Latouche et son zoo, l’Habitation Clément et sa distillerie, la plage des Salines… Je suis encore toute étourdie par ce que l’on a vu ! Chaque endroit mériterait un article à lui tout seul, mais je manque un peu de temps pour tout détailler, alors voici quelques instantanés parmi mes 1400 photos ! La Martinique est une île vraiment magnifique, autant côté mer que côté terre. Nous avons manqué de temps pour faire une randonnée dans la forêt tropicale, nous nous rattraperons en Dominique ou en Guadeloupe. Nous n’avons pas non plus gravi la Montagne Pelée (les filles ne veulent plus entendre parler de volcan après la rude ascension de la Soufrière de Saint-Vincent !). Ce qui m’a époustouflé, c’est la végétation et les jardins d’une beauté infinie. Madinina, comme l’appelait les Caraïbes, « l’île aux fleurs », porte bien son nom.
La bibliothèque Schœlcher à Fort-de-France, un bijou architectural.Au grand marché de Fort-de-France, les doudous n’hésitent pas à vanter les mérites de leurs potions !L’hibiscus, ma fleur préférée.Le jardin de Balata, crée par Jean-Philippe Thoze.Une rose de porcelaine au Jardin de Balata.Un sucrier au milieu des fleurs.A la cime des arbres.Colibris et sucriers se disputent le nectar.Les ruines du théâtre de Saint-Pierre et la montagne Pelée au fond.Totems en bois sculpté et peint de Claude Cauquil.L’habitation Latouche reconvertie en zoo : les flamands roses, sublimes !Rencontre inattendue avec un cacatoes !Dans l’immense parc de l’Habitation Clément, des sculptures monumentales contemporaines.« Blood » de Thierry Alet (panneaux de bois, métal, mousse, fibre de verre, résine époxy et peinture), 2011.Palmiers bleus.Habitation Clément : l’ancienne distillerie, restaurée en 2005.Habitation Clément : la maison principale de l’Acajou, archétype de la maison de maître du 18e siècle.A l’intérieur, la galerie arrière et ses beaux carreaux de ciment.La plage des Salines au coucher du soleil.
Nous partons avec Sir Henri IV vers la côte est, réputée plus sauvage et moins touristique. Il y a peu de plaisanciers car les loueurs craignent que leurs bateaux ne se frottent aux récifs. Il nous faut une petite journée de navigation pour contourner le sud de l’île et aller vers le Robert. En quittant Sainte-Anne, nous prenons deux casiers de pêcheurs, le moteur fait un drôle de bruit puis repart, alors nous ne nous inquiétons pas plus que cela. Nous redoublons de vigilance par la suite car ces casiers sont difficiles à apercevoir, ce sont de simples bouteilles en plastique qui flottent entre deux eaux, et il y en a partout ! Nous faisons un premier mouillage dans la Baie du Galion : après avoir jeté l’ancre, en faisant marche arrière le moteur a des ratés, il y a un bout’ pris dans l’hélice (reste du casier que nous avons traîné jusqu’ici). Sébastien est obligé encore une fois de plonger avec sa bouteille pour démêler tout ça. Pas trop de casse heureusement, mais la bague hydrolube de l’hélice a bougé, espérons que ça ne posera pas de problème par la suite. Le lendemain nous jetons l’ancre à la Baie du Trésor, un vrai coup de cœur. Pas facile d’accès car il faut slalomer entre les cayes (les récifs), mais nous ne sommes que trois bateaux au mouillage, devant une jolie plage bordée de mangrove. L’eau est particulièrement calme et d’un bleu-vert extraordinaire, on dirait un lac de montagne ! Ensuite nous nous dirigeons vers le Havre du Robert. C’est le point de départ d’une régate de mini catamarans de sport à laquelle le cousin de Stéphane et sa compagne participent : la « Martinique Cata Raid ». La baie du Robert, de 8 km de long sur 5 km de large, abrite une dizaine d’îlets protégés, où nichent des oiseaux. Un dernier mouillage devant l’îlet Madame, réputé pour ses « fonds blancs » : le fond de sable est très proche de la surface si bien que l’on se baigne dans 50 cm d’eau turquoise ! Les Martiniquais viennent y pique-niquer le dimanche. A la tombée du jour, l’île est désertée et nous sommes tout seuls au mouillage à profiter d’un coucher de soleil splendide. Au retour vers Sainte-Anne, nous pêchons un barracuda (après vérification, c’était peut-être un autre poisson, dommage…), mais nous lui rendons sa liberté pour éviter la Ciguatera (intoxication alimentaire due à une toxine ingérée par les poissons). Nous aurons 3 ou 4 autres belles touches mais qui ont toutes décroché… Pêcheur, c’est vraiment un métier !
Le Loup GarouGare aux cayes !La Baie du TrésorLa mangroveL’eau est si translucide qu’on peut photographier les poissons à travers !Entraînement d’un catamaran de sport au Robert.L’église Sainte-Rose-de-Lima, patronne de la commune du Robert.L’îlet MadameCrabe rentrant dans son trou à l’îlet Madame.Coucher de soleil au Havre du Robert.Barracuda ou ??? qui a retrouvé la liberté.
Spéciale dédicace à Anne B. et Anne L. ! Sainte-Anne est une jolie bourgade tranquille avec une belle église et des magasins. La boutique d’artistes et de créateurs Oz’ar est une véritable caverne d’Ali Baba avec des œuvres très originales. Je craque pour un portrait d’une Martiniquaise au foulard bleu, réalisé par Arlette Pasero. Cela me rappelle le travail de Stéphanie Ledoux que j’admire tant. Le mouillage est très calme et au réveil, il y a une tortue qui nage non loin du bateau !
Peaux de poissons séchées, j’ignore pour quel usage…L’église de Sainte-AnneDevanture d’une boutiqueLe mouillage de Sainte-Anne à la tombée du jourPortrait réalisé par Arlette PaseroCréations de la boutique Oz’ar
Après une petite journée de navigation au près avec 20 nœuds de vent, nous voici en Martinique ! La baie du Marin se voit de très loin avec sa forêt de mâts ! Elle abrite en effet des centaines de bateaux au mouillage, sur bouée ou à l’ancre, sans compter les places au port. L’entrée du Cul de sac du Marin est un véritable labyrinthe : nous suivons les bouées vertes et rouges (attention, ici les couleurs sont inversées par rapport à la France !) pour atteindre le port de plaisance. Ça nous fait tout drôle d’entendre parler français, avec le petit accent créole en prime ! On goûte à quelques plaisirs simples, oubliés depuis plusieurs mois : un croissant et une baguette de pain frais au petit déjeuner ! Nous pouvons enfin tirer les rois, il y a même des galettes à la frangipane ! Stéphane et Sébastien sont en plein dans la mécanique : vidange des moteurs au programme. Pour Yamna et moi, CNED, lessive, courses et boutiques avec les filles… Dès que tout sera fini, nous irons au mouillage.
Le fameux rocher du Diamant, symbole de la Martinique.La plage du Club Med à l’entrée du Cul de sac du Marin.Coucher de soleil au Marin.
Mathilde et Eléa sont invitées sur le catamaran de Stéphane et Yamna, Sir Henri IV, pour aller de Marigot Bay à Rodney Bay au Nord de Sainte-Lucie. Elles sont ravies ! Comme on peut s’en douter, Eléa n’a pas été malade (les catamarans sont plus stables que les monocoques) ! Nous jetons l’ancre au nord de Rodney Bay, en face de Pigeon Island où s’élève le Fort Rodney, construit en 1778. A terre, un sentier permet d’atteindre les ruines du Fort. Maëlle se plaît à crapahuter dans les rochers, elle adore l’escalade ! Eléa et Sarah s’improvisent chanteuses de rock avec une gousse de flamboyant transformée en guitare (et un peu plus tard, en bateau). Depuis Sainte-Lucie, la Martinique nous tend les bras : nous sommes à 25 milles d’un petit bout de France !
Les filles sur Sir Henri IV, pas peu fières !Arc-en-ciel matinal au-dessus du Fort Rodney.Pêche traditionnelle à l’épervier.Un vendeur de fruits sur son embarcation haute en couleurs !Les bateaux au mouillage.Yellow PouiCôté atlantique, les vagues déferlent.Arrivés en haut du Fort !L’isthme de Pigeon Island.Encore des canons ! Pigeon Island, à seulement 40 kilomètres de la Martinique, était un poste d’observation et de défense de premier choix pour les britanniques au 18e siècle.Trois mâts, quatre mâts, cinq mâts… qui dit mieux ?C’est pas la mer à boire, pas vrai ?Bar restaurant « Jambe de bois » où nous prenons un verre avant de rentrer au bateau.
Adieu Saint-Vincent, bonjour Sainte-Lucie ! Nous faisons halte à Marigot Bay, un mouillage très réputé, à juste titre car l’endroit est charmant : niché entre la mangrove et une langue se sable où se déploient de grands cocotiers. En plus, le mouillage sur une bouée nous donne un droit d’accès à la piscine d’un luxueux hôtel. Les filles sont au paradis ! Nous passons un super moment avec les équipages de Sir Henri IV et Peer Gynt (je vous invite au passage à suivre le blog d’Isabelle).
L’entrée de Marigot BayLa MarinaLes cocotiers vont bientôt se jeter à l’eau !Maëlle se prend pour Tarzan !L’hôtel avec vue sur la baie.Une des piscines à débordement de l’hôtel.Si un jour j’ai une maison, je veux la même déco !Un oiseau picorant une pomme d’amour.Fleur d’hibiscus.
Une courte navigation au moteur le long de la côte sous le vent de St-Vincent nous mène à Cumberland Bay (juste après Wallilabou Bay où nous étions en décembre). Le mouillage se fait sur ancre, doublé d’un bout’ à l’arrière du bateau, attaché à un cocotier à terre. Ainsi le bateau reste sur son axe. Comme à Wallilabou, à notre arrivée nous sommes assaillis par un « comité d’accueil » : des barques qui viennent proposer fruits, colliers, ou poisson… Le lendemain matin nous allons en taxi voir les Trinity Falls, de magnifiques chutes d’eau. Sur la route, nous traversons des villages aux noms français évocateurs : Petit Bordel, Châteaubelair… du temps où St-Vincent était une colonie française. Nous faisons une halte à Châteaubelair pour nous mettre en règle avec la douane, la fameuse clearance. La ballade aux chutes d’eau est très agréable, au cœur d’une végétation luxuriante. La douche sous la cascade est vivifiante ! Saint-Vincent est vraiment un diamant brut, où la nature prend le pas sur l’homme.
La côte ouest de Saint-Vincent avec ses cocoteraies et ses abris naturels.Le mouillage de Cumberland Bay.Village de Saint-Vincent aux maisons colorées.Très ancienne maison à Châteaubelair, datant de l’occupation française.Filets de pêche à Châteaubelair.Les fruits de l’arbre à pain, importé de Polynésie par le commandant du Bounty pour nourrir les esclaves à l’époque coloniale.Végétation luxuriante.Les Trinity Falls.Le pont suspendu : Indiana Jones n’a qu’à bien se tenir !Plage de Châteaubelair.
Nous sommes actuellement en Martinique au port du Marin. Retour en arrière sur nos récentes escales…
L’île de Saint-Vincent a mauvaise réputation auprès des plaisanciers, pourtant elle mérite largement de s’y arrêter. Stéphane et Yamna de Sir Henri IV la connaissent depuis longtemps et nous font partager leurs plus beaux coins. Nous mouillons devant Young Island, un îlot situé à 200 m de la côte sud de St-Vincent. Ancienne garnison des soldats anglais, puis centre de quarantaine, cette île abrite désormais un complexe hôtelier luxueux. Nous allons en annexe à l’îlet Duvernette, véritable dôme de verdure. Une série d’escaliers nous mène jusqu’à une plate-forme parsemée de canons très bien conservés, témoignage des combats entre colons Anglais et Français qui se sont longtemps disputé les terres de l’île pour y cultiver le sucre. La vue est spectaculaire. Le lendemain matin, nous partons en mini-bus à Kingstown, la capitale de St-Vincent. Le trajet en bus est épique : tassés comme des sardines, musique à fond, et vitesse maximale ; mieux vaut se tenir dans les virages ! A Kingstown, le marché de fruits et légumes est bien achalandé et nous y faisons nos provisions. La ville possède de beaux édifices religieux, comme l’église anglicane St-George’s de style géorgien (1820), et la cathédrale catholique St-Mary d’inspiration romane (1823), revisitée depuis par les styles gothique et baroque. Nous visitons le jardin botanique, le plus ancien des Antilles, fondé en 1765. Arbre du voyageur, banian, muscadier, arbre à cannelle, cacaoyer, oreilles d’éléphants, hibiscus, alamanda : on y trouve une belle représentation de la flore des Caraïbes. Nous avons découvert un arbre aux fleurs extraordinaires : le cannonball tree. La culture Rastafari prédomine sur l’île. Dans les rues, une odeur de ganja flotte dans l’air et les échoppes aux couleurs rasta – jaune, rouge, vert et noir – affichent des messages de paix et d’amour.
Superbe vue depuis Duvernette Island.Un vieux canon de Duvernette Island.Kingstown, capitale bien animée.Une vendeuse très chic au marché.Au jardin botanique.Eléa s’amuse avec le cœur des fleurs de « cannonball tree ».Fleur de « cannonball tree ».
A l’intérieur de St-Mary.Photo volée par la fenêtre ouverte à l’école St-Mary.Kuumba Rastaranch, repaire des rastas.Un Rasta.
Nous passons trois jours à jouer les people sur l’île privée des millionnaires, enclave de la jet-set internationale. L’île était carrément fermée durant les fêtes ! Nous avons le droit, pour 75 dollars tout de même, d’avoir une bouée au mouillage de Britania Bay. Il faut bien avouer que les célébrités ont parfois bon goût, l’île est magnifique, parfaitement entretenue et bien préservée. Peut-être juste un peu trop proprette et aseptisée à mon goût : pelouse parfaitement tondue et quelques boutiques de luxe qui semblent tout droit sorties d’Eurodisney ! Même les cocotiers ont l’air d’être taillés ! L’île est sous haute surveillance car y résident actuellement Mick Jagger et Bryan Adams. Nous espérons qu’ils viennent jouer un soir au célèbre Basil’s Bar en face du bateau, mais non, dommage… Une visite de l’île en taxi nous permet de passer devant de somptueuses villas, bien camouflées dans la végétation, appartenant à Ferrari, Lacoste, Madonna, Tommy Hilfiger… David Bowie avait également une propriété d’exception à Moustique, estimée à 20 millions de dollars. Beaucoup de villas sont à louer : comptez 20 000 dollars la semaine ; ça laisse rêveur ! Nous avons interdiction de prendre des photos sur certaines plages privées… ici on ne rigole pas avec les paparazzis ! A côté de cela, les pêcheurs sont adorables et nous ramènent des langoustes king size. Nous avons fait de véritables festins avec l’équipage de Sir Henri IV. Au programme : un peu de CNED, promenades sur l’île, recherche de coquillages, baignade, pique-nique sur la plage et grimpette sur les cocotiers…
Le mouillage de Britania Bay – Vous pouvez voir Maskali derrière le ferry orange.Maskali et Sir Henri IV au mouillage.Le célèbre Basil’s Bar, où célébrités et anonymes peuvent prendre un verre.Boutiques coquettes… ou kitch, selon les goûts !Un antiquaire.Villas dissimulées dans la végétation.Les chercheuses de coquillages à l’oeuvre.Joli spécimen.Le coin des pêcheurs.Il en faut des bras pour mettre une embarcation à l’eau !Pas de répit : il faut ouvrir l’oeil pour dénicher la perle rare !Un pique-nique au top !Eléa à l’assaut des cocotiers !